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 Caleb Kaegan. Ryker

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Caleb K. Ryker

Blood in the dust.

Caleb K. Ryker

♕ Messages : 382
♕ Célébrité : Aaron Johnson
♕ Age du personnage : 22 ans
♕ Filière : Filière S&E

yop l'évènement ♞
♕ Carnival Games:
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MessageSujet: Caleb Kaegan. Ryker   Caleb Kaegan. Ryker I_icon_minitimeDim 5 Fév - 16:32


Caleb Kaegan. Ryker
22 ans ⁂ Célibataire ⁂ Anglais
Je suis né le 5 novembre 1990 à Londres en Angleterre. Je n'ai aucun frères et soeurs. J'ai pris la filière "sports/études" avec l'option "méthodes de cours". Je suis d'ailleurs dans le groupe "Sweat marks the sport". J'aime fumer, dormir, les glaces à la fraise, prendre des douches à 40°, mâchouiller mes stylos et je haïs ne rien faire, regarder la télé, la peur, la colère, la drogue. Mon morceau préféré est "I won't go home without you" de Maroon 5. Je garde toujours "Le club des éternels optimistes" sur ma table de chevet. Dans mon ipod, je fais qu'écouter Aaron, Neil Young, Ben Harper, Maroon 5 et bien d'autres. Je suis plutôt attiré par les femmes. Niveau film, j'aime énormément "Drive".
J'ai beaucoup de qualités et tout autant que des défauts. Je suis protecteur, sportif, sociable, confiant, radin, susceptible, râleur, pessimiste, de mauvaise humeur, moqueur, dragueur, taquin. De loin, on peut me remarquer parce j'ai des signes particuliers comme une cicatrice sur mon bras gauche et un oeil plus clair que l'autre. Je suis vraiment addict à la cigarette, au sport. Parfois on cache certains secrets et le mien est d'avoir tué une personne, d'avoir fait du deal et d'avoir été un drogué. Ma passion est le sport et la guitare. Mon péché-mignon est les beignets au chocolat. Je garde toujours avec moi, mon porte-bonheur qui est une chaînette en argent avec pour pendentif, une croix entourée de cercles, offert par une personne. Ma couleur préférée est le gris.
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Il a décidé d’abandonner la souffrance, le flot de sentiments qui surgissent en vous et vous retirent des larmes ou des cris. Il a voulu échapper à la haine alors qu’il ne cesse de la provoquer. Il ne fait que jouer avec les autres pour qu’on ne fasse pas la même chose avec lui. On voit beaucoup plus de défaut chez lui que de qualités. Râleur, susceptible, radin, toujours de mauvaise humeur à faire savoir son mécontentement pour un rien. Il sait aussi jouer de ses atouts pour devenir dragueur, taquin et arrive à en mettre plus d’une à ses pieds ou dans son lit… Il ne veut jamais revenir sur ces décisions, ne se remet jamais en question parce qu’il sait qu’il trouverait trop de choses à se reprocher. On pourrait dire qu’il ne vit que pour lui, ne bougera jamais un doigt pour récupérer les gens qu’il aime. Il partira, jettera des mots à la figure des personnes mais ne changera pas. Il a trop peur de se regarder en face et part donc avant qu’on le critique pour ne reconnaitre ce qu’il est vraiment. Quelques côtés positif parce qu’il est sociable, allant vers tout le monde sans problème, parlant à tous avec naturel et est aussi très protecteur.


en savoir plus
DEUXIÈME ⁂ PARTIE ⁂ POUR LE RESTE
Un visage émacié entouré de boucles brunes formant une tignasse café et une mèche rejeté en arrière. Un côté bad-boy jamais recherché, les mains dans les poches, les yeux plongés vers le sol. Deux pupilles grises tirant vers le vert et l'une plus claire que l'autre. Sur son bras gauche, vestige d'années qu'il veut oublier, une cicatrice serpente sur ses veines tandis qu'un petit tatouage "before you die" s'est niché au creux de son cou. Il porte des pulls larges, des jeans tirant vers le slim et des converses presque tous les jours. Il ne se soucie pas vraiment de son apparence, ce n'est qu'une chose de futile en plus mais malgré tout, on ne pourrait dire qu'il s'habille mal. Il est toujours bien coiffé puisqu'il veille sur ses cheveux plus que sur le reste. Il traîne des pieds, ne fait jamais attention à se tenir droit, oublie l'apparence et pense sans.
Toi qui joue ce personnage → Tu t'appelles Juliette et tu as 15 ans. Te voici sur Canadian Belinghton et tu as lu le règlement. Le code est donc [OK] Tu pense être active [5/7]. Tu t'es inscrite parce tu es la fondatrice du forum. Tu connais l'adresse grâce à ta seule petite personne. Tu proposes comme suggestions de garder ce magnifique forum comme il est (a).
Caleb Kaegan. Ryker Aaron-aaron-johnson-15815445-100-100
Après tout, peut-être que nous avons déjà tous un chemin tracé. Le sien aurait-il pu changer ? Quelques facteurs qui auraient bouleversés les autres ? Serait-il ce qu’il a été ? Ce qu’il a fait ? Ce qu’il a devenu ? Il n’a jamais voulu se poser des questions. Il déteste l’heure. Il déteste les minutes qui s’écoulent puisque chacune lui échappe entre les doigts. C’est à 3 ans que commença la chute. Une chute trop longue pour en enfant trop vite devenu adulte. Une mère schizophrène, un père trop lâche qui a préféré fuir qu’affronter la vérité. Il avait 3 ans et son petit frère a peine 1 ans. Il s’appelait comment ? Son nom, ce n’est plus qu’un souffle, un cri, rien d’autre.
Caleb était là, comme il a toujours été, dans un coin sombre du couloir, à écouter comme toujours. Des menaces, il y en avait toujours, des actes jamais. Seulement, ce soir-là, ce fut différent. Aucun mot. Un silence trop inhabituel habitait l’appartement de Londres. Un appartement clair, aux tableaux nombreux, des meubles de luxe dû au salaire élevé du père avocat. Caleb laissait trainer sur les murs, ses petits doigts d’enfant quand dans l’ombre de la porte et de sa peur, il vit sa mère fondre sur son petit frère. Le silence se déchira par des cris. Ceux de son père qui voulait protéger le fils et ceux de sa mère qui voulait le tuer. Chaque personne trouve une raison à sa vie. La mère de Caleb n’était pas heureuse. Elle était trop considéré comme une malade, trop exclue et chaque jour, était un poids de plus sur son cœur. Pour manifester sa souffrance, ce que sut bien plus tard Caleb, elle décida de tuer l’enfant. Elle ne fit rien. Elle n’aurait rien fait.
Ce fut le premiers pas dans le vide. Caleb était maintenant sorti de la chambre, courant vers son père qui s’en allait, loin, loin, encore plus loin qu’il n’était jamais allé. Trop loin. Le père n’est jamais revenu et le petit frère non plus. La haine de la vie a alors germé. Une petite flammèche tout d’abord puis un brasier lorsque d’autres incidents l’ont alimenté. 3 ans, et il courait dans la rue sans savoir. A 3 ans, on ne sait pas qui on est, on ne sait pas ce qu’on fait. On est seulement un enfant mais Caleb avait vu que son père partait. C’était tout ce qu’il savait. Les années ont passé. Lentes. Comme les minutes qu’il haïssait. La chute était bien présente. Aucun travail pour sa mère, aucun traitement non plus. On pourrait dire que le deuxième Caleb est né au moment même où il a pénétrait dans son HLM.

Il avait 12 ans lorsqu’on l’aborda pour la première fois. Petit, tignasse brune, bonne tête, encore enfant. C’est ce qui encourageait les attaques. Il marchait comme souvent, des écouteurs branchés sur ses oreilles et au rythme d’une musique qu’il ne connaissait même pas le nom, il avançait. Ipod volé. Il s’était habitué. C’était le seul moyen de survivre. Il était encore l’étranger, le « blanc », celui qu’on fait passer pour le plus frêle. Il savait qu’il fallait faire attention à sa vie, à ce que l’on fait, aux coups de couteaux trop vite partie des drogués en manque, des attaques qui arrivent sans prévenir. Mais enfant, il vivait encore dans sa bulle. Un premier coup l’écrasa contre une boite aux lettres et sa tête retomba lourdement sur le sol. Sa vue se brouillait dangereusement, il ne savait plus où il était. Là où tu es répondrait sa mère. Oui mais pourquoi ? Pourquoi c’était sur lui que tout tombait ? Quelques injures lançaient au visage et des coups comme une pluie qui tomberait trop vite sur lui. Puis une phrase, une seule mais qui le changea.
- Dis mec, t’sais, t’peux pas rester comme ça. On cherche un dealer. Tu as la marchandise, tu livres, tu te barres. Rien de plus, mec, on te promet … T’auras un paquet de fric après !
On est enfant à 8 ans. On a encore peur de ceux que les autres vont faire. Il savait qu’il ne sortirait jamais de cet endroit mais où allait-il finir ? Dans la rue ? Sa mère n’avait plus d’argent à part la pension de Caleb, et un travail de femme de ménage. Dérisoire. Dans bientôt, il ne mangeait plus. Alors il accepta. Innocent, trop naïf. On ne deal pas sans être drogué. C’était une règle qu’il ne savait pas encore. Il l’oublia à ces 14 ans où il se drogua pour la première fois. Pourquoi prend-on de la drogue ? Caleb voulait oublier sa vie de merde. Chaque matin, il se levait, il voyait sa mère avec des cernes, trainant comme un somnambule et il se disait que oui, c’était bien le mot. Merde. Il ne pouvait plus. Plus regarder les autres sans rien faire, sans jamais bouger. Très vite, il devint le dealer de la cité. Rapide, efficace, ne manquant jamais mais intraitable. Pas de frics, pas d’héroïne. Il avait enfin un statut qui le maintenait en sécurité. Personne ne pouvait rien faire sans lui. Personne non plus ne se mêlait de ces affaires mais tout le monde le protégeait si on l’accusait de dealer. Il n’en avait rien à faire. De voir crever les autres sous ses yeux, de les voir se droguer, de ne plus vraiment les voir puisque ce n’était que des êtres livides. Tant qu’il pouvait faire vivre sa mère. C’est la drogue qui la changeait. Il devint froid, distant de sa propre vie, ne se souciait plus de rien, n’aimait personne, sortait des blagues pourries à longueur de journée. Il devint grand, musclé, tabassait ce qui bougeait et il avait cet aura qu’on craignait un peu mais qui attirait. Il utilisait d’ailleurs bon nombre de jeunes filles droguées qui lui passaient sous la main. Pour lui, tout avait une raison. Si son père était partie, c’est qu’il avait été forcé. S’il n’avait pas connu son petit frère, c’est qu’il ne l’aurait pas aimé. Si sa mère était schizophrène, elle pouvait aimer. S’il utilisait ces jeunes filles, c’est qu’elle passé sous la main.

Heureusement pour lui, il y avait Leddy. Son port d’attache, comme une ancre que personne ne pourrait soulever. Elle était frêle, belle pour lui, moche pour elle. Elle avait des yeux verrons, de petites mains fluettes blanches, des veines rouges qui couraient sur ses bras, un trait rougeoyant d’une tentative de suicide sur la main gauche. Elle errait de foyer en foyer et lui de vie en vie. Il la regardait pendant des heures pendant qu’elle dessinait. Il aimait lorsqu’elle replaçait sa mèche, il ne savait plus quoi faire avec ce sentiment pâteux d’amoureux béat lorsqu’il la voyait. Elle le savait bien sûr mais entre eux, c’était une relation à distance. Un simple regard et ils se comprenaient. Il n’arrivait plus à rien sans elle. Chacun des deux se cachaient pourtant des choses. Il se droguait alors qu’elle haïssait les drogués de la cité et lui faisait des discours d’une heure sur le mal fondé de cette poudre. Elle jetait ses plats dans son tiroir du lit alors qu’il ne cessait de la forcer à manger en inventant milles prétextes. Il lui faisait des blagues en permanence et son rire comptait bien plus pour lui qu’autre chose. Leddy. Qu’il abandonna pour une crise de jalousie. Bien plus tard.

16 ans. Il se mit à courir à bonne foulée lorsqu’il fut dehors pour aller plus vite tellement le froid lui mordait la peau et que son corps le faisait souffrir tout entier. Seulement la course provoqua en lui, une toux rauque et un essoufflement rapide. Ses mains tremblaient sans qu’il ne put les en empêcher. Il savait déjà la tête qu’il aurait devant elle. En manque, c’était être blanc, avec des cernes, tremblotant, avec toujours cette rage incontrôlable. Il se mordit la lèvre, et sut qu’il n’y arriverait pas. Deux heures à attendre, c’était trop. Il fouilla dans sa poche et sortit un joint qui allait lui procurer beaucoup moins de drogue mais le calmait pour un petit temps. Rapide, il alluma avec le briquet et sa première bouffée lui parut la plus agréable. Il jurait presque de l’avoir fait mais il n’a pas le courage de s’arrêter alors il continue parce qu’il n’y a plus que ça. Au bout d’un quart d’heure, à pied, en tirant sur son mégot, il arriva à une bâtisse blanche délavé à piteuse mine. Sur un bord de la façade, une enseigne qui ne brillait plus depuis longtemps, présentait le bâtiment comme un foyer de jeunes. Il allait voir Leddy, il allait la voir. Il poussa la porte vitrée et pénétra dans le foyer. La dame au comptoir ne le releva même pas, trop habituée à sa présence chaque mardi de la semaine. Il arriva rapidement au deuxième étage et laissa ses pieds le guider tout seul vers la chambre 156. Seulement, stoppé dans son élan, il vit la silhouette d’un jeune homme assis près de Leddy. Caleb était possessif et ne partageait pas ceux qui lui appartenaient, de naturel radin. Une pointe de jalousie qu’il aurait voulu réprimer, lui fendit le cœur. Il fixa la baie vitrée, remarqua que Leddy rigolait et fit ce qu’il fait toujours. Le sourire de Leddy, ses dents qui riaient. L’ombre d’un autre garçon avec elle. C’était des pointes qui s’enfonçaient unes à unes. Il partit parce que ce n’était pas lui qui se tapirait. Il garderait sa fierté et c’était à elle de ne pas le décevoir. Au bout du couloir, la voix de Leddy résonna :
- Cal’ … Bouge-toi, je vais pas te ramener moi-même et je sais très bien que tu vas encore piquer ta crise de jalousie. Au lieu de rester planter, viens que je t’explique.
Il referma ses poings, rejeta la tête en arrière et continua son chemin. Il descendit les marches avec lenteur. Une à une. Il n’avait pas de chance aujourd’hui : une claque violente résonna dans la cage d’escalier.
-Leddy ! Mais t’es malade !
– C’est ça ! T’en veux une autre ? Fais pas le con, Kaegan.
Quand elle l’appelait Kaegan… Il se retourna, haussa un sourcil avec dédain et articula avec un faux détachement :
- Excuse-moi, je ne voulais pas te déranger.
Elle bouillonna sur place et appela le jeune homme de tout à l’heure qui répondait au nom d’Aaron. Il vit arriver un garçon de deux ans de moins que lui, de la même tignasse et d’un regard qui le perturba. Ce même garçon qui fut son frère, son meilleur ami, son pire ennemi. Ce même garçon qui lui embellit la vie tout autant qu’il la pourrit. Ce même garçon dont il ne put se séparer. Ce même garçon qui devint comme lui. A cause de lui. « Tiens, voilà ton « dérangement » comme tu dis et il a un nom. »

Caleb tournait entre ses doigts la seringue vide posé sur le canapé. Il en avait marre. Marre de sa vie qui s’enchainait et ne le laissait plus qu’en lambeaux. Il ne sortirait jamais de cette cité de misère. Il resterait enchainé dans le deal, la drogue et mourrait d’un coup de couteau d’un client qui avait trop attendu. Il en pouvait plus. Il ne restait plus qu’Aaron et Leddy. Aaron, qu’il aimait tant, comme un frère qu’il n’aurait jamais eu. Un simple regard complice, une simple accolade, quelques signes et ils se comprenaient. Ils ne se quittaient jamais. Caleb dealait et Aaron suivait. Toujours. Seulement c’était à cause de lui. C’était à cause de lui que ce jour-là, Aaron était allongé, les yeux exorbités, la tête penchant sur le côté, une main pendante. Un. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Six. Sept. Huit. Ne…uf.
- AAARRRRRRONN ! MEC PUTAIN, REVEILLE-TOI ! NON NON ! NE FAIS PAS CA ! MAIS TU AS VU LA DOSE QUE TU AS PRIS ? ALLEZ ! EH MERDE QUOI !
Il envoya une droite, deux, trois, quatre claques et un coup de poing dans le ventre. Une voix résonnait comme en sourdine dans ses oreilles. Le réveil fut soudain, agressif et c’est après une énième droite que mit Caleb à Aaron, le jeune homme ouvrit les yeux. Sa bouche pâteuse ne s’ouvrit que pour dire :
- Fous le camp. Tire-toi.
Kaegan avait honte. Honte de ce qu’il était. Honte de ce qu’il était devenu. Honte qu’il est fais devenir Aaron comme lui. Il l’avait découvert il y a un mois. Encore, ce n’était rien, quelques sachets … Mais, c’était à cause de lui. De lui, de lui, de lui, de lui, de lui, juste de lui. Les mots résonnaient dans sa tête. Une dernière phrase d’Aaron.
- Caleb, me fais pas ça.
L’interpellé eut un ricanement qui se finit par une phrase violente :
- Je t’ai déjà fait pire.
– On n’a pas à en parler encore. J’ai le droit aussi.
– C’est un droit de se droguer ? Alors, dis-moi, as-tu le droit d’arrêter ?
Un silence suivit ses paroles et Caleb sut qu’il avait visé juste. Il prit la seringue, la jeta bien loin, força son ami à se remettre droit alors que tout tanguait en lui. Kaegan voyait son reflet. Le même jeune homme à 14 ans qui se drogue. Non, ce n’était pas possible, il ne pouvait pas. Il se leva, remplit un sceau d’eau tandis que son ami gémissait sur le canapé et s’avança vers lui. Dans un geste vif, il lui balança l’eau à la tête. Direct. Efficace ? Non. Aaron allait se mettre dans une rage folle. Juste quelques minutes pour réaliser sous l’effet de la drogue. Caleb retira les drogues de toutes les cachettes de son ami et se barre avant d’entendre un cri furieux. C’était le seul moyen de l’aider. De lui faire comprendre. Il aurait tant aimé le protéger … Il n’aurait jamais du le rencontrer.

Caleb attrapa son sac, contenant les commandes de son client et sortit de l’immeuble avec précipitation. Plus que dix minutes. Quelques secondes et c’était fichu pour lui. Il avait eu le malheur de devenir le fournisseur du Corbeau, un homme sombre, drogué jusqu’à ses veines, torturés des meurtres qu’il avait commis. Le Corbeau, dont le nom venait du tatouage sombre qui était étalé sur son torse, ne supportait pas d’avoir une seconde de retard sur ses rendez-vous. Il remit son manteau en place et le sac, tout en jetant de rapides coups d’œil. Que pouvait-il prévoir ? Absolument rien. A l’angle de la première avenue du bâtiment où vivait le Corbeau. Il courut à grandes foulées pour se précipiter dans le bâtiment B de l’immeuble et gravit les escaliers à toute vitesse. Quatrième étage. La silhouette menaçante du corbeau se dessinait sur le mur. Sa chaussure grattait le tapis avec agacement, ses mains grinçaient sur la poignée. Finit, Finit. Caleb caressa de ses doigts, la cross de son flingue et monta. Le Corbeau le dévisagea, le fit entrer dans l’appartement en silence. Le couteau sous le coup de Caleb, fit un peu plus de bruit dans son cœur.
- Mon petit Ryker...
Caleb tenta le tout pour tout et dévia le couteau dans un rapide mouvement, s’éloignant du corbeau. Il lui jeta le sac à ses pieds et attendit. Les sachets blancs s’éparpillèrent sur le sol et Caleb comprit tout de suite ce qui n’allait pas. Avec la drogue, il n’y a pas besoin de compter. Chez un drogué, quelques sachets manquants, sautent aux yeux. En un clin d’œil, le jeune homme s’aperçut qu’il manquait quatre sachets. Il vérifiait avant chaque départ, la marchandise et avec encore plus de minutie si c’était le corbeau, comment sa faisait-il qu’il n’en n’y est pas le compte ? Tout se bousculait dans sa tête. Les raisons, les idées, les solutions et ce qui allait advenir de lui. Le Corbeau se leva avec souplesse du siège où il s’était assis le temps que son dealer prenne compte de sa faute et avala d’un trait le verre posé sur sa commode. Laissant encore passer quelques minutes, il expliqua :
- Ton ami vole drôlement bien. Tu sais, le petit gars qui a débarqué au foyer d’accueil et t’as, d’après c’qu’on dit volé ta copine. Il t’a chopé les quatre sachets dans la rue sans que tu ne comprennes rien. Dommage, il va … Couic. On ne me vole pas, tu le sais.
Aaron ? Leddy ? Sa copine ? Comment avait-il pu lui voler ces sachets alors que son ami savait qu’il allait chez le corbeau ? Il allait encore le mettre dans la merde. Leddy … Une année déjà qu’elle était morte. Anorexie précoce et Caleb qui l’avait plus vu depuis déjà deux ans. Il avait abandonné. Trop de jalousie, trop de remords, trop de choses qui s’étaient passés. Il n’y arrivait plus. Le temps qu’il comprenne la réalité des dires du Corbeau, celui-ci avait tourné la serrure et était parti. Caleb se précipita sur la porte, tenta de la forcer en vain. Il savait ce qui allait arriver. Aaron serait perdu dans ses pensées et le coup partirait sans un mot, sans bruit. Il voyait déjà la scène et il ne pouvait le supporter. Il avait déjà tout perdue en passant par sa dignité alors pas lui, pas lui. Même si la haine vivrait dans son cœur, il savait que tout était lié. Tout. Rien n’est du au hasard. Il crocheta la serrure après trois bonnes minutes. Chaque marche descendue l’enfonçait encore plus. Il se cogna contre la vitre, continua son chemin. La rue semblait vide, trop vide pour lui. Il déboucha à la sortie et comprit. On n’élimine pas quelqu’un en plein quartier. Il retourna en arrière, la peur au ventre et arriva dans l’autre petite rue sombre, plongé dans la lueur des lampadaires. L’éclat de la lune lui révéla l’éclat métallique du flingue. Aaron était loin. Il ne voyait rien. Heureusement. 18 ans et il allait tuer quelqu’un. Les minutes passèrent avec lenteur tandis que ses doigts tremblotants et trempés de sueur, attraper la crosse. Le pistolet en face, le Corbeau se retourna, puis se retourna vers la silhouette d’Aaron et enclencha.
NON !
Deux détonations. La sienne et celle du Corbeau. Caleb hurla. Plus qu’il n’avait hurlé. Un cri de rage, de désespoir. Il ne voulait pas perdre ceux qu’il aimait. Il ne les perdrait pas. Il s’écrasa à terre, jeta son pistolet loin sur le trottoir et sentit le métal froid quittait ses mains. Des larmes coulaient sur son visage. Aaron. Aaron était mort. Il l’aimait trop. Tous ces sentiments passaient sur Aaron. Sa haine avec les coups de poings. Sa tristesse sur sa compassion. Son attachement. C’était autre chose qu’une amitié. Une union commune. Deux êtres décharnés qui se serait trouvés. Il ne pouvait pas mourir. Il ne pouvait pas l’abandonner. Il aurait tout donné pour lui. Il venait de tuer un homme. Que lui demandait-on de plus ? Aaron, c’était les moments complices, les boutades, les blancs que faisaient exprès de laisser Aaron lorsque Caleb sortait ses blagues. C’était aussi la latte du parquet de l’appartement de Caleb où se cachait la drogue. C’était ces secrets communs trop lourds à garder. C’était tout. On a un ami dans la vie. Celui auquel on donnerait tout ce qu’on avait. A qui on aimerait exprimer ce qu’on ressent dans les dernières minutes. Il n’avait rien pu faire. Il avait gâché la vie d’Aaron. Il l’avait pourri avec sa drogue. Il ne pouvait pas, il n’y arriverait pas. Pas sans lui. Il s’en alla. Il laissa le corps sans vie d’Aaron.

Il restait prostré. Il avait tué deux personnes. Son meilleur ami et le Corbeau. Tant pis pour le Corbeau. Qu’il crève après tout. Pas Aaron. Il devait vivre lui. C’était à Caleb de mourir pas Aaron. Les pensées tournaient dans sa tête sans qu’il n’arrive à les contrôler. Il le haïssait aussi d’avoir volé cette drogue qui l’avait mené à sa mort. La drogue tue. De toutes les façons. Pourquoi avait-il fait ça ? La porte grinça. Il la connaissait par cœur. Il avait quitté l’appartement de sa mère à 15 ans. Alors la solitude, on s’y habitue. Le grincement s’accompagna de quelques pas. Ces converses bleus grises … Il se leva en un éclair. Une haine féroce l’habita.
- CONNARD ! TU NE PEUX PAS FAIRE CA OK ? POURQUOI TU ES COMME CA MORVEUX ? JE TE CROYAIS MORT MEC … MORT …
Les poings partirent comme les insultes. Un, deux, il l’écrasait avec violence. Caleb était rempli de fierté. Il détestait pleurer. Il détestait souffrir. Il détestait que ce soit à cause de certaines personnes. Aaron, c’était différent mais tout aussi simple. Lorsque sa haine fut passée, il s’effondra dans ses bras. Les pleurs firent place aux coups. Les mots prononcés par Aaron s’infiltrait jusqu’à lui mais ne l’atteignait pas. Il avait tué un homme. Pour Aaron. Ce fut peut-être pour ça que dans la douleur de l’évènement, il attrapa le couteau qu’il avait posé sur la table et tailla la peau d’Aaron. Puis la sienne. Ils n’étaient plus eux deux mais frères de sang. Ce n’était pas vraiment de la malveillance, pas vraiment de l’inconscience, il n’aurait pu le dire. C’était autre chose. C’était Aaron, il l’avoue.

Le père de Caleb qui n’ignorait pas l’existence de son fils, lui avait laissé un compte bien rempli pour des études censées l’éloigner à une université du Canada, dans la petite ville de Linghton, du nom de Canadian Belinghton. Il était parti avec Aaron. Ils étaient liés par le pacte du sang. Ils ne pouvaient pas en terminer si vite. Caleb n’était plus drogué, décidé à refaire sa vie. Seulement, il lui restait 22 ans de souvenirs de drogue, de deal et 60 secondes de meurtre.



Dernière édition par Caleb K. Ryker le Ven 10 Fév - 18:01, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Caleb Kaegan. Ryker   Caleb Kaegan. Ryker I_icon_minitimeVen 10 Fév - 17:40

    mon bro ♥
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