♔ I want to be free
I can't get it right since I met you

Elle était là. Non loin. Pas loin. Trop loin ? Certainement. J'allais la perdre de vue. Rien qu'à cette pensée mon cœur fit un bond dans ma poitrine qui me poussa à bousculer encore quelques types endimanchés pour fendre la foule vers mon but. Vers Elle. Comme un besoin irrépressible de me rapprocher, de pouvoir être non loin d'elle. Mais surtout surtout, ne pas la perdre de vue. J'en avais laissé pour un instant mon binôme qui avait lui aussi trouvé quelques amis pour discuter. Mais moi, je n'étais pas partis pour voir des amis. Loin de là même. Non, je pistais. De manière exagérée, j'aurai pu dire que j'étais en chasse mais cela aurait fait prédateur. Et je n'avais rien de dangereux pour la jeune femme que je suivais de loin, me fondant dans la masse pour ne pas éveiller ses soupçons. Quel idiot j'avais été ! J'avais pensé qu'il me serait plus aisé de l'observer ce soir avec la foule, le bruit, l'excitation qui régnait … Tout ça m'aurai aidé, elle aurait eu beaucoup plus de mal à me repérer. Et pour cause, elle ne pouvait pas m'avoir repéré. Pas encore. Mais le revers de la médaille c'était la difficulté que j'avais à ne pas la perdre. A ce qu'elle ne se fonde pas à son tour dans la masse. Sa robe pourrait m'aider à la retrouver mais j'avais déjà la tête qui me tournait rien qu'à voir les gens virevolter autour de moi, leurs habits de fête se mélangeant dans mon esprit. Non, il fallait vraiment que je ne la perde pas.

Tirant sur la manche de mon costume, je réajustais mon masque. Comme beaucoup dans la salle, j'en avais pris un complet, qui masquais totalement mon visage. Mais à la différence près avec les autres que je n'avais pas porté mon choix vers ce masque pour pouvoir flirter avec n'importe qui ou se lâcher totalement sans peur des représailles. Non je l'avais fais pour rester anonyme. Pour ne pas me faire remarquer. D'ailleurs j'avais un peu tendance à me tasser sur moi même dès que je m'arrêtais. Un verre à la main pour faire diversion, je profitais d'un moment où la jeune femme brune discutait avec un groupe de personnes pour jeter un vague regard à l'ensemble de la salle. Tout le monde ici s'amusait bien. Tout le monde dansait riait et chantait. N'était-ce pas ce que j'aurai dû faire au lieu de poursuivre une pauvre jeune femme qui n'avait rien demandé ? N'étais-je pas en train de devenir fou ? Certainement un peu oui. Mais dans ce cas là, on pouvait simplement dire que cela faisait bien quatre ans que je glissais doucement dans la folie. N'était-ce pas ce que m'avait dit Théa d'ailleurs ? Que j'étais fou à lier et, il me semble bien, irrattrapable. Perdu, fini, seul et hors du système. Sa colère avait été légitime et ses vérités dures à encaissées mais au fond de moi, intimement, je les connaissais déjà toutes. Je n'étais présentement ni fou, ni débile. Je savais parfaitement que mon comportement depuis ce triste jour non loin de mes seize ans pouvait porter à confusion. Que je pouvais passer pour un insensé ou un extravagant mais s'il y avait bien une constante dans ma vie, c'est que je m'étais jamais soucié du regard des autres, dieu merci ! Et ce n'était pas aujourd'hui que j'allais changer ce côté là de moi même. Le seul à vrai dire, qui est pu m'être d'une quelconque utilité.

Bref, nous débattions de l'intérêt que j'avais à pister ainsi Ambroise ? Il était monstrueusement important pour moi. C'est que cette jeune femme en robe mauve me perturbait au plus haut point. Non non n'y voyez là aucuns sous entendus sexuels bien au contraire ! Car Ambroise me rappelait Bronwyn, l'une de mes sœurs. Aussi, si jamais il y avait eu un quelconque désir pour la brune de ma part, je me serai fait pas mal de soucis et mon histoire aurait été vraiment malsaine. Mais dieu merci ce n'était pas le cas. Passons. Pour en finir avec cette question pour le moins ennuyante, ce n'était pas tant que j'aimais ou que je voulais suivre Ambroise c'est que j'étais obligé. Je voulais absolument la détacher du visage de ma sœur. Me rendre compte qu'elles n'avaient rien en commun. Qu'elles étaient aussi différentes que le soleil et la lune, que l'eau et le feu. Bref différentes. Voilà pourquoi je me coulais à la suite de la jeune femme brune. D'autant plus qu'aujourd'hui était un jour spéciale, qui marquerai un tournant dans ma traque. Aujourd'hui j'allais parler à Ambroise. Aussi certain que je m'appelle Kenneth. Ou Eliott comme vous préférez. Oui c'était décidé. J'allais profiter du bal, de l'ambiance et surtout du masque pour l'inviter à danser. Et on verrait bien. Au pire, il me serait toujours possible de jouer le mec bourré pour répondre de mes actes non ?

Le masque:

Ces étrangers qui seraient faits comme moi. Apprends-moi, montre-les-moi

Silencieusement, discrètement, Ambroise faisait son entrée dans le bal qui palpitait déjà. Les jeunes adultes étaient tous dans l’ambiance dans la fête et certains dansaient déjà. D’autre s’attaquait au buffet où la nourriture semblait être délicieuse mais ils y avaient ceux qui buvait déjà. Dans l’ensemble personne ne semblait être mit encore à l’écart et une bonne ambiance régnait dans la salle. Le cœur léger la brune cherchait du regard ses meilleures amies ou quelques bons amis à retrouver mais dans cette masse de gens il lui était quasiment impossible de les trouver. Elle poussa un soupir et décida de naviguer dans la salle pour essayer de reconnaitre des personnes et voir les décors qui ont été installés pour l’événement. Elle essayait de se faufiler entre les gens qui lui coupait parfois la route ou bien ceux qui croyait reconnaitre quelqu’un alors que non. Ambroise traçait. Elle ne s’embêtait pas à répondre aux gens qui la confondait avec quelqu’un d’autre. La musique qui était pour le moment qu’une musique de fond pour la brune était agréable à l’oreille. Entrainante, mélodieuse et mettait dans l’ambiance de la fête. Cassie essayait de s’évader, de se vider la tête, de ne plus penser mais elle savait que le temps qu’elle n’aurait pas retrouvé quelqu’un qu’elle connait elle ne ferait que faire ça jusqu’à se bouffer le moral et perdre tout envie de s’amuser. Or la jeune femme voulait être gaie, joyeuse ce soir-là et oublier tout les problèmes. Elle voulait s’amuser mais sur tout pour une fois être soi-même à fond et en profiter. Ne pas penser aux conséquences de ses actes. Elle voulait foncer et en elle était décidé. Il fallait juste qu’elle ne se laisse pas envahir par ses pensés négatives qui la frappait.

Quand elle vit au loin son groupe d’ami elle se sentit soulagée. Ils avaient eu raison de s’envoyer par SMS comment ils allaient être et dans quel endroit où se retrouvait sinon ils auraient eu une chance sur deux pour se trouver et la moitié du groupe aurait passé la fête tout seul. Ambroise accéléra comme elle put sa marche tout en essayant de ne pas se ramasser ou d’abîmé sa robe qu’elle chérissait. Un mec déboula devant elle manquant de la renverser mais le jeune homme ne s’excusa pas et la regarda brièvement avant de s’enfuir en courant. Légèrement surprise la jeune femme ne releva pas et continua sa lancée pour rejoindre ses amis qui semblait loin, très loin et le chemin semé d’embûche. Lorsqu’elle arriva enfin devant eux. Tour à tour elle dit bonjour à ses « copains » et leur complimenta leur déguisement. Si la brune avait cru que se retrouver parmi ses amis allé l’aidait à se sentir mieux dans la fête ce n’était pas le cas. Elle n’avait qu’une envie fuir. Pourtant en même temps elle voulait restée pour comme tout dit plus haut se lâcher et profiter un peu de la fête. Elle ne voulait pas déprimer dans son coin mais même en compagne de ses potes, Cassie démoralisait. La semaine qu’elle avait passé été monstrueuse. Le retour de Caleb dans sa vie l’avait complètement chamboulait intérieurement déréglant la jeune fille. Elle ne comptait pas se laissait faire par le bouclé et ne comptait d’ailleurs pas le revoir et si c’était le cas alors elle l’ignorerait. Après tout n’était elle pas arrivée à l’effacer de sa vie pendant quasiment plus de dix ans ? Mais il n’y avait pas que ça. Si seulement il n’aurait eu que la rencontre de Caleb… Non. Ce qui troublait Ambroise c’était ce bref flashblack qu’elle avait eu… Un souvenir peu réjouissant qui la tourmentait. Habituellement la jeune femme racontait tout à son psychologue, c’était le seul qui savait absolument tout de la vie de la brune. Bien plus encore que ses deux meilleures amies. A peu près tout les trois fois par semaine elle allait le voir et lui racontait ses journées, ce qu’elle avait apprit, ce qu’elle avait vécu, ce qu’elle se souvient comme ce souvenir. A ce rappel elle tressaillit. Elle regarda ses amis qui parlaient entre eux la laissant de côté et elle se sentit brusquement seule… comme autrefois. Elle avait soudainement besoin d’air. Elle avait l’impression d’étouffer dans cette salle remplit de monde. Elle murmura une petite excuse et partit sous les regards un peu troublé de ses amis. A nouveau elle se faufila entre les gens mais d’un pas plus pressé, plus urgent ne prenant cette fois plus le temps de faire attention à ne pas bousculer quelqu’un ou de piétiner sur sa robe. Elle voulait juste un peu d’air pour remettre en ordre ses esprits. Elle venait de s’apercevoir que ça faisait un moment qu’elle n’avait pas participer à une grosse fête. Celle à laquelle elle allait était des fêtes organisées par des amis en qui elle avait confiance et donc aucun risque. Bien que la soirée soit organisée par l’université et donc qu’il y avait peu de chance qu’on lui verse de la drogue dans son verre, la brune était méfiante.

Au bout de plusieurs longues minutes qui semblaient interminable pour Cassandra, elle arriva à une sorte de balcon. Elle s’appuya contre la rembarre et laissa son regard naviguer vers le jardin du château qui était immense. Il faisait frais mais le froid n’était pas désagréable. Au contraire il remettait en place les idées de la jeune femme. Elle se sentait soudainement mieux ne ressentant plus cette impression d’étouffement. Elle n’avait toujours pas eu le sentiment qu’on la suivait. Après tout avec le monde qu’il y avait, comment pouvait-elle le ressentir ?

[ Mon dieu c'est nulle ce que je t'ai pondue, désolée. )

♔ I've wasted my nights and my days
Now I'm paralyzed

Les froufous des robes me donnaient mal à la tête. J'avais beau eu ne pas toucher à mon verre, c'était comme si une méga cuite se profilait. Avec que les inconvénients, mon esprit restant tout ce qu'il y a de plus lucide sur la connerie de mes actes et sur le côté un peu vain de ma quête. N'en pouvant plus de tenir ce verre, comme si c'était sa faute à lui, seulement à lui, je reposais le verre à pied un peu brutalement sur l'une des tables à buffet situées sur les bords de la piste de danse, m'attirant un drôle de regard de la part d'un serveur. Un instant, mon cœur se serra et mes mains se firent moites. M'avait-il reconnu ? Quel idiot je faisais, j'aurai dû adopter un comportement tout ce qu'il y a de plus normal, si tant est que je le pu. Me fondre dans la masse, la suivre et point final. Rien de bien compliqué non ? Il fallait croire que ça l'était finalement. Portant mes mains au visage, je sentis le contact lisse et froid de mon masque. Respirant un peu mieux, je m'éloignais avec un haussement d'épaule. Le serveur ne se souviendrait jamais d'un drôle de type qui avait réagit un peu bizarrement. Tout au plus m'avait-il prit pour un de ces ivrognes qui pirouettaient au milieu de la piste, manquant à chaque geste d'éborgner – ou pire ! – quelqu'un. Remarquez, ils allaient bien avec ses filles qui, l'alcool aidant, se pavanaient comme des dindes en gloussant. Se croyaient elles les impératrices de cette salle ? Ou avaient-elles vraiment le futile espoir que l'écho de leur exploit – si on peut appeler exploit une fille se trémoussant sans plus avoir le contrôle de ses geste ? – dépasse les murs qui nous entouraient ? Qu'on vienne les voir, une fois passée cette fête, pour les entretenir sur la beauté de leur yeux et la sagesse de leur esprit plutôt que sur leur sein ou leur fesse que certaines semblaient prêtes à dévoiler ? Et c'est moi qu'on traite de fou.

Remarquez, et j'en aurai fini avec la psychologie à deux balles, j'aurai presque voulu être comme tout ces types qui se baladaient parmi la foule sans autre soucis que de se trouver quelqu'un avec qui passer la nuit, retrouver des amis, boire un coup, s'amuser, ou passer une bonne soirée tout simplement … Mais ce soir ce n'était pas possible. Les autres peut-être mais pour l'instant, j'avais une robe mauve à suivre.

La jeune femme qui avait revêtue cette robe avait retrouvé ses amis. Elle était bien entourée et cette constatation me rasséréna. Bronwyn, si elle avait des amis, avait toujours était solitaire et passait le plus clair de son temps à étudier. Pour aller loin qu'elle disait. Et pour quitter notre vie. C'est tout du moins la Bron que j'avais connu. Mais maintenant ? Qu'était elle devenue depuis plus d'un an que je n'avais pas envoyé de lettre et pas eu de nouvelles ? Faudrait-il que j'ai un portrait rafraichi de ma sœur pour pouvoir me libérer de cette sourde angoisse que je ressentais lorsque j'apercevais ou que je croisais Ambroise ? Rien que l'idée de reprendre contact avec ma famille me nouait le ventre et je frôlais la nausée. Non, parole de MacBoyd, j'allais me calquer sur le souvenir que j'avais de Bronwyn. Je ne pouvais pas trouver de ressemblance entre Ambroise et la nouvelle Bronwyn puisque je ne la connaissais pas non ? Me répétant deux trois fois cette drôle de logique pourtant tout à fait structurée et logique dans mon esprit, je laissais un instant mes yeux vagabonder sur la foule. J'aurai presque pu m'endormir à observer ainsi la valse des tissus si un mouvement, un éclair mauve plutôt, ne m'avait pas fais sursauter. Ambroise s'en allait. Ah non ! Si elle était solitaire elle aussi comment allais-je faire pour la dissocier de ma sœur ? Décidément elle ne m'aidait pas …

Presque ronchon – un comble de ma part je vous l'accorde, je fourrais mes mains dans mes poches et traversais la foule à quelques bons mètres de la jeune femme. M'arrêtant de temps à autre, lui laissant reprendre de la distance, feignant de m'intéresser aux conversation de-ci de-là, je parvins cahin-caha prêt de la porte fenêtre qui donnait sur le balcon où Ambroise était venue se réfugier. Et là, pétrification. Je n'avais pas vraiment peur d'elle. Enfin comment vous expliquer ? Bien sûr que j'avais peur. J'étais terrifié. Quoi faire si elle ressemblait bel et bien à ma sœur ? Devrais-je prendre cela pour une sorte de présage divin ? Une façon de me dire qu'il fallait que je rentre ? Je ne voulais pas. Je ne voulais plus. Comme la plupart de ma fratrie, je voulais fuir et grandir dans mon coin. C'était égoïste et terriblement moche, j'en ai bien conscience mais la vie vous forge et vous pousse à faire des choix. Moi j'avais fait les miens. Ce n'était peut-être pas les mieux, certainement pas les plus intelligents et j'avais certainement choisis par facilité mais communément, on appelle ça la nature humaine. Quoique l'on fasse, qui que l'on soit, on a tendance à se protéger, à se faire passer en premier. Vous n'êtes pas d'accord ? Vous pensez que la bonté habite encore plusieurs cœurs en ce bas monde. Le votre peut-être ? Je vous crois. Je veux croire au fait qu'il y est encore ici bas des gens qui n'agisse pas que par pur intérêt, qui s'intéresse vraiment au reste du monde et pas qu'à leur petite personne. Mais je n'y crois guère. Même le plus loyal médecin sans frontière à fais des choix égoïste. Cela n'enlève rien au fait qu'il soit quelqu'un de respectable, qu'il faut admirer pour ce qu'il a fait, pour le bien qu'il distribue autour de lui. Mais pardonnez moi, j'ai tendance à tout voir en noir ces temps-ci. Le psy que j'avais envisagé de voir un temps me dirai certainement que c'est parce que je ne me supporte plus. Que je n'aime pas ce que je suis devenu, ce que j'ai fais. Mais que peut-on faire dans ce cas là Doc ? Ce qui est fait est fait. Ce qui a été fait ne peut être défait. Et même. Si tout était à refaire, je le referai exactement de la même manière. Peut-être en parlerai-je à quelqu'un et encore, ce n'est pas sûr. Comment savoir si la personne va accepter ce que j'aurai à lui dire ? Nous sommes hypocrites. Nous jurons d'être toujours là pour nos amis mais la société et ses sanctions, son étroitesse d'esprit fait que nous nous interrogeons toujours une demi seconde sur les risques que l'on encourt à endosser le problème d'un autre.

Mais passons, toutes ces belles paroles ne m'aideraient pas à choisir quoi faire maintenant. Aller la voir et régler une bonne fois pour toute mon problème ? Comment faire comprendre à une fille qu'on veut mieux la connaître sans passer pour le gros relou du coin ? D'autant plus qu'au risque de radoter, je n'avais aucunes vues sur Ambroise. Je voulais simplement des réponses. Deuxième option, fuir. Fuir loin de toute ça. Rentrer ? Sûrement pas mais aller autre part. Changer d'académie. Mais c'était débile non ? Je n'allais pas fuir dès que je croyais revoir le spectre d'un membre de ma famille. Avec six frères et sœurs, nul doute que j'allais être souvent confronté à ce problème non ? Alors autant le régler une bonne fois pour toute. Inspirant une grand coup, je fourrais à nouveau mes mains dans mes poches et avançais d'un pas pour arriver sur le balcon. La jeune femme me tournait le dos aussi, je toussotais pour la prévenir de ma présence et lançais d'une voix douce et rassurante. Presque celle que je prenais lorsqu'il fallait endormir Ewan. « Pas d'humeur à faire la fête ce soir ? » Lui laissant le temps de se retourner, je m'approchais de quelques pas, gardant tout de même mes distances avec elle, ne voulant pas lui paraître agressif ou quoi que ce soit. Sortant mes mains de mes poches, j'ouvrais les bras, une main pointant la piste tandis que je me remettais à parler, essayant tant bien que mal de justifier ma présence ici. « Hm … Excuse mon intrusion mais ça fait un petit moment que j'espère pouvoir t'inviter à danser. Mais si tu fuis la piste de danse ça sera un peu compliqué. Tu risque fort de faire des déçus. » J'avais esquissé un sourire à la fin de ma phrase. Et si avec mon masque complet la jeune femme ne pouvait pas le voir, cela s'était entendu dans le ton de mes mots. Ma voix s'était faite plus légère, presque joyeuse. A croire que j'avais fais le bon choix de venir la voir. Même si elle m'envoyait bouler. Au moins j'en saurai plus sur elle. Et sur ce malaise qui était logé au creux de mon estomac.