Canadian Belinghton
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 Les morts font silence [Cato]

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Anthony Domenichi

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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeVen 13 Avr - 9:36


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Son premier cours venait tout juste de s'achever et Anthony n'avait quasiment rien compris et pas uniquement parce que le prof ne parlait pas dans sa langue maternelle. Pas son truc la Physique. Il demanderai plus tard, par mail, à Lucas de lui ré-expliquer quelques notions. Le blond grimaça en songeant que ce cordon qui le reliait à son frère était encore trop présent malgré l'océan qui les séparait. Jamais il ne se détacherai de lui, jamais il ne volerai de ses propres ailes. Même si Lucas ne le voyait pas comme tel, il en avait assez d'être un fardeau pour lui. Secouant ses mèches dorées, il se ressaisit rapidement, il était venu exprès au Canada pour apprendre à s'autogérer et à devenir un peu autonome. Ce soir, il relirai son cours au calme et tenterai de comprendre tout seul avant d'appeler Lucas à l'aide. C'est bien mon petit Anthony.
D'un pas peu pressé, le jeune français continua son chemin en jetant un coup d’œil à son bel emploi du temps que lui avait fournit l'administration de l'université. Son prochain cours avait lieu dans une heure, il avait tout le temps de trouver la salle. S'apprêtant à tourner à l'angle d'un couloir, il surprit des murmures aux tons de conspirations. N'avançant que son buste avec prudence, Anthony risqua un œil à la scène du couloir. Deux types plus âgés que lui se chuchotaient des paroles inaudibles tout en vérifiant les alentours toutes les cinq secondes. Fronçant les sourcils, le blond vit l'un des deux mecs glissé un sachet plastique, d'un contenu plus ou moins identifiable, dans la main de l'autre qui lui tendit en échange plusieurs billets repliés sur eux-même.
Trafics de stup'. Ok... Demi-tour Anthony, ça te concerne pas ces merdes. Sauf, qu'alors qu'il se dirigeait dans la direction opposée, il entendit distinctement les mots énoncés par l'un des mecs.


- On nous a vu. Un blond.


Mauvais plan, casse-toi vite de là Anthony. Il accéléra le pas, mais ne pouvait faire abstraction à ceux qui résonnaient derrière lui. Merde...Grouille ! Il s'activa un peu plus, mais une solide poigne lui tomba sur l'épaule avant de le retourner, le forçant à faire face à l'un des deux lascars du couloir. Triple merde.
Se mordant l'intérieur des joues pour éviter à son corps entier de trembler, Anthony tâcha de se concentrer sur autre chose que ce garçon qui le surplombait d'une tête et d'avoir l'air à peu prêt détendu et indifférent.


- Vu comme tu t'es barré, je suppose que t'as assisté à tout, hein ? le questionna le mec.

- Je ne vous balancerai pas, si c'est ça ton problème, rétorqua Anthony en plongeant ses yeux bleus dans ceux de l'autre, essayant de le convaincre par pensées de le lâcher.

- Ça je peux pas en être certain, tu comprends ? Faut que j'm'assure que ça reste bien entre nous, j'voudrais pas me faire virer, tu comprends ?



Non Anthony ne comprenait pas et cette façon qu'il avait de l'interroger comme le dernier des crétins l'agaçait. Il n'avait qu'à pas se shooter ce con s'il voulait pas de problème. Le blond chercha à se dégager de l'emprise de l'autre, mais il était visiblement bien plus fort que lui et il le maintenait fermement. D'une seule main qui plus est, histoire de bien rabaisser le français. De ses doigts libres, il dézippa la poche intérieure de son blouson et en extirpa quelques pilules. Les pilules magiques, les tickets du paradis, comme les appelait Lucas à l'époque où il se défonçait encore de temps à autre en soirée. LSD ou Ecsta. Anthony n'en savait rien, tout ce qu'il voyait, c'est que l'autre voulait l'envoyer dans une autre dimension pour quelques heures, histoire d'être tranquille avec son pote et être sûr que le blond soit suffisamment défoncé pour qu'on ne prête pas attention à ses paroles. Bordel. Anthony se tortilla un peu plus, grimaçant, la mâchoire contractée.


- C'est bon panique pas. C'est juste pour être sûr que tu balanceras vraiment pas. Puis, à mon avis ça te fera pas de mal de planer un peu.

- Je l'emmerde ton avis, t'es au courant ?



Une nouvelle fois, il essaya d'échapper à la poigne de l'autre, mais c'était visiblement peine perdue. Il était trop faible. Pourquoi n'avait-il jamais fait de boxe ? Pourquoi Lucas n'était-il pas là pour le défendre ? Pourquoi était-il venu ici ? Pourquoi s'était-il fourré dans ce merdier ? Tandis que le mec sortait une gélule hallucinogène, la respiration d'Anthony commença à devenir chaotique, signe annonciateur de la crise d'angoisse. La peur s'emparait de lui comme une saleté de virus, se rependait dans son corps aux rythmes des pulsations de son cœur terrorisé. Il ne voulait pas de drogue, il ne voulait pas planer. Il voulait que son esprit reste libre de tout stupéfiant, il voulait garder les commandes de son cerveau.
Malgré la galère qu'avait le mec à sortir son bonbon magique, la fin, inéluctable, se rapprochait de lui avec fatalité. Aucun héros ne viendrait le sauver.
Putain mais qu'est-ce qu'il était faible. Il se détestait. Lui et son corps de fillette.
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Cato R. Hightfeel

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeVen 13 Avr - 14:59

Je ne peux pas être un super-héros, mais je serai ton super-humain.


La sonnerie venait de retentir & pourtant Cato n'avait pas bougé de sa place, un groupe de filles n'avaient pas arreter de le titiller à l'heure d'histoire et il attendait bien sagement qu'elle décampe. Il n'était pas interessé mais qu'est ce que les filles sont durs à dissuader. C'est le prof qui le poussa à se lever & à rassembler ses affaires, il fourra tout dans son sac en cuir, c'était un sac simpliste mais qui lui rappelait sa maison. Un sac en cuir en bandouillère, noir, avec le drapeau de son pays natal dessus. Sa maison ... Qui ne l'était plus désormais, il avait décidé de changer sa vie, mais est-ce que ce serait mieux ici ? Il s'en posait des questions, innutiles même parfois. Toujours incertain de son avenir, du moins pour une partie. Son emploi du temps d'aujourd'hui n'était pas beaucoup rempli au niveau de la matinée; il y avait histoire en première heure, deuxième heure rien & troisième heure non plus puis une heure de musique théorique puis son temps de midi. Ca allait sans doute être long vu qu'il ne conaissait pas encore vraiment les gens d'ici. Il conaissait déja ceux qui étaient importants pour lui, important pas dans le bon sens. Il avait besoin de quelques élèves populaires pour être remarquer, quelques intellos pour l'aider en cas de besoin, & puis, les dealers et consommateurs.

La drogue ... C'est bien connu, une fois qu'on y touche, on ne sait plus s'arreter, ceux qui ont réussis sont ceux qui le faisaient juste pour le plaisir & pas pour oublier. Cato sortit enfin de la classe. Dans ce milieu de drogue, Cato avait appris à se faire respecter & dés son arrivée d'ailleurs. Il en avait toujours été ainsi, le trafic devait resté discret, en dehors de l'école & d'endroits publiques, c'était la règle numéro un. Il tourna à l'angle du couloir qui menait vers la cours quand il appercut un blond se faisant taner par un beaucoup plus grand que lui, & sa tête à lui ne lui était pas inconnue. La scène d'avant lui avait échappé & pourtant il savait très bien de quoi il en retournait. Cato se mit a joué légèrement avec son briquet, regardant un moment la scène, le blond semblait vraiment en difficulté, mais le grand ne faisait rien de mal. Ce n'est qu'au bout d'un moment qu'il vit qu'il cherchait quelque chose dans sa poche. Cato de sa grande taille s'avanca dans le couloir & de sa voix grave rompit le silence de mort qui s'abattait ici.


« Un coup de main? »

Le grand se retourna avec un sourire assez sadique sur ses lèvres, comme s'il pensait avoir une nouvelle victime sous la main. Son pote lui s'était déja écplisé discrètement mais la scène n'avait pas échappé au jeune homme. Lorsque que lui fit face, son sourire disparut. Cato ne put s'empecher de ressentir un léger plaisir à ça. Il n'était pas du genre à chercher la bagarre, il était même plutot pacifiste, mais sa tête avait le don d'inspirer le respect des autres, aller savoir pourquoi.

« - Cato, tu sais bien comment ils sont les jeunes, ils vont toujours balançés.
Que toi tu crois ! Relâche le, il t'a dit qu'il ne dirait rien, alors lache le.
»

Cato avait élevé la voix instinctivement. D'ailleurs le garçon déserra légèrement son étreinte mais pas entièrement. Alors le jeune homme fit un pas vers lui, le visage fermé & menacant. Le blond ne le voyait toujours pas, il était de dos, & Cato n'en doutait pas qu'il devait être légèrement stressé. Le gars finit par lacher le blondinet et s'approcha de Cato pour s'excuser, ce dernier lui chuchota quelques trucs à l'oreille & tendit sa poche discrètement vers le garçon qui lui y fourra quelques pillules. Puis il s'en alla. Cato sourit, dans ce monde là, il était complètement différent, sûr de lui, sûr de ses atouts.

« Tu peux te retourner, ils sont partis & d'ailleurs je ne pense pas qu'ils reviendront t'ennuyer de si tôt. »

Un petit rictus se dessina sur ses lèvres.

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Anthony Domenichi

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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeSam 14 Avr - 17:04


« Un coup de main ? »


En entendant la voix grave dans son dos, Anthony avait vraiment cru que sa situation venait d'empirer. Voilà que d'autres se ramenaient pour assister au beau spectacle du faible Anthony en pleine humiliation. La nature humaine avait vraiment des côtés dégueulasses franchement. Cette réflexion l'amena, comme un automatisme, à penser à Marco. Marco mort de froid, de faim, abandonné quelque part et oublié dans son overdose, parce que l'autre avait eu peur. Peur d'être balancé. Peur d'assumer les conséquences de ses putains d'actes. Le crétin en face de lui, ressemblait tellement à l'autre, aussi sûr de lui, aussi con...
Il ne voyait pas celui qui venait d'arriver, caché dans son dos. Il ne cherchait pas à se l'imaginer, à quoi bon ?


« - ..a..o, tu sais bien comment ils sont les jeunes, ils vont toujours balançés. »



Ce nom ! Qu'avait-il entendu ? Marco ? Non, ce n'était pas possible. Insensé, même. Il délirait. Il essaya de répéter la phrase dans sa tête, de retrouver ce nom qu'il ne comprenait pas, mais elle sonnait toujours pareil : « Marco, tu sais bien...». Putain de traumatisme.


« - Que toi tu crois ! Relâche le, il t'a dit qu'il ne dirait rien, alors lache le. »


Anthony nageait en plein rêve, pourtant l'autre con ne lui avait toujours pas fait bouffer sa merde. Pouvait-il réellement hypothéser que l'homme dans son dos essayait de le sortir de là ? De l'aider ? Alors qu'ils ne se connaissaient ni d'Adam et Ève ? Alors, il existait encore des gens biens dans ce monde de merde... Des gens autres que Lucas...
La voix autoritaire du jeune homme associé probablement à un regard menaçant eurent raison de Ducon qui finit par lâcher Anthony avant de se tirer. Efficace comme super-héros. même pas une tâche de sang sur le lino.
Anthony ne se retourna pas tout de suite, pas complètement sûr de la fin de ses ennuis. L'intervention de cet inconnu était trop anormale, improbable pour être complètement sincère. Le blond flairait le coup foireux - ou alors était-ce sa méfiance naturelle qui se manifestait, trompant son instinct ?


« Tu peux te retourner, ils sont partis & d'ailleurs je ne pense pas qu'ils reviendront t'ennuyer de si tôt. »



Une réplique de super-héros. Sa voix avait changé, moins agressive et dominante qu'elle n'était avec Ducon. Secrètement, Anthony espérait que ce garçon en soit un, de héros, un de la vie quotidienne. C'était trop demandé dans ce monde égoïste, aussi, le français se garda bien de faire ce que lui intimait son sauveur- que le mot était étrange... Le dos toujours résolument tourné - bien que ce soit loin d'être prudent - Anthony savait que dès l'instant où il lui ferait face, son scanner s'activerait et il trouverait les failles, ferait face aux déceptions. Il était conscient cependant que la confrontation visuelle était inévitable, que sa curiosité méfiante l'emporterait et qu'il craquerait, il retardait juste un peu l'échéance.
Il y avait aussi une chose à éclaircir avant.


« Comment t'a-t-il appelé ? »


Anthony se demandait si la froideur naturelle de son ton avait suffisamment camouflé les tremblements de sa voix, conséquence direct de son début de crise d'angoisse et aussi de son anxiété à faire face au garçon. N'y tenant plus, il pivota lentement, planta ses yeux bleus sur l'homme immobilisé plus loin. Pas très grand, bien que dépassant le blond, un air de rockeur un peu rebelle, l'inconnu avait un certain charisme. Mais le pire devait être son visage : légèrement émacié et mélancolique, comme un dormeur pas encore émergé complétement de ses songes. Et ses yeux marrons et profonds, si semblables à ceux de son démon. Ses prunelles l’hypnotisaient tant qu'il ne parvenait pas à repérer ne serait-ce que le plus petit indice concernant les pensées du jeune homme. Son sens de la réflexion l'avait subitement lâché.

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Cato R. Hightfeel

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeSam 14 Avr - 17:40

Don't cry your heart.


Cato et son âme de protecteur faisait souvent surface, il était toujours prêt à aider les autres, surtout les plus petits que lui. C'était peut-être la le manque de liens familiaux qu'il y traduisait ? Surement, le jeune avant avait grandit et s'était formé seul, il s'était sortit de ses galères seul, s'était instruit seul... Jamais personne pour l'aider. Et pour quelqu'un de seul, il ne s'en était pas mal sortit. La réaction du jeune blond lui sembla inquiétante au niveau psychologique. Il ne se retournait pas & semblait trembler. Puis le son de sa voix retentit. Cato sembla se vexer du coup. Son ton était sec, alors que le jeune homme venait de le sortir d'une fameuse merde ou il s'était fourré. Le jeune brun se mit à tipoter son briquet pour se déstresser, il était comme ça, il prenait sur lui à chaque fois, maintenant que le sujet de la drogue s'éloignait. Comment l'autre l'avait appelé ? Pourquoi ça l'interessait ? Ce point semblait le perturber et Cato se demanda même s'il ne se droguait pas lui même. Pourquoi ? Les tremblements, le ton agressif & le sans gene, car pour lui le ton de la voix du blond correspondait plutot à ça. Mais il ne le conaissait pas, ne porta pas de jugements sur lui.

« Cato. »

Il articula clairement pour être sûr qu'il n'y aurait pas de confusions. Il relacha son briquet qui coulissa autour de son cou. Il se grandit légèrement vers le haut, se tenant un peu plus droit. Son gsm vibra & il fut assez surpris d'ailleurs, il le sortit de sa poche un instant et y lis un message fort interessant.

Cato, on devra parler toi & moi, parce que ce que tu viens de faire, c'était pas loyal.


L'autre. La menace était là, sérieuse et il le savait mais la peur n'était pas là, tout ce qui touche à la drogue, il savait dominé & savait se montrer très persuasif. Il ne prit pas la peine de répondre, il savait que au final, il aurait le dernier mot. Cato se redressa & regarda le blond droit dans les yeux.

« On peut dire que je risque d'avoir quelques problèmes pour la suite. Tu t'appelles comment ? »

Il ne put s'empecher de sourire, car les problèmes, il les attirait rarement, & là, il était peut-être dans la merde.

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Anthony Domenichi

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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeSam 14 Avr - 21:34

Ses orbes brunes. Il ne voyait que ça. Son regard, d'ordinaire si précis, restait résolument éteint tandis qu'il plongeait au fond de ses prunelles marrons. Même sa conscience, omniprésente d'habitude, s'était tirée, oubliant de sonner la sirène d'alarme. Il n'y avait que ses yeux.


« Cato. »


Les deux syllabes avaient été accentuées de manière à être parfaitement compris et cette voix grave, à nouveau, sauva Anthony, qui sortit enfin de sa léthargie, légèrement désarçonné. Incroyable, le pouvoir qu'avait ses yeux sur lui. Le son cassant typique du 'C' acheva les espoirs irréalistes du blond. Non ce n'était pas Marco en face de lui, juste un type prénommé Cato. Étrange prénom en passant.
Dès lors que la totalité des esprits d'Anthony furent revenu à leur poste, il put enfin repérer les petits détails, véritables indices pour compléter le dossier « Cato ». Un briquet pendu au cou du garçon focalisa son attention. C'était un accessoire atypique, mais sur la personne de Cato c'était comme évidence, le briquet se fondait dans son allure général. En amateur d'images et de mode, Anthony fut séduit par cette presque audace stylistique.
Alors qu'il se redressait, Cato fut soudain déstabilisé par un mouvement venu de sa poche il fallait croire, puisque la seconde suivante il en tira un téléphone. La lecture du message ne paraissait pas l'émouvoir plus que ça, pourtant quand il darda à nouveau son regard noisette dans celui océan d'Anthony, il semblait nettement plus sérieux. Le héros avait changer d'avis - et de costume par la même occasion ?


« On peut dire que je risque d'avoir quelques problèmes pour la suite. Tu t'appelles comment ? »



Le « Par ta faute. » était plus que sous-entendu. Pour la première fois de sa vie, Anthony se retrouvait à faire preuve de culpabilité envers un étranger. Ce sentiment le gêna plus qu'il ne l'agaça. Sa faiblesse lui sautait une nouvelle fois à la figure. Comme une deuxième humiliation, bien que moins volontaire cette fois. Le blond se mit à fixer le lino, mal à l'aise et ne sachant pas trop quoi faire de cette émotion désagréable.


« Pardon, bredouilla-t-il avec maladresse. »


Il sentait que ce n'était pas assez, son malaise était toujours là, inquisiteur. Bon sang, il fallait qu'il fasse autre chose, mais quoi ? La reconnaissance s'était pas son truc, encore moins avec quelqu'un de plus fort que lui. Que pouvait-il faire pour se racheter sinon se faire oublier dans un coin ? Prenons le problème autrement. Qu'aurait-il fait si Lucas l'avait sorti de ce pétrin ? La réponse découla d'elle-même : remercier. La politesse non plus c'était pas dans ses capacités.


« Ah et merci. Tu m'as vraiment éviter un plan plus que foireux. J'm'appelle Anthony. »


Anthony esquissa un sourire sincère, comme lorsqu'il était avec Lucas. Cato dégageait la même aura rassurante que son frère aîné, un truc dans son apparence qui semblait dire « Tu peux compter sur moi, je serais là à temps. » A bien y réfléchir c'était plutôt ridicule, même si c'est vrai, que cette fois-ci, Cato s'était pointé pile au bon moment, qu'est-ce qui lui faisait croire qu'il viendrait l'aider les fois suivantes - car d'autres suivraient inévitablement ?
Soudain son portable vibra dans sa poche. Un sms de Lucas. Il lui demandait si tout se passait bien. Un sixième sens qu'il avait cet homme. Le blond mentit à moitié, après tout, il ne lui était rien arrivé de grave, grâce à Cato.
Refermant son clapet, il refixa son regard sur le jeune homme, au risque de finir noyé dans ses yeux.
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Cato R. Hightfeel

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Cato R. Hightfeel

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeDim 15 Avr - 18:58


Les faiblesses que tu crois nous cacher, t'enchainent en secret.


Cato avait remarqué que le blond avait du mal à se remettre dans un état émotionnel normal, et plus le temps passait, plus il se demandait s'il n'avait pas pris quand même une substance ou l'autre, il avait l'air absent tout en étant là mais était en tout cas dans le vide, et le pire c'est qu'il ne détachait pas ses prunelles de celle du jeune homme, & ça commençait légèrement à le mettre mal à l'aise tout ça. Ce n'est que lorsqu'il répèta son prénom que le jeune blond sembla enfin se détendre légèrement. L'avait-il confonfu avec quelqu'un d'autre ? C'était fort possible, d'ou le fait qu'il insterait sur le prénom. Cato commencait tout doucement à y voir clair sans connaitre vraiment le fin fond de l'histoire & il ne le saurait peut-être jamais. Dés lors que le blond sembla retrouver ses esprits, il entreprit de détailler le brun. Cato l'a remarqué tout de suite que le garçon en face de lui prenait soin de lui même, lui c'était plutot du vite fait, mais il avait toujours eu ce style simpliste qui lui collait à la peau. Ce regard le rendit perplexe & soudainement le poids de sa poche remplie de petites gellules commencaient à se faire plus lourds. Est-ce qu'il avait grillé l'échange ou pas ? En même temps, le gars qui avait agressé le blond conaissait Cato, donc le jeune pouvait bien vite tirer des conclusions au niveau du lien de ses deux là, sinon il n'aurait sans doute pas aidé le garçon en face de lui. La première phrase qui sortit de la bouche du garçon fut pardon. D'ailleurs Cato en fut étonné. Pourquoi s'excuser ce n'était pas de sa faute, et puis il réfléchit et se rendit compte que la phrase qu'il avait dit portait à confusion.

Comme toujours il se sentit coupable le petit Cato. Il se mordilla la lèvre inférieure, le seul signe visible de son malaise tout en réfléchissant comment il pourrait se faire pardonner dans l'avenir, qu'il soit proche ou lointain. Pourtant la seconde phrase surpris encore plus Cato. Des remerciements ? Il n'en avait jamais eu, et n'en donnait que bien rarement. Il afficha un sourire léger au coin de ses lèvres.


« Enchanté de te connaître, Anthony. Ca va ausinon ? Tu n'as rien eu ? »

Le blond avait juste l'air perturbé niveau mental mais l'avait-il touché avant que le brun n'arrive ? Il n'en savait rien. Pas que Cato s'inquiétait mais il s'était rendu compte au son de la voix du blond qu'il était plus jeune que lui. Plus fragile aussi, une voix plus douce la sienne qui était grave. Cato ébourrifa doucement ses cheveux puis tira de sa poche son paquet de clopes et regarda la porte de la cours qui n'était pas loin d'eux.

« Viens, on va discuter un peu dehors. »

Cato se mit en route sa phrase à peine achevée, il ne doutait pas une seconde que le jeune blond ne le suive pas. Il devait encore être un peu sous le choc & préfrait surement s'éloigner des autres gars et donc favoriserait la cours comme endroit ou il se rendrait. Logique non ? Le jeune brun poussa la porte et l'air froid matinal le pénétra, ça ne lui déplut pas du tout. Il regarda le ciel puis se concentra sur son briquet et alluma une clope au creux de ses lèvres. Il fit coulisser son briquet & relacha déja un peu de fumée en saisissant sa cigarette dans sa main droite.

« Tu en veux une ? »

Simple politesse, il n'était pas sûr que Anthony fumait ou quoi que ce soit.
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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeDim 15 Avr - 22:45

Le regard assidu d'Anthony avait capté ce léger mordillement de lèvre. Simple tic ou signe de gêne ? Cato ne s'attendait pas à un pardon, Anthony avait donc mal interprété ses paroles, avait encore vu le mal où il n’était pas. Foutue méfiance, elle lui jouait des tours encore une fois. Puis, il eut ce sourire au coin de ses lèvres. Chez d'autres on l'aurait qualifié de mauvais ou de moqueur ce sourire, mais sur lui, ça sonnait tout autrement. Bienveillant ? Était-ce trop ? Anthony était perdu. Ce garçon était trop flou pour qu'il arrive à bien le cerner.


« Enchanté de te connaître, Anthony. Ca va ausinon ? Tu n'as rien eu ? »


Le blond s'accorda un moment de surprise. Enchanté de le connaître ? D'accord, c'était une formule usuelle de politesse, mais on l'avait rarement utilisé à son égard, ou alors empreint d'ironie, ce qui n'était pas le cas ici. Et puis, il y avait ces questions qui semblaient attendre réellement une réponse. Ce ton qu'avait Cato avec lui...Un ton paternel - fraternel ? - protecteur.


« Non, rien. Ça va. Il n'a pas eu le temps de me faire bouffer sa...son truc. »


Anthony baissa la tête, encore trop rempli de rage envers Ducon et sa foutue ectasie. Dire que sans l'intervention de Cato il serait au milieu d'un plane, complétement inconscient de ce qu'il ferait, seul au milieu d'un couloir. Non mais sérieux, il avait une quelconque matière grise le Ducon ? Les imbéciles dans son genre le dégoûtaient, c'était définitif.
Un bruissement lui fit relever la tête. Cato avait tiré un paquet de cigarettes de sa poche et vu comme il regardait la porte menant à la cour extérieure, il ne se contenterait pas d'admirer le logo.


« Viens, on va discuter un peu dehors. »


D'ordinaire, Anthony n'aimait pas que des inconnus emploient l'injonctif avec lui, mais Cato avait cette voix de grand frère qui empêchait le blond de lui en vouloir. La famille était sacrée pour lui, et même si ce n'était qu'une illusion de son esprit angoissé, le fait que l'image de frère s'associe à Cato en faisait un intouchable.
Ce dernier n'attendit pas sa réponse et passa directement la porte de la cour. L'air froid parvint jusqu'à Anthony situé un peu plus loin qui retint la porte juste avant qu'elle ne se referme complètement. L'hiver canadien l'accueillit comme à chaque fois qu'il mettait le nez dehors. Il croisa les bras contre son torse, essayant de concentrer sa chaleur corporel, tandis que Cato s'allumait sa clope à l'aide du briquet accroché à son cou. Une première flopée de fumée se mêla à l'air. Depuis qu'il était gamin et même avant de commencer la photo, Anthony avait toujours trouvé que la fumée de cigarette qui enveloppait un visage était un spectacle plus beau qu'une aurore boréale. L'odeur des clopes ne le gênait pas, il avait été habitué avec ses frères qui fumaient aux soirées où ils le trimballait malgré ses dix ans. Marco était le plus consommateur, toujours un paquet de roulées sur sa table de chevet. Anthony se rappelait qu'il avait adoré roulé le tabac dans le papier OCB. Lucas et Marco le trouvaient agile pour ça et il avait au final roulé un bon nombre de cigarettes avant même d'avoir eu douze ans. Les potes de ses frères en avaient même fait leur mascotte. Certaines fois, lorsque Lucas était un peu éméché, il le laissait tirer sur son mégot. Le goût n'était pas désagréable, de ce qu'il s'en souvenait. Puis Marco était mort. Lucas avait jeté son dernier paquet de cigarettes aux toilettes, avec des restes de joints et de pilules magique, avait tiré la chasse et prit ses responsabilités. Par respect pour son petit frère décédé, il n'avait plus jamais touché à une cigarette et buvait beaucoup moins d'alcool qu'avant. A seize ans, Lucas avait murir de trente ans, jugeant qu'il avait assez déconné pour le restant de sa vie. Anthony n'avait plus jamais sentit l'odeur de la nicotine d'aussi près.


« Tu en veux une ? »


Le blond hocha la tête négativement. Il ne fumerait pas une cigarette entière. Une taff à la rigueur. Mais même ça lui faisait le même effet que s'il crachait sur la tombe de son frère. C'était idiot, trop symbolique, mais il n'arrivait pas à s'en défaire. Une clope représentait forcément Marco dans son esprit.
La fumée évacuée par Cato imprégnait ses vêtements de ce parfum cendreux si particulier et cette effluve de cendrier le ramenait irrémédiablement en arrière, quand à dix ans, assis sur un vieux canapé, il attendait que Lucas daigne lui passer son mégot. Inconsciemment il tendit la main vers la cigarette entre les lèvres de Cato.
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Cato R. Hightfeel

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeLun 16 Avr - 15:41


Parmi les étoiles se cachent toujours nos anges gardiens.


L'hiver canadien semblait rude, et pourtant Cato ne ressentait pas le froid, son père disait que c'était du à son insensibilité, autant physiquement que mentalement parlant ! Et à chaque fois le jeune brun se sentait obligé de hair son père, à chaque fois qu'il prononcait une phrase de ce genre. Il remonta juste légèrement le col de sa chemise, pour éviter d'attrapper froid bêtement, comme un débutant au final. Il regarda légèrement, ou plutot discrètement le jeune blond du coin de l'oeil. Lui par contre avait du mal à lutter contre le froid. Cato se rappella l'appelation de Anthony pour désigner la drogue, son truc ... Pour le jeune brun, c'était un addiction qu'il avait du mal à faire passer.

« Tu veux ma veste? Je n'ai pas froid. »

Sa veste en jeans le couvrait à peine et il en avait conscience et puis, il ne savait pas pourquoi, il ressentait quelque chose de bizzare en présence d'Anthony, comme un manque que le jeune blond comblait, comme ... Il se refusa d'y penser, il avait encore du mal à accepter le fait que son frère jumeau était décédé très tot, quelques jours après leurs naissances. Il ne comprenait pas pourquoi Clay et pas lui. Est-ce que Dieu avait tiré à pile ou face pour choisir son mourrant & son martyr ? Pourtant ils ne s'étaient pas connus ses deux là, mais le prénom de Clay n'était jamais bien loin dans sa tête, il était toujours avec lui, il le sentait, dans son coeur...

Cato était un peu perdu dans ses idées quand il se reconcentra sur sa cigarette et relacha doucement la fumée, décrivant de légers ronds qui s'envolaient vers le ciel et disparaissaient au bout de quelques centimètres de montée. Anthony avait refusé, c'était tout à son honneur et puis, comme qui dirait, ce n'est pas bien de fumer, donc il avait bien raison. Pour Cato, l'envie d'arreter de fumée ne s'était jamais présentée, il trouvait que cet élément collait trop bien à sa personnalité. Il fut légèrement absent un moment, il observait les quelques personnes dans la cours qui le dévisageaient d'ailleurs du fait qu'il n'était pas habillé comme pour un hiver d'ici. Il eu un léger sourire tout en contemplant un groupe de filles plus loin, mais ce n'était pas que les filles qu'il regardait. Puis dans le coin de son oeil il remarqua un geste, il se tourna doucement vers le blond tirant encore une fois sur sa cigarette. Anthony avait la main tendue vers lui, Cato n'hésita pas une seconde, il lui tendit sa cigarette pour le laisser tirer dessus. Il l'a repris une fois que ce dernier eu fini et lui sourit franchement.


« Ca fait pas de tord de temps en temps. »

Cato se sentait un peu coupable car il ne voulait pas l'influencer à fumer ni quoi que ce soit, ce n'était pas son genre. Il ébourrifa légèrement ses cheveux puis replongea comme tout à l'heure ses prunelles vides d'expression dans celle d'Anthony, l'air de rien, il y avait de la détresse dans les siennes. Cato eu même une légère peine.

« Parle moi un peu de toi. Qu'est ce qui t'as poussé à venir ici ? »

Cato n'était pas de nature curieuse, mais il y avait quelque chose qui était en train de se passer entre ces deux là et il avait du mal à comprendre quoi. Et puis c'était quoi ce ton fraternel qu'il employait avec lui ?

Cato avait beau cherché, il ne se comprenait pas; il ne comprenait pas pourquoi il réagissait comme ça. D'habitude il aide les gens en difficulté et puis s'en va il ne s'attarde jamais, mais là ... Il n'avait qu'une seule envie, & c'est celle de rester. Des milliers de questions le perturbaient d'un seul coup.

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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeLun 16 Avr - 17:44

Un nouveau coup de vent gifla Anthony. Dieu qu'il regrettait son petit hiver français ! Il serra encore un peu plus ses bras contre son torse. Et dire qu'il avait mis deux pulls, un sous-pull et un T-shirt sans compter son manteau - tous dans une déclinaison de bleu, on arrêtait pas la mode. Il avait l'impression que le hululement du vent n'était qu'une moquerie, un « Mets autant de couches que tu veux, ce n'est pas ça qui t'empêchera de grelotter. » Ah, sa paranoïa était revenue...


« Tu veux ma veste? Je n'ai pas froid. »



La proposition le médusa. Anthony regarda Cato, vêtu que d'une légère veste en jeans et d'une chemise et apparemment pas plus gêner plus que ça par la fraîcheur de l'extérieur. Il était conscient qu'il faisait moins dix degré ? Le blond voulait bien admettre que le brun n'était peut-être pas quelqu'un de frileux, mais il y avait des limites ! Il était fait en quoi ? Pierre ? Glace ? Marbre ? Fronçant les sourcils, Anthony déclina l'offre, Cato lui donnait suffisamment de frissons rien qu'à le voir avec sa tenue de printemps pour qu'il enlève encore une couche.
Le brun lui tendit sa cigarette après être sorti de ses pensées. Anthony se hâta de porter le mégot à sa lèvres et d'en tirer une bouffée. Une chaleur bénéfique se dispensa dans son corps en même temps qu'une flopée de souvenirs qui sortaient des trous où il les avait enterré. Il revoyait Marco et Lucas rirent sans savoir pourquoi, cachés par un nuage de fumée, les éclats joyeux de son frère perdu résonnaient dans ses oreilles comme une berceuse qu'on pensait oubliée. Anthony serra les mâchoires, pas complétement certain de pouvoir retenir les larmes qui affluaient dans sa gorge. juste avant de détourner les yeux dans une autre direction, il redonna sa clope à Cato, qui l'avait bien réchauffé mine de rien. Mais bon sang, qu'est-ce que ça lui faisait mal de se souvenir. Il se sentait suffoqué sous le poids de sa mémoire. Tentant d'évacuer ce trop plein d'émotion, il se racla la gorge à plusieurs reprises. Doucement, sous sa toux maladroite, Anthony sentait sa tension se dissiper. Le coup à l'estomac que lui avait porté ses morceaux de son passé, disparut en laissant en lui une sensation de calme apaisant. Il avait l'impression d'avoir réglé l'un de ses problèmes existentiels en avalant ce nuage de nicotine. Un mal pour un bien.
Cato avait prononcé une phrase, une expression passe-partout. « Ça fait pas de tord...». Le brun ne pouvait pas se douter de ce que cette simple bouffée avait remué en lui. Mais il avait raison, ça ne lui avait pas fait tord. Au contraire, ça l'avait soulagé d'un immense poids.
Se sentant à nouveau serein, Anthony braqua ses yeux bleus sur ceux de Cato. Il le remercia silencieusement.


« Parle moi un peu de toi. Qu'est ce qui t'as poussé à venir ici ? »


Anthony explosa de rire. Cato ne pouvait pas savoir, mais cette phrase avait été la première que son psy avait prononcé lors de sa première séance. Ce ton autoritaire et bienveillant. C'était amusant de l'entendre ici, au Canada. Que pouvait-il répondre ? Il y a eu trop de facteurs à son départ pour qu'il puisse résumer. reprenant son sérieux, il chercha une réponse. A un autre il aurait rétorqué qu'il venait voir Céline Dion, les Caribous, le hockey... Mais Cato créait, comme Aaron, une atmosphère propice à la confidence, qui poussait Anthony à parler avec sincérité sans se cacher derrière ses sarcasmes. Ça le soulageait autant que ça lui déstabilisait. Il ordonna ses idées. Il était parti pour oublier la mort de son frère, omniprésente dans son foyer familiale ; pour fuir la surprotection de Lucas, pour devenir indépendant, pour améliorer son anglais et perfectionner son talent photographique.
Détourna encore son regard, le blond lâcha sa réponse d'une traite :


« Je suis venu ici pour oublier, fuir, grandir, découvrir et perfectionner. »



Peut-être que Cato ne comprendrait pas sa suite insensée de verbes à l'infinitif, mais qu'importe. Anthony n'avait pas menti, il avait vidé toutes ses raisons sans détour. Encore une fois, il se sentit flotter, ayant encore largué un de ses fardeaux. Il commençait à apprécier la présence du garçon.


« Et toi ? Tu es là juste pour sauver les nouveaux en détresse ou j'étais juste une exception ? »

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeLun 16 Avr - 18:56

I believe in yourself.


Le froid ne semblait pas l'atteindre, mais au fond c'était peut-être parce que son mal interne était bien plus fort que tout ça, que tout les maux physiques possibles et immaginables. Et ces maux intérieurs, il n'était pas sur qu'un jour il saurait les guérir. Il ferma doucement les yeux, tremblotant légèrement en pensant à cette idée là puis il redevint immobile, de marbre, jusqu'a tiré à nouveau sur sa sèche.

Il se souvenait bien de sa première clope, c'était pour oublier! Oublier la mort de son jumeau, oublier la mort de sa mère, oublier son crétin de père qui n'avait rien compris, et puis il revit quelques unes de ses belles mères, avec leurs visages un peu déformés par les horreurs de l'esprit de Cato. C'était le soir, il était sortit de chez lui sans que son père ne le sache, il était seul dans sa maison en réalité, son père ne faisait même plus attention à lui. Il était sortit dans le noir, il avait traversé de nombreuses ruelles sombres & il était tombé sur un groupe de gars qui lui avait proposé du tabac, il avait commencé a fumé & c'était tout de suite sentit appaisé, comme si la cigarette était déja écrite dans son avenir, comme s'il en avait besoin pour pouvoir survivre. Le lendemain il y est retourné & les jours qui suivirent aussi, il était jeune le beau brun, si innocent. Et puis le temps passa et tout évolua, ça l'entraina dans les joints, puis dans la drogue, puis dans l'alcool aussi... Tout s'enchainait, juste pour pouvoir oublier. Il ne comprit pas pourquoi le blond rit et il écouta sa tirade, on aurait dit qu'elle était toute faite déja avant son arrivée. Cato sourit légèrement d'ailleurs

Oublier, pareil. Oublier toutes ces morts qui l'ont entourés, tout ses malheurs, toute sa détresse, toutes ses faiblesses Fuir, pareil. Fuir un père qui se fiche de son propre fils qui préfère son argent, des vulgaires billets imprimés, plutot qu'un être vivant. Grandir, ça c'était déja fait. Il avait du grandir même à la vitesse grand v le pauvre Cato. Son adolescence avait tout chamboulé dans sa tête, il n'était qu'un enfant avec des problèmes d'adultes qu'il n'aurait pu évité. Découvrir, pareil. Il voulait découvrir la vie ailleurs, voir d'autres horizons, découvrir ce que c'est la vie seul, découvrir encore plus sa passion qui était la musique, et pourquoi pas découvrir qu'au fond il était sociable. Pefectionner, pareil. Toujours mieux jouer de la guitare, toujours mieux chanter, toujours plus apprendre, toujours ... Il ne savait strictement pas ce que ces verbes représentaient pour le jeune blond, mais pour le moment ça lui suffisait, car il pouvait s'identifier à lui, et cela prouvait qu'il était plus jeune que lui, il avait encore besoin de grandir, le contraire de Cato, qui lui aurait voulu retomber un peu plus en enfance. Il lâcha sa cigarette au sol & l'écrasa du bout de son pied. La question que lui posa Anthony le fit rire, mais un petit rire, il n'était pas encore prêt à être complètement chaleureux, il faut savoir être patient et gratter la surface.


« On peut dire ça. Je vais la faire court. Je suis là pour oublier, pour changer, pour m'améliorer, pour fuir et pour aider et surtout pour la liberté. »

Il avait en quelque sorte reprit les verbes du jeune blond en les tournant à sa manière, à son histoire. Cette petite comédie d'ailleurs fit rire Cato.

« Tu fais quoi comme étude ?. »

Lui, c'était la musique, mais le blond restait flou pour lui, il était fort dans la mode, c'était visible par toute part. Mais il se demandait si ce n'était pas pour se cacher d'autre chose.


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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeMar 17 Avr - 11:06

Cato sourit à sa réponse, d'un sourire compréhensif. Cato semblait comprendre les mots désordonnés d'Anthony, il les interprétait à sa manière, mais au moins il comprenait. Cet état des choses prit son importance dans l'esprit d'Anthony. C'était agréable de ne pas avoir à expliquer sa pensée pour que son vis-a-vis réalise. Il n'avait pas besoin de se perdre en justifications idiotes qui aurait fait perdre l'essence même de sa réflexion.
Cato prit son temps pour réfléchir à son tour, comme l'avait fait Anthony plus tôt, il paraissait rassembler ses raisons. Sa pensée sembla l'emmener plus loin qu'un simple départ, remonter dans des brides d'un passé inconnu à Anthony. Ce n'était que des questions simples que se posaient les deux jeunes hommes, pourtant chacune d'elle paraissait mener à un débat et un bilan intérieur. Chaque interrogation réveillait des démons qu'il fallait dompter avant d'offrir sa réponse à l'autre. Un véritable numéro de cirque, entre le funambule et le dresseur de lions. Le brun lâcha sa cigarette terminée et l'écrasa du pied. Anthony vit en ce geste l'achèvement de la méditation de Cato. Ça ne rata pas et le jeune homme prit alors la parole sous l'oreille attentive de son cadet.


« On peut dire ça. Je vais la faire court. Je suis là pour oublier, pour changer, pour m'améliorer, pour fuir et pour aider et surtout pour la liberté. »


Une même suite de verbes qui pouvait dire mille et une choses. C'était une ressemble dans la forme mais une différence dans le sens. Une réinterprétation, une appropriation. Pourtant un mot fit frémir l'échine déjà glacé d'Anthony « Liberté. ». Il n'avait jamais su comment réagir à ce terme. Libre, il se sentait, il pouvait aller où il voulait, faire ce qu'il voulait et ce malgré la protection rapprocher de Lucas. Mais jamais il n'avait ressentit en lui la vraie liberté. Celle où plus rien ne nous enchaîne. Il n'avait jamais voulut l'approcher celle-là. Pourquoi ? Il n'en savait rien. Il se demanda quel sens donnait Cato à ce mot, de qu'elle liberté il parlait. Dans un sens, il trouvait que quelqu'un qui fumait était assez loin d'être libre, ses neurones prisonniers de la nicotine et de sa dépendance. Être enchainé à une clope, ça revenait à un esclavage de l'esprit. Cependant malgré les argument des non-fumeur, Anthony savait que la cigarette était loin d'être l'unique dépendance présente dans ce monde. Il y avait la dépendance à quelqu'un, à une passion, à un idéal, à un pêché-mignon. Choisir son esclavage, était-ce une forme de liberté ?
Le rire de Cato le tira de son début de synthèse sur le sujet du masochisme inconscient de la société. C'était un rire léger, un rire qui n'engageait à rien. Cato avait autant de remparts que le blond au final.


« Tu fais quoi comme étude ? »


Cato détournait la conversation sur une pente moins glissante, consciemment ou non. Le nouveau sujet demandait beaucoup moins de questions, aussi Anthony répondit rapidement.


« Je suis en Arts. Option photo. J'ose imaginer par ton look de rockeur que tu es musique ? »


Il avait lancé son hypothèse assez vite, quitte à se tromper dans les grandes largeurs. Mais il doutait de son erreur, l'équation Cato + Guitare relevait de l'évidence même. Il avait le style. Après, il est certain que l'habit ne fait pas le moine et que ce n'était peut-être qu'un genre qu'il se donnait, mais il y avait quand même cette aura créative, typique des musiciens, qui se dégageait de lui.
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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeMar 17 Avr - 18:55

Ma liberté, tu m'as protégée lorsque j'allais soigner mes blessures.


Liberté ... C'est une notion si vague. Tout le monde a un mot qui définit sa propre liberté, une phrase ou même une citation. Pour Cato, la liberté, c'était ne recevoir d'ordres de personne, c'était pouvoir se balader ou il le voulait quand il le voulait, c'était ne plus être opresser par un père qui se fichait de lui, c'était devenir adulte et indépendant. C'était au final être seul. Parce que son bonheur s'était toujours fait dans la solitude, il n'avait jamais rien connu d'autre. Il avait grandit seul, il s'était formé seul, il avait étudié seul. Le manque était partout, présent. Quelqu'un a dit une fois que lorsque l'on perdait son jumeau, le manque était là, omniprésent, comme si on retirait une partie de nous même. Même sans l'avoir connu, Cato ressentait ce manque pour Clay. Il s'en voulait, à mourir même. Il aurait voulu que Clay vive sa vie à sa place, il était sûr que lui il aurait fait quelque chose de bien, car dans un couple de jumeau, il y en a toujours un qui fait le bien, et l'autre ... Ben l'autre c'était pas une grande lumière. Cato n'était pas une grande lumière. Alcool, drogue, cigarette ... Toutes ces choses le nuisait et il le savait, mais rien n'y faisait, il n'avait aucune envie de changer. Mais au fond, est ce qu'il est vraiment mauvais ? Ca j'en doute, et Anthony en est le témoin aujourd'hui.

Sa théorie sur la liberté est surement interessante. Etre dépendant de quelque chose ça voudrait dire ne pas être libre. Mais voyons ce sujet sous un autre angle, et s'il était accro au foot et non à la drogue ? Il serait accro à quelque chose, dépendant de taper dans un ballon ( il faut pas rêver quand même ), mais il serait quand même libre de choisir s'il le fait ou pas. Donc dans ce point de vue, la théorie tombait à l'eau, mais en grattant la surface, elle avait quelques trucs de vrai. Il était prisonnier... Une fois qu'on touchait à la drogue, même les plus forts avaient du mal à ne pas replonger, alors les faibles comme lui n'en parlons pas. C'est pour ça qu'il n'a jamais essayé d'arreter, et puis, ça fait un passe temps. C'est riddicule de voir ça comme ça, mais ses pensées étaient basés sur : faire mal pour oublier. Cette phrase ne le quittait jamais lorqu'il prenait une petite pillule ou quand il se piquait.

Cato sortit de ses songes en entendant parler le jeune blond. Il redressa légèrement la tête et l'écouta attentivement, un artiste. Il eu un large sourire qui se dessina sur ses lèvres. La photo était un art pour Anthony, comme la musique était un art pour Cato. Il l'avait entendu dans le son de sa voix, et la suite de la phrase du blondinet le fit bien rire.


« Ca se voit tant que ça ?. »

Petite touche d'ironie évidemment. Le jeune brun ténébreux observa en coup de vent sa montre, il avait encore le temps devant lui et comptait en profiter pour aller dealer un peu, mais là pour le moment son attention était totalement focalisée sur le jeune blond.

« La photo et la musique ... On se croisera surement souvent. Tu viens d'ou ?. »

Sa curiosité augmentait, de petites secondes en petites secondes...
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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeMer 18 Avr - 12:15

Être libre d'être dépendant. C'était paradoxale et fascinant à la fois. Choisir de commencer à fumer était une liberté, ne pas pouvoir s'arrêter était une dépendance. Où finissait l'un et où commençait l'autre. Anthony aurait voulu creuser cette question, cette analyse. Bien qu'il ne soit pas très à l'aise en société et qu'il fuyait assez souvent le social, il n'en restait pas moins qu'il aimait s'interroger sur la société dans lequel il vivait. Au début, c'était à la mort de Marco, quand il avait voulu comprendre pourquoi des connards s'amusaient à détruire les autres, et de fils en aiguilles, ça avait continué. Le plus souvent, il dissertait des heures, tout seul sans parvenir à une conclusion, ni à une vérité. Au contraire, d'autres questions s'ajoutaient à la première. Ses réflexions avaient enrichi son sens de l'observation et réciproquement. Il aurait bien voulut en parler avec quelqu'un, mais il songeait que Lucas aurait encore pensé à une conséquence du décès de Marco et ne l'aurait prit qu'à demi au sérieux. Quant à Cato, il avait l'air d'être déjà passé à un autre sujet. Il n'allait pas s'éterniser.
Quand il avait mentionné le mot « Art » Cato avait sourit, peut-être qu'il avait déjà deviné avant qu'il n'en parle. Puis le brun avait rit à sa question, avant de confirmer de manière détournée. Oui, ça se voyait. Anthony hocha la tête. Anthony voyait presque tout d'une manière générale. Il avait même vu ce léger coup d’œil de Cato pour sa montre. Signe d'impatience chez la plupart des gens, traduisible facilement par « Il me gonfle, faut que je me casse. » Pourtant le jeune homme ne semblait pas s'ennuyer, au contraire il recommença ses questions. Il devait vraiment être pressé par le temps.


« La photo et la musique ... On se croisera sûrement souvent. Tu viens d'où ?. »



Le blond bloqua sur la première partie de la phrase. « On se croisera sûrement. » Le brun voulait vraiment le revoir ? Et lui ? Ça l'intéressait de se trouver à nouveau sur sa route. Il détailla Cato, ses cheveux bruns à peine discipliné, son visage indifférent et cette aura rassurante qui se dégageait de lui. Il conclut rapidement que oui, il espérait le revoir au détour d'un couloir.


« De France, mais je pense que mon accent plat te l'a fait comprend. Et toi ? »


C'était stupide, mais Anthony visualisait parfaitement Cato sur une Harley Davinson dans le Memphis des années 50. Il s'amusa intérieurement.
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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeLun 23 Avr - 16:03

Parle moi sans pudeur, de tout ce que t'as sur le coeur ...

Comment devient-on accro ? Ca c'est une question qu'on peut poser, car la réponse dépend de chacun et que l'on ne peut donc pas faire de généralité. La généralité, banalité ... C'est comme si on disait que tout les gars qui montent à cheval sont gays, que tout les footballeurs trompent leurs copines , ... Ce qui n'est pas le cas n'est ce pas? Comment devient-on accro à la drogue ? Ou plutot comment il est devenu accro à la drogue et au tabac ?

Ca a commencé quelques jours après la mort de sa mère. Il était seul, son père travaillait, sa bonne n'était pas là, il était seul face à ses idées noires. Au début, il avait entreprit de passer pa la fénètre du premier étage, juste pour se faire mal, pas dans le but de se suicider ou quoi. Il voulait juste avoir une douleur physique plus grande que la douleur morale. Pour éviter d'en arriver là, il est sortit , il faisait déja noir dans les rues quand il arpentait la ville. Il a emprunté ses chemins habituels avant de se décider à explorer des chemins inconnus. C'est là qu'il l'a rencontré.

Il s'appellait Clayton . Clay, Clayton, vous voyez quelles confusions s'est produite dans les oreilles du jeune brun ? Il lui a proposé de lui vendre du tabac. Fin de soirée il fumait, et ça lui collait bien, à son image de dûr comme à son physique impénétrable. Puis le lendemain il est revenu et là il lui a vendu quelques pillules bleues, il lui a dit que ça ne pouvait lui faire que du bien, il l'a cru. Et une fois qu'on commence, s'arreter devient un vrai cauchemard, il n'a donc même pas essayer. Il a trainé avec ce garçon de 5 ans en plus que lui dans les rues, tout les jours, jusqu'à son départ. Pas un aurevoir, pas un adieu. Il n'en avait nullement besoin. C'était le commencement avec lui, et la fin n'était pas prete de se dessiner.

Cato reprit ses esprits et rit à la réponse d'Anthony. Francais. Il avait appris cette langue assez rapidement et s'en était pas mal sortit d'ailleurs. C'était une jolie langue, compliquée, mais jolie. Un " Je t'aime " avait même plus de force qu'un " I love you ", enfin c'est ce qu'il trouvait. Le jeune brun ébourrifa ses cheveux doucement.


« Je suis d'Angleterre, je viens de Londres plus exactement. »

A ce qu'il paraissait, les français et belges adoraient Londres, une adoration que Cato ne comprenait pas, mais en même temps il y avait toujours vécu, donc rien d'exeptionnel.

« Parle moi un peu de toi. Frères et soeurs, enfance ou autres. Ca m'interesse. »

Inconsciemment, il était en train de le prendre sous son aile.

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Anthony Domenichi

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MessageSujet: Re: Les morts font silence [Cato]   Les morts font silence [Cato] I_icon_minitimeSam 28 Avr - 14:46

Cato était parti dans ses pensées durant un long moment et Anthony malgré toute sa qualité d'observateur ne pouvait pas deviner ce qui se tramait derrière l'écran de ses yeux. Il pouvait toujours émettre milles hypothèses, mais à quoi bon. S'il voulait savoir, il pouvait toujours interroger à ce sujet, mais il trouvait cela beaucoup trop indiscret et puis ça ne le concernait pas.
Cato releva la tête et s'amusa de la réponse du blond tout en revenant dans le temps présent. Il devait bien aimer les français ou son humour, voir les deux.


« Je suis d'Angleterre, je viens de Londres plus exactement. »


Encore un anglais, Londonien qui plus est. Comme Aaron. Ce détail le fit tiquer. Il reporta son attention sur Cato. Il avait lui aussi cet air un peu marginal que possédait Aaron mais d'une manière différente. Il ne s'en était pas aperçu plus tôt, mais les deux bruns se ressemblaient un peu. Anthony se demanda s'il se connaissait, Londres était une grande ville, mais peut-être qu'ils avaient été du même milieu.


« Londres ? Tu connaitrais pas un Aaron par hasard ? »



Pourquoi posait-il la question ? Qu'est-ce que ça faisait s'il connaissait Aaron ? Anthony ne savait toujours pas grand chose au sujet de lui de toute façon. Mais ça l'intriguait, peut-être cette ressemblance. Et puis cette question était - il espérait - sans conséquence. Pas besoin de se prendre la tête.


« Parle moi un peu de toi. Frères et soeurs, enfance ou autres. Ca m'interesse. »


Anthony faillit demander « Pourquoi ? » mais il se retint. Le ton paternaliste de Cato répondait à lui seul à cette question. Cato offrait peu à peu une sorte de protection au blond qui lui rappela son grand frère Lucas. Il savait qu'il faisait une erreur, mais l'aura de confiance de Cato associé à la mention du nom de Lucas laissèrent les mots s'échapper de leur propre chef.


« J'ai deux grands frères, Lucas, l'aîné, et Marco qui a trois ans de plus que moi. Enfin qui avait, il est mort il y a six ans. Mon enfance...j'ai rien à dire dessus, elle était normale, vacances à la mer l'été, et l'hiver chez mes grands-parents en Toscane. »


Il n'avait pas grand chose à dire d'intéressant. Ou plutôt rien qui pouvait intéresser Cato. Pour lui, les séjours en Toscane avaient été les plus grands expéditions de sa vie, l'océan de Bretagne lui semblait être la chose la plus belle au monde, les soirées Cluedo et les comics qui passaient à la télé avaient été ses loisirs préférés, mais pour un type pour Cato ça devait rien valoir ces choses-là. La plupart des gosses de France avait vécu la même enfance. Il y avait juste la mort de Marco qui n'était pas banal mais, il se serait bien passer de cette démarcation la. Il aurait tout donné pour que son frère soit toujours là. D'ailleurs après sa mort, tous les petits bonheurs anodins de son enfance avaient disparu. Finit les vacances, les jeux le soir et les héros à la télé. Il ne s'était jamais rendu compte à quel point ça lui manquait.
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