Canadian Belinghton
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 j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB

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Jody H. Lipinski

« La danse est une cage où l’on apprend l’oiseau. »

Jody H. Lipinski

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MessageSujet: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeLun 21 Mai - 16:01

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      « - On peut dire que je suis une chanceuse, moi. Même pas de trêfle à quarte feuilles tatoués sur la fesse droite, et pourtant si y'avait pas eut vérification, je l'aurais juré sur la tête de cette conasse de Trever - on est jamais trop sur de ce qu'on avance, je prends mes précautions... Hélas, Trever n'est pas morte. Alors là je commence à me poser des questions sérieuses, tu vois... Mais oui : t'étais dans sa classes andouille ! Donc, je disais : ce matin, j'arrive au petit marchand de journeaux en bas de la rue... Hein ? Ah ouais ouais, c'est le même. Bref, j'avance, normal, et là y'a un espèce de taré qui me fonce dessus, mais quand je te dis fonce dessus c'était genre WAAAAAAAAAAAAAAH en hurlant et tout et tout, le mec possédé qui parle une langue morte et qui a le signe de Satan sur la tête. Et devine quoi ? Putain laisse moi finir ! Oui oui d'accord, j'exagère un peu... Tu veux me laisser finir ?
      - Jude...
      - Quoi ?
      - Jude...
      - QUOI ?
      - Ca fait quatre fois que tu me la racontes, cette histoire. Il est trois heures du mat, à Sydney. Qu'est-ce qui t'arrives ? Ça fait deux nuits d'affilées que tu me fais le coup.
      - Si t'étais là, ça se passerait pas comme ça.
      - Tu as peur ?
      - Pourquoi t'es pas encore là ?
      - Jude... raconte-moi. Je veux tout savoir. »

      En réalité, Bruno s'en fichait ; et je le savais bien. Mais je continuais à parler, à parler à parler ; parfois même je sautais des mots, ma langue fourchait, je zozotais comme une bécasse, mais on s'en fichait, parce que tout ce qui importait à ce moment là c'était pas le sens de ce que je débitais, c'était que Bruno soit de l'autre côté du téléphone, et qu'il m'écoutait, il sentait que j'avais peur, alors il me laissait me ridiculiser. Lui, il avait peur pour moi. J'ai fini mon histoire, qui n'était ni drôle ni triste, et il m'a demandé, la voix ensommeillée, où je me trouvais exactement. J'en savais fichtrement rien : j'avais fixé le sol depuis mon départ en me répétant, mais pourquoi donc il te prend l'envie de faire une promenade de santé à deux heures grosse conne ? Hier, j'avais fais la même connerie, j'ai encore pas réfléchi, me suis encore moins demandé si l'histoire allait se répéter. Mais faut croire que ma fesse droite est réellement tatouée, j'y ai pas échappé : dix minutes que je traverse les résidences entre les mecs défoncés. La nuit, dans les appartements de l'université, les dealeurs attendant en bas des marches. Ils n'aiment pas forcément qu'on s'invite à leur table. Pour ça que je tappe la causette à Bruno. Comme si de rien n'était. Comme si je voyais absolument rien. Je suis forcée de raccrocher : Bruno s'est endormi, il ronfle dans mon oreille. On voie que je cause plus, que je panique. J'ose pas relever les yeux, je cours presque. Ca y est, ils me regardent. Des colosses. On me fait un croche-patte bien placer, je vole jusque dans les bras d'un autre ga qui me réceptionne mais ne me lâche plus. Je peux pas m'en empêcher, je me mets à pleurer comme une madeleine. Je ne peux pas l'en empêcher, j'ai l'impression que c'est ce même gros porc qui ne voulait pas non plus me lâcher. Les mecs sont défoncés et paronos ; deux ou trois qui passent du rire aux cris. Ils m'accusent de les balancer, d'être une taupe, une sale taupe qu'ils ont envie de buter. Je sens plus mes jambes, c'est l'étreinte étouffante du puand qui me garde debout. On m'arrache mon sac et on se barre avec, mon téléphone est déjà piétiner par terre. J'ai plus mes clefs d'appartement. Et tout ce que je pense, à ce moment, c'est que la loge du gardien n'ouvre pas avant sept heures et que je vais dormir dehors, si je suis encore vivante. L'un est en crise de manque, très nerveux, trop nerveux, ne cesse de me toucher les cheveux par l'arrière en hurlant. Celui qui me serra a des pupilles comme des têtes d'épingles. De l'H. Je tente un coup de pieds, c'est moi qui me fait mal. Je pense à Bruno qui ronfle sur l'autre continent. Je crois que j'ai un gros trèfle à quatre feuilles sur le cul...



Dernière édition par Jody H. Lipinski le Dim 2 Sep - 17:05, édité 4 fois
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Caleb K. Ryker

Blood in the dust.

Caleb K. Ryker

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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeLun 21 Mai - 17:21





« You said "hey What's your name?", it took one look and now I'm not the same... Yeah, you said "Hey" and since that day, You stole my heart and you're the one to blame Yeah ! And that's why I smile It's been a while Since everyday and everything has felt this right And now You turn it all around And suddenly you're all I need The reason why, I, I smile... »
► SOUVENIRS

La nuit l’enveloppait. Il voulait la repousser. Ses yeux fixaient éternellement le plafond noir qui l’aspiraient par des abysses plus ou moins profondes selon les quelques rayons de la lune qui venaient s’infiltrer à travers le store. Il ouvrait les paupières, il fermait les yeux. Il jouait de l’obscurité pour tenter d’apercevoir les démons de son âme. Tout tressautait, tout s’agitait et si son esprit n’explosait dès la seconde suivante, il savait que même le temps ne changerait rien. Ses pupilles parcouraient la lumière puis le noir mais il avait toujours l’esprit aux aguets. Le sommeil ne viendrait plus jamais. Il avait cessé de l’effleurer depuis si longtemps. Il était comme une proie, attendant son tour, tressautant au moindre craquement. Il fermait les yeux mais il pensait sentir des contacts, entendre presque des reproches. La nuit lui faisait peur alors il la fuyait. Il attendait que le jour se lèvre pour l’éloigner loin de cette trêve insupportable que les personnes aimaient. Certains s’enfouissaient dans leurs rêves pour s’imaginer une autre vie, un idéal de certains moments, balançant joyeusement entre les brides de divagations mensongères. Il avait peur pourtant, à se terrer comme si toutes ses fautes allaient retombés sur lui. Il se coinçait dans son lit, il tournait, il tournait et attendait l’aube où enfin, il avait un repos d’une heure. A partir de ce moment-là, impossible de le réveiller. Caleb n’avait jamais parlé à personne de ses angoisses nocturnes. Il en avait plus honte que fierté. A force de rester dans ce noir si sombre, il semblait que son âme aussi se faisait dévorer. Il jugeait qu’on pouvait encore le surprendre pendant une nuit comme il lui était arrivé si souvent à la cité. Il restait tapi, tapi dans l’ombre. Criminel ou victime, il n’aurait su dire. Il jeta la couette contre le mur, remonta ses genoux contre lui et ferma les yeux. Les images revenaient. Conscience tranquille, non bien entendu. Il revoyait le visage de Saskia. Il lui manquait son rire, son petit air d’innocence enfantine. Il revoyait Ambroise et la haine venait. Dissout dans l’absolution du moment. Les sentiments tombaient dans l’eau de la nuit pour y devenir des grains de poussière. Il déplia les jambes, sortir de son lit, les yeux ouverts, le couloir sombre lui faisant face. Il savait que l’appartement était trop vide. Il y manquait ce que Caleb ne supportait pas de ne pas avoir. Aaron. Même le fait de savoir que le lit n’avait pas son corps enveloppé, le dérangeait. Habituellement, il devenait paranoïaque de s’imaginer qu’on pourrait leur faire du mal. Lui faire du mal. Il sortait donc toujours pour aller voir s’il dormait bien. Bien entendu, le brun, la bouche ouverte, les cheveux en bataille, la couette remonté jusqu’au menton. Bien entendu, il dormait, il dormait et Caleb le regardait, sachant que sa conscience se calmerait. Oui, on ne viendrait pas lui enlever, oui, il dormait et lui n’y arrivait pas. Qu’importe, dans ces moments, il voyait l’enfant qu’Aaron aurait dû être. Les moments de bonheur qu’on lui avait surement enlevé malgré le fait qu’il ne connaît presque rien de ces courants de vie. Seulement, ce soir-là, il n’était pas là. Il l’avait prévenu d’une soirée prévu chez une des nouvelles de l’université. Caleb n’avait pas cherché à comprendre. Le mensonge était bien connu et le brun n’y arrivait aussi mal que lui. Il avait peur de tout ce lot de brume qu’il cachait mais faire les pas dedans, était encore trop grand. Il jeta un dernier coup d’œil à la chambre, enfila un jean slim noire, de vieilles converses grises avec un pull lâche. Il sentait les angoisses revenir et l’insomnie toujours aussi présente. Non, non, il était en sécurité. Non, non, on n’allait pas venir voir s’il était toujours avec ces paquets de drogue. Non, non, il n’allait pas apercevoir le visage défait de Camille ou le corps sans vie de sa mère. Ouragan ou tornade, il hésitait. Il s’avança vers la porte, puis la claqua avant de s’éloigner vers la sortie. Prendre l’air. Ce n’était pas tant une excuse pour trouver le sommeil ou pour fuir l’appartement mais tout simplement un besoin qui montait du bas du ventre. Il s’échappait, il s’échappait aussi loin qu’il pouvait de tous les souvenirs qu’il l’assaillait. Il courut, se rattrapant de justesse dans les escaliers. Dehors, l’air froid et implacable vint se cogner à son visage. Une bourrasque violente qui lui donna un goût de sang dans la bouche. Il frissonna. Ce n’était pas le froid. C’était les ombres qu’il projetait sur le mur. C’était la ruelle qui lui donnait l’impression de se revoir avec la crosse du pistolet. Il sentit les sueurs froides revenir. Il ricana de faiblesse. Regardez-moi, regardez-moi, on me trouve imperturbable, froid et distant, éloigné de tout, insensible à tous sentiments. Regardez-moi, Regardez-moi, on me cherche pas de peurs ni d’angoisse. Pourtant, il était terrorisé par la nuit. La nuit qui le ramenait à toutes ses hontes et regrets. Dans la lueur faiblarde que projetait le lampadaire qui gigotait sur son fil, il revoyait la robe en dentelle de sa mère. Il revoyait son seul sourire. Il revoyait les dents blanches qui riaient. Il revoyait les images, il revoyait et il avait envie de frapper. La violence qui aboutit à tout. La violence qui le mord, le définit, le broie pour en faire devenir le cœur. Il était pris dans l’assaut de la machine, il tressautait avec les soubresauts et rien à faire, il ne pouvait plus s’arrêter. Il avança. A travers son regard, il voyait les drogués. Il revoyait son propre reflet. Il en avait des nausées. Faites qu’il ne recommence plus jamais sinon il ne sortirait plus de cette spirale. Il deviendrait incontrôlable, si incontrôlable … Qu’il était faible. Les cernes, la poudre blanche sur le sol. Il aurait pu même, en fermant les yeux, retrouver toutes ces sensations disparues. A l’angle de la quatrième rue, il commença à se faire pitié. L’idée d’aller dehors, était déjà tout sauf une bonne idée. Il avait l’impression de retrouver horriblement les souvenirs des murs gris. Murs. Gris, gris, gris, gris. Les mots se répétaient. Il allait finir par parler seule. Dans un accès ultime, il sentit la peur dévorer par la colère. Colère d’être soi-même, colère d’être là. Colère de voir tous les abrutis que nous sommes, attablés sur les marches, le visage défait sur le sol. Colère de savoir qu’il avait été si minable, si dépendant d’une seule petite chose, d’un seul petit grain. Dépendant, si affreusement dépendant. Arrivé au coin de la rue, il aperçut des ombres sur le sol, des cris sur les murs, des rires sur le ciel. Le ciel gris lâchait son orage, coup de tonnerre ou non, seul le bruit du fracas continuait. Il ne savait plus où il en était. Désespéré, lâche, faible. Il se laissa tomber dans le manège. Il lâcha les armes. Il s’appuya contre le mur et chercha à tâtons une clope dans sa poche. Ce qui lui permit de découvrir la réalité de quelques secondes d’à côté. Une jeune femme. Frêle. Le visage gracile. Beauté désespéré. Les hommes l’entouraient. Violence, il avait de ceux qui auraient pu faire ça. Violence, drogue, on ne sait plus où on est. Le mot résonnait à ses tympans. Il lâchait bêtement sa clope entre ses lèvres, aspirait les bouffées et se disait qu’il était con, con comme un pied. Il avait déjà laissé … La clope se coinça dans ses lèvres. La colère était revenue. La jeune fille, c’était presque Leddy. Il en aurait eu les larmes aux yeux. La scène se superposait avec celle de Leddy. Elle s’était faite agressé, elle s’était faite agressé. Il arriva en plein centre, l’air de rien. Ne jamais attirer l’attention. C’était bien mieux pour tout le monde. Non, quoi que c’était perdu.
    « Vous avez un problème, espèce de cons ? »

Sa voix teintée de violence résonnait. Il n’allait pas leur laisser la réponse. Bien entendu, c’était le dénouement, il allait pouvoir calmer ses nerfs. Heureusement qu’Aaron n’était pas là, il se serait senti con, si con. Il l’était, il l’était. Il écrasa son poing sur l’un, projeta un autre sur le mur, crochetant le pied d’un troisième. Il attirait l’attention. Enfin. On lui projeta du sang sur le nez. Il n’y avait plus de douleurs dans son monde. Il y avait juste ce besoin irrépressible de faire du mal. Autant qu’on lui en avait fait. Cela dura moins de trois minutes. Il y a avait des coups, quelques gouttes de sang qui tombés sur la poussière. Caleb ne trébucha pas mais il s'en prit tout autant. Il n'avait plus autant l'habitude et la fatigue de la nuit se faisait tout de même ressentir. Il faisait nuit et ses yeux devaient se plier pour mieux voir. Seuls les pupilles brillaient en tous sens comme des faisceaux lumineux. Après avoir explosé la moitié, tous s’enfuirent sans demander leur reste. Il resta pantelant. Son regard fuyait vers le peu de lumière. Il était quelle heure ? Bien entendu, il n’avait pas besoin de le savoir. 3 heures du matin. Dans la nuit noire de l’âme, il est toujours 3 heures du matin. Il allait partir. Sans un regard pour la jeune fille. Il allait la laisser tranquille. Qu’elle rentre chez elle après l’évènement traumatisant. Il ne pouvait rien faire. Lui-même se sentait démuni. Il lui jeta un œil. Il se mit contre le mur près d’elle. Il voyait ses cheveux raides, ses fines pupilles. Il sentait le poignard s’enfonçait en imaginant Leddy. Arrêter de penser à elle, encore et encore. Il ne savait pas comment s’y prendre. C’était rare. Timide la nuit. A force d’être si angoissé, il en devenait étrange. Etrange que ses peurs reviennent. Le cadran dans sa tête tournait et le claquement incessant résonnait. Le coup détonnant. Il remonta sa mèche sur son front. Il sentait son corps lâcher. Brusquement, le besoin de drogue revenait. Inlassable. Il poussa un râle. Il n’avait pas vraiment réfléchi aux coups qu’il avait donnés et reçus. Son nez saigné, son ventre lui faisait mal. Il avait envie de vomir. Il avait perdu l’habitude. Avant, c’était plus pratique, une insomnie, de la drogue ou emmerder le monde ou aller voir Leddy ou aller voir Aaron. Il allait finir par sombrer. Il pensait trop à lui et à eux. Il repoussa ses pensées. Il fit le vide. Un. Deux. Trois. Il se tourna vers la jeune fille et lui offrit son sourire le plus rassurant et le plus sincère. Ce soir, il n’avait plus envie de lutter, ce soir il n’avait plus envie de vaincre. Ce soir, c’était la nuit et il se savait perdant. Autant renoncer. Autant renoncer. Il s’aperçut que la clope bougeait toujours dans ses lèvres. Ridicule, éphémère. Il prit une bouffée. Puis il se tourna vers la jeune fille, demandant :
    « Ca ne vous dérange pas si je fume … ? Vous … Vous en voulez une peut-être ? »

Il devenait ridicule, pensant-il en prenant un peu de nicotine. Il avait presque envie de dormir. C’était rassurant, son odeur légère et virevoltante qui lui rappelait des souvenirs. Il ferma les yeux puis les ouvrit. Non après, tout il aurait pu compter les moutons, cela ne changeait strictement rien. Il n’allait pas trouver le sommeil. Encore une fois, triste. Il n'arrivait plus à détailler sa vie. C'était si abrupte après tout. Il visionna la ruelle. La sol lui semblait dure, presque trop froid. Il s'enfouit un peu plus dans son pull. Il avait 24 ans mais on aurait pu lui en donner moins. Il aurait presque eu l'air d'un enfant, un peu perdu et pommé dans tout ce monde. La vision des drogués avait à vrai dire, fortement ébranlé le jeune homme. Il était partie de la cité dans le but de tout fuir, se forçant à naïvement à penser que loin de cette bulle, tout se casserait pour mieux se reconstruire. Que ce ne serait jamais la même chose, que c'était bien différent, qu'après tout, on était pas dans le même monde. On reproduisait les mêmes erreurs partout. Caleb avait cessé de dénigrer l'espèce humaine. Il en faisait partie et il en avait marre. Marre de critiquer, marre de trouver des problèmes alors qu'il n'y avait aucune solution. On vit comme on est. Il avait renoncé. On y peut rien alors il profitait de sa vie. On en a qu'une, se disait-il, et qu'est-ce qu'il l'avait gâché à tout va ! Ses poings jouaient eux-mêmes avec les secondes de sa vie. Égoïste, Égoïste, tu ne penses pas aux autres. Peut-être bien. Il en avait rien à foutre.
    « Je m’appelle Caleb. Caleb Ryker. Vous devez vous en foutre mais on sait jamais, si vous seriez tenté de connaitre le nom de votre sauveur de nuit qui était passé là à cause d’insomnie. »

Il riait. Il riait. Ses yeux brillaient. Il n’aurait su dire quel verrou se débloquait en lui mais il y avait un changement. Imperceptible et ridicule dans l’environnement de peur de la jeune fille mais tout de même.
BY CAELIS


Dernière édition par Caleb K. Ryker le Dim 17 Juin - 14:51, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeLun 21 Mai - 20:36

      - Ca ne vous dérange pas si je fume … ? Vous … Vous en voulez une peut-être ?

      Je le regardais comme s'il était une effraction de la réalité.
      La seconde précédente, j'aurais juré qu'il allait me tuer. Qu'après les avoir tous fracasser, le sang giclant de partout, j'aurais juré que le ciel souffrait lui aussi, qu'il allait avancé jusqu'à moi dans sa démarche féline et me réduire le visage en bouillit. Jusqu'au bout, j'étais restée les bras ballants, tremblantes, pétrifiée, à regarder ce mec sortir de nulle part et les mettre KO. Un par un. Une grosse pêche + un bonhomme = - 1. L'équation avait fonctionnée jusqu'à la fin. Jusqu'à ce qu'il me voit, collée au mur en face comme si j'avais voulu m'y fonder. J'étais incapable d'hurler. Et lorsque, tout naturellement, il me proposa sa connerie de cigarette, mon visage se tordit en une grimace moche et de nouvelles larmes coulèrent. Je peinais à respirer. La violence me donnait envie de vomir. Des pellicules de sang avait tâché mon visage, celui du garçon qui me retenait entre ses bras.
      Au bout d'un certain temps, je tournais enfin la tête vers lui. Il devait peut-être avoir le nez cassé, mon sauveur qui semblait indestructible. Le visage en sang. Je n'avais plus de méfiance, maintenant. C'aurait été riduculle d'en avoir pour lui. Je le fixais longuement. Un temps infini. Plus qu'il ne le fallait. Et je répondais enfin, tournant ma tête négativement. Même en état de choc, j'étais incapable de toucher à ça.

      - Je m’appelle Caleb. Caleb Ryker. Vous devez vous en foutre mais on sait jamais, si vous seriez tenté de connaitre le nom de votre sauveur de nuit qui était passé là à cause d’insomnie.

      Et le brun partait d'un rire joyeux, dans l'obscurité. Il aurait presque été contagieux. mes muscles se décontractèrent dans cette symphonie, je fis rouler mes épaules/
      Je souris malgré moi et passais ma main sur mon visage, créant des trainées de sang et de pleurs comme un maquillage Indien.

      - Merci à votre insomnie, alors. Je me raclais la gorge, ma voix était trop fragile. Merci.

      Je touchais au hasard mes poches, les doigts engourdis. La seule chose qui me restait encore, c'était des mouchoirs. Je les sortais, et sans réfléchir, tandis la main vers le visage de Caleb pour l'essuyer, tâché de son sang. Plus rien n'avait d'importance à ce moment là, encore moins une psedo gêne devant un inconnu qui n'en était déjà plus un.

      - C'est votre truc de voler au secours des idiotes ? je lançais en faisant le contour de ses lèvres fendues.
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Caleb K. Ryker

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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeVen 25 Mai - 16:05





« Cal' ... Tu sais où tu m’emmène ?
- Au pays des anges ma jolie.
- Arrête.
- Ferme les yeux.
- Ce n'est que le début, n'est-ce pas ?
- C'est aussi la fin ... »
► DIALOGUE

Il n'avait jamais vécu le bonheur, ces instants fragiles qui caressent votre vie et vous font naître alors un sourire. Il ne l'avait jamais cherché, enfouissant à jamais ce qu'il pensait de cette notion, la croyant déjà perdue pour lui. Il avait arrêté de se battre, il était figé dans la société. Somnambule alors que l'aube devient aurore. Invisible lorsque le crépuscule se fond dans la lueur de la rosée. Il a vendu son âme au diable et la clé du chantage est devenu lui-même. Il périt sous les coups, il faiblit sous l'attende et la veille trop importante, l'amène à la folie. Le temps l'emporte dans son ballet ; il tourne. Il tombe à ne plus finir et les méandres obscures l'emportent. Ses yeux furètent sur les côtés, avale le parquet, tente de s'éclairer avec le faisceau de la lampe. Il voudrait expliquer, il voudrait résonner, il voudrait tenter de se convaincre que si ses pensées divaguent, ce n'est un simple cauchemar. Ses mains glissent sur le mur, s'écorchent contre la lame du clou du mur. Le mur est dénudé, d'un blanc si agressif que même le jeune homme veut retomber dans l’inconscience malgré qu'il veuille la fuir. Blanc du vide de la feuille rosée où sa mère avait dessiné. Les traits se mêlent au sang, le mur se blanchit sous la lumière crue du jour. Il gémit, il grogne et ses lèvres se dessèchent lentement, avec les minutes de celui qui attend son supplice. Il ne sait même plus pourquoi ces pensées se tournent vers le bonheur dans cet endroit où le malheur y est plus que présent. Il roule sur le côté, son corps lamentablement écrasé au sol dans un instant de cruelle lucidité. Ses doigts s’agrippent au tissu mais la sueur moite colle au contact. Il ferme les yeux ; oublie ; s'oublie. Il sent la crosse humide du fusils sur sa tempe, il entend presque le cliquement prochain qui va arriver. Son corps se soulève au rythme saccadé de sa respiration, emportant avec lui ses derniers espoirs. Il voit la lumière disparaître entre les fentes de ses pupilles. Il n'avait jamais vécu le bonheur, ces instants fragiles qui caressent votre vie et vous font naître alors un sourire. Il ne l'avait jamais cherché, enfouissant à jamais ce qu'il pensait de cette notion, la croyant déjà perdue pour lui. A la seconde où ses pensées se mêlèrent au première, il se dit qu'il n'avait pas le droit à son existence, quoique minable, quoique sans plus rien. Il la goûtait chaque jour et la détruisait. L’inconscience revenait à la force d'une lame : elle plongeait en lui, l'enfouissait et avalait ses pensées. Il savait que la crosse avait quitté son visage. Il savait qu'il ne mourrait pas. Il savait que ce n'était qu'un jeu. Cette fois-ci il n'était pas le pion gagnant. Il allait rester une journée étaler sur le parquet, à gémir de ne pouvoir se relever et sentant son corps lâchait prise peu à peu. Il le savait puisqu'il l'avait vu de ses propres yeux, de ses propres prunelles injectés de sang alors que la fumée de l'appartement, suintait même sur les murs. Il sentit la lame coulait et glissait sur sa mâchoire, avant de tourner et de tracer les entailles sur les bras. Il avait joué avec le diable, il allait en payer le prix et savoir si son espoir de bonheur était bouclé. La douleur envahit son esprit, bloquant toutes raisons, engloutissant ses moments de lucidité. Drogue, sang, douleur. La fin était attendue. La mort. Il s'était fait piégé. Il avait voulu défendre Aaron. Il en payait le prix. Lentement, lentement. Il fallait juste qu'il garde l'espoir du bonheur. Faible espoir. La voix glissa à son oreille, résonnant dans ses tempes, teintant d'agacement dans sa conscience à demi-plongé dans l'obscurité. Il avait au moins protégé Aaron.
« Ne recommence pas Ryker. »


Le jeune homme fixait les ombres surprenantes qui s'étalaient sur le mur devant-soi. Ses yeux se troublaient après l'évènement de violence qui résonnait encore de coups dans son esprit. La scène de son souvenir et celle de tout à l'heure se superposait dans son esprit, un calque d'images qui revenaient inlassablement pour brouiller sa vision. Il baissa les yeux, enfouit sa tête dans ses mains. Il revoyait le sang, il revoyait les grains de poudre. Toujours pour un seul nom. Un seul nom qui hantait ses pensées, s’insinuait depuis toujours dans ses actes. Un nom, peut-il autant influencer votre vie ? Si ce n'était que cela, que ferions-nous d'autre ? Quelques lettres qui forment un nom. Un nom qui forme une vie. Une vie qui créent d'autres noms, encore et encore. Ses pensées se tournèrent vers Saskia, vers la peur de ce Lendemain. Ce n'était plus un matin d'espoir, un matin portant encore les effluves de l'attende, un matin se voulant nouveau à chaque fois que l'aurore se réveillait. Il voyait la fumée blanche s'évaporer au contact de l'air glacial qui lui aussi, venait se plaquer contre ses joues. La lumière de la rue faiblissait, grésillant de cette nuit qui enveloppait l'endroit. Obscure, obscure, noyer dans le noir et cette faible lueur qui persiste. Caleb avait fermé les yeux, il se laissait oublier et enfin, il lâchait ses verrous pour s'enfoncer dans ses souvenirs. A quoi bon les retenir ? La nuit, ce n'était plus qu'une haine de soi-même. Il ressassait, il ressassait et la nuit le déstabilisait. Il releva les yeux et fixa avec douceur l'ombre à côté de lui. Il avait envie de ne plus être lui-même, jouer un autre rôle, s'inventer une toute autre identité pour que le fragile visage de porcelaine ne se brise pas. Il savait que ces mots risquaient tôt ou tard de briser ses ailes. Il n'en n'avait pas envie, elle semblait virevolté mais dans le silence, emmuré, elle aussi peut-être, dans une solitude de protection. On n'attend plus les coups, on les fuit. Une course poursuite avec la vie et le temps. Ses yeux pourtant, portaient la trace de la frayeur. Il aurait aimé savoir la rassurer même si son identité était encore inconnu, juste pour la rassurer quelque peu, pour expliquer que ce n'était rien. Il était arrivé, paranoïaque, persuadé de visions incongrues, encore dans ses divagations mensongères et avait détruit une bande d'abrutis sous ses yeux. Tout en agilité, tout en précision, une action pleine de grâce ... Caleb pourtant détestait tout ce qui touchait à certains contacts. Il n'avait jamais eu le problème dans ses heures de manipulation, de jouer avec le corps de chacun mais c'était alors un jeu. Dans les moments de tension, de tristesse, de mort, de peur, il se perdait lui-même. Il ne savait plus quoi faire et trébuchait sans cesse. Il vit l'hochement négatif de sa proposition de fumer et ne put s'empêcher d'ajouter, l'air ailleurs, les yeux plongés vers le ciel sombre, d'une voix teinté de moquerie :
    « Vous êtes pas le genre de fille à fumer, hein ?. »

Il ne pouvait s'empêcher de la regarder. Elle dégageait une froideur implacable comme si elle avait peur qu'on la découvre. Que lui avait-on fait pour que son regard soit si distant ? Que lui avait-on fait à lui ? Était-ce simplement l'individu que nous devons être mais que nous cachons ? Il doutait, il doutait mais il tournait. Il entendit la voix gracile de la jeune fille parvenir à ses oreilles. Elle le remerciait. Il en eut un sourire rieur et moqueur. Elle le remerciait de l'avoir couvert de sang et de violence alors que son visage semblait provoquer le contraire. Ses doigts soudain s'approchèrent de lui. Il la fixa d'abord avec étonnement puis sourit en sentant le contact surprenant d'un mouchoir. Elle l'essuyait ... Il n'était pas au bout de ses surprises. D'abord effrayé puis soudainement différente comme si toute cette pression s'était relâché. Lui-même, n'aurait pu critiquer ce changement, il sentait ses barrières complètement détruites. Il ne se battait plus contre lui-même. C'était encore pis : il continuait la traque. Dans son esprit, c'était le souffle saccadé de la peur et le rythme de la violence. Il entendit la voix de nouveau la jeune fille et répondit :
    « Si toutes les idioties étaient comme vous, j'irai au secours du monde. »

Il fit un léger sourire mais s'en voulut aussitôt. Sa vie semblait planer doucement au dessus du vide, étalant ses ailes sombres dans le ciel qui ne faisait que griser davantage et se mêlant à l’odeur humide de la pluie. Le jeune homme passait la main dans ses cheveux, sans arriver à oublier le vide qui engouffrait son esprit. Il était arrivé, s'était engouffré dans ce monde trop grand et il se sentait noyer. Il aurait aimé revenir avant, remonter le temps, retenir sa solitude pour ne plus voir les lèvres qui remuent pour lui parler. Il sentait les idées noires revenir plus rapidement qu'il ne l'avait escompté. Il avait crue retarder toutes ses peurs, toute sa haine en rejetant l'idée de continuer sa vie dans ces murs gris mais l'espoir de terminer le cauchemar qu'il vivait, qu'il avait vécu, qu'il vivrait toujours, ne faisait que s'empirer. Il stoppa net ses pensées en fixant la jeune fille. Ce n'était pas le bon moyen de la mettre en confiance et il tenta de se reprendre en soufflant :
    « Je voulais faire la BA de ma nuit .... »

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Dernière édition par Caleb K. Ryker le Dim 17 Juin - 14:50, édité 2 fois
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Jody H. Lipinski

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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeLun 4 Juin - 18:01

      Caleb Ryker, son petit trottait dans ma tête. La vérité, c'est que je m'y accrochais désespéremment : ma vieille caboche encore sous le choc ne maniait plus l'insufflation comme il le fallait, ni même le battement de mon coeur qui ressemblait plus à marteau piqueur. Alors je cherchais à me raccrocher à l'étranger, qui je le savais n'en resterer pas un, et à son petit nom brusque et peu commun. Il ne connaissait pas le mien, et ça ne valait mieux pas : javais peur de devenir ridicule à ne plus savoir comment agir, comment parler après cet incident ; ni même comment respirer. Il devait la trouver bien conne, la rigide et frêle gamine secouée de tremblots.

      - Vous êtes pas le genre de fille à fumer, hein ?

      Je pris la chose pour un pic, autant son ton moqueur que les sous-entendu qui naissaient.

      - Effectivement, les cancers, tout ça, c'est pas ma priorité, je répliquais avec un peu d'aigreur dans la voix.

      Même face à quelqu'un qui devait avoir plus de coeur que la moitié de la ville en me sauvant d'un éventuelle étranglement, j'arrivais à devenir la pire des ronchonnes. Qu'on souligne mon vieux jeu ne me faisait pas toujours sourire. Mon petit doigts me disait qu'il ne prendrait pas la remarque mal -contrairement à la vexation personnifiée que j'étais- , mais m'offrirait encore un de ces sourires à faire valser les filles. Du moins, cette bonne vieille intuition qui me tappait sur le système régulièrement.

      - Vous êtes pas le genre de mec à doûter, hein ? j'ajoutais de la même formule.

      Je tournais ma tête vers lui, un demi sourire sur les lèvres, plus douce. Caleb paraissait pouvoir me décoder d'un seul regard, et c'était peut-être ça qui me gênait. Ou alors, il était résolument écrit sur mon front "COINCE" et n'avait fait que lire, mais je me bornais à me dire, qu'au moins, les apparences sauvaient les choses. Je cherchais à travers ses mèches bouclées et sombres, sur sonf ront lisse que j'entrapercevais, mais rien n'y était inscrit. Il restait déjà une énigme, et c'était terriblement destabilisant.
      Son regard de braise me mettait mal à l'aise, je l'évitais en cherchant appuis sur quelque chose, mais la rue était résolument triste et lugubre dans sa lueur faiblarde. Je redoutais une nouvelle apparition du reste de la bande, si bien que je faisais un pas sur le côté gauche, sachant que Caleb était ma seule chance de m'en sortir s'ils revenaient à l'assaut.
      Son sourire illumina à nouveau son visage, le même air de raillerie, tandis que je m'affairais encore à essuyer les courbes de son visage. L'impression d'être une femme qui soignait son homme revenu de la guerre me collait à la peau ; je me rendais compte que le brun me procurait un sentiment de sécurité - chose qui n'était pas facile - et m'avait terriblement détendu. Je regardais ces lèvres brillantes après mon passage qui se mirent à se mouver :

      - Si toutes les idioties étaient comme vous, j'irai au secours du monde.

      Son bouche se figea un instant en un demi sourire de regret, tandis que mon mouvement sur sa joue s'était figé, le temps que je pique un fard.
      A sa tête, on aurait dit que lui-même ne croyait pas au rôle de joli coeur qu'il endossait, que c'était presque un poids qu'il était fatigué de porter.
      Je restais là, un moment dans le silence pour voir son visage lasse.

      - Vous n'y croyez même pas.

      Mon murmure ne traduisait pas un reproche, mais une fatalité.
      Le chiffon passa un dernière fois sur ses paumettes avant que je ne le roule en boule et qu'il vole dans le caniveau. Comme si nous avions tirer un trait sur la bastonade en s'en détachant, il disparut dans les égouts de la ville.
      Le visage toujours aussi fade, Caleb reprit finalement, comme s'il avait besoin de se justifier.

      - Je voulais faire la BA de ma nuit ...
      - Je crois que vous avez réussi.

      Mon sourire tenta d'être convainquant, je nous trouvais aussi mou l'un que l'autre. Ma bretelle tombait sur mon sein, ce n'est que maintenant que je m'apercevais qu'elle s'était échirée et dévoilait entièrement la partie gauche de poitrine. Déconvenance n° : le rouge me vint à nouveau aux joues, tandis que je m'écartais en feintant de la raccrocher.




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Caleb K. Ryker

Blood in the dust.

Caleb K. Ryker

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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeDim 17 Juin - 14:46





« J'avais fais un choix, et cette fois je me sentais capable de le réaliser. Il fallait avancer, et pour ce faire j'étais aidée par la certitude que mon ancienne vie appartenait à un passé que j'étais en train d'abolir. »

La vie, au fur & à mesure, avait perdu de son premier éclat, de celui que l’on pourrait apercevoir sur un diamant. Nos doigts l’effleurent avec lenteur, on observe ses contours, ses traits et on aperçoit des traits de luminosité, des notes cristallines de beauté, une fragilité inconnue, quelques poussières d’étoiles déposés par un baiser. On avait pensé, tout d’abord, que chaque souffle était une bénédiction et que seuls nous pouvions rêver, penser, agiter les lèvres pour en sortir des sons. Nous étions différents des autres : plus puissants, plus forts, plus intelligents, plus créatifs, plus sages. Notre esprit décodait tous les codes, nos neurones fonctionnaient de plus belle et nous avions une conscience, des sentiments et de quoi le montrer : un regard gêné, un rougissement, un sourire moqueur, deux doigts qui se frôlent, des lèvres qui se cherchent. Devrions-nous nous contenter de cela ? De ces plaisirs infimes qui nous paraissent naturels, et qui en sont devenus anodins ? La vie devenait un terrible sort, une punition chez certains et un bonheur chez d’autres. On pataugeait dans ces eaux, prisonniers de tout le lot de possibilités qu’elle amenait. Ainsi, nous étions peut-être les espèces les plus élevés dans tout le monde, au fond, nous ne savons rien de notre vie. Une seul être humain peut-il s’aventurer à dire qu’il sait ce qui l’attend demain et le surlendemain ? Nous sommes plongés dans l’obscurité tels des enfants ne sachant pas marcher : nous continuons inlassablement nos erreurs sans chercher à comprendre nos failles, nos blessures et ce qui nous pousse à subir toutes ces conséquences. Le destin existait-il vraiment ? Nous n’avions pas de réponse. A force, pourtant, alors que nous nous développions, nous avons posé d’autres questions puis d’autres réponses mais au fil des siècles, une est resté à jamais : pourquoi existons-nous ? Nous détruisons, nous construisons et si le batissement de ces siècles n’était qu’une fragile existence ? Il y avait eu des doutes, des histoires sans fin et pourtant sur terre, nous sommes toujours les mêmes points lumineux qui la nuit, dans l’espace, bougent comme les lucioles – on pourrait presque entendre le glissement des nos pas ou le frétillement des nos murmures. Nous volons bas mais nous atterrissons haut : de là naissent nos exigences les plus folles et les plus incongrues. Qui sommes-nous réellement pour continuer ce que nous faisons dans le but de vaincre l’inconnu qui nous entoure ? Il y eu un début mais quand y aurait-il une fin ?

Caleb cherchait la concordance ces propos, une cohérence logique et parallèle aux sentiments qui le prenaient. La jeune femme – dont il ignorait toujours le nom, pensa-t-il avec amusement – réveillait en lui des souvenirs qu’il avait toujours voulu enfuir. Ceux de la simplicité, des moments que l’on pourrait définir de paisibles où le bonheur se mêle un instant à votre réalité. Alors, dans cet instant, cette note juste, vous ne souhaitez pas être une autre personne, encore moins vous enfuir loin de votre vie. Vous voulez l’instant présent, celui qui s’écoule entre vos doigts et vous voulez encore retenir les grains du temps. La jeune femme semblait impressionnée, comme sous le choc de ce qui lui était arrivé et de ce qui était en train de se passer. Il aurait presque eu envie de la prendre dans ses bras pour calmer ses angoisses. Seulement, une gêne le prenait soudain : l’impression d’être anormale face à elle, violent, moqueur et repoussant. Des mèches barraient ses yeux tandis que ses pupilles scrutaient avec attention le visage de la jeune femme dans la quête de trouver un sentiment, une impression, un doute aussi. Elle avait cette fragilité mais cette force que l’on pouvait apercevoir dans l’éclat d’un instant lorsque ses yeux se remettaient à briller. Lui-même se sentait un peu lâche de ne pas trouver les mots pour la réconforter, il ne lui avait même pas dit une seule phrase sur l’incident, un petit quelque chose de convaincant pour la réconforter. Il arrivait seulement à jouer avec l’ironie, pour tenter de la distraire mais la personnalité de la jeune femme semblait le tout contraire de la sienne. En cela, elle lui plaisait : elle s’énervait un peu, piquait du nez, puis répliquait avec la même énergie pour mieux contrer la peur qui semblait monter en elle. Caleb se maudissait d’être venu et n’avoir pu résister à ces insomnies : il commençait déjà à s’attacher à cet visage distant et lointain, voyant la similitude certaine avec Leddy. L’air détonna lorsque sa voix jeta :

- Effectivement, les cancers, tout ça, c'est pas ma priorité, elle répliquais avec un peu d'aigreur dans la voix.


Il ne put empêcher le rire qui montait dans sa gorge. Elle réagissait au quart de tour, il aurait pu s’en amuser comme un gamin : cette petite moue, ce regard exaspéré. Il n'avait jamais réfléchi à la façon de mourir à cause de la cigarette. Il reprit une bouffée et songea que tout cela lui était peut-être égale. Mourir ou vivre. C'était tellement abstrait, tellement loin. On aurait pu y croire, on aurait pu y penser mais il n'y avait rien de cela, il n'y avait plus d'espoir. Du moins pour lui. Les autres y arrivaient peut-être mais lui, lui il perdait pied. Il s'enfonçait encore plus loin dans des endroits inconnus, dans des gouffres invisibles. Il s'enveloppait de ces mensonges et bloquait la vérité : pour ne pas comprendre, pour ne pas réfléchir. Il y avait eu tellement de choses, tellement de verres qui se cassent, de voix qui flanchent. Il aurait presque rêvé de tranquillité, mais il n'arrivait pas, il avait peur de se lasser, il avait besoin de renouveau. Comme toujours, pensait-il, comme toujours.

- On doit tous mourir un jour ou l’autre alors que ce soit à cause d’une maladie qui me bouffe les poumons ou d’un accident de voiture, je préfère prendre du plaisir puis crever.


Il émit un dernier rire noir et haussa les épaules avant de détourner le regard pour ne pas chercher la vérité dans ces dires. Il avait toujours eu une peur horrible de l’idée de la mort et loin de là l’idée que cela ne le touchait pas d’en parler. Etais-ce de l’avoir côtoyer si près, de l’avoir même causé qui l’avait fait devenir si irascible à cette idée ? Il avait vu les trois cas : celui qui veut se tuer, celui qui ne veut pas et celui qui tue. Sa mère, le corbeau et lui-même.

- Vous êtes pas le genre de mec à douter, hein ? elle ajouta de la même formule.


Il éclata d’un rire sonore. Jamais encore, on ne l'avait pris à ses propres jeux et elle visait bien. Doutait-il ? Il ne pouvait même pas lui répondre, il ne le savait pas lui-même. Il aurait presque pu déclencher nonchalamment "D'après vous ?" mais la phrase aurait paru sinistre dans ce moment-là. Il fallait profiter de ces cours moments où il oubliait sa vie, son passé, et tout ce qui suivait. Il enviait les personnes qui savaient tourner la page. Lui non, il était rancunier envers son passé. Sans cesse, il renâclait.

- Vous n'y croyez même pas.


Il fit une moue dubitative tout en sachant qu’elle avait visé juste : il ne croyait plus en ces propos, il ne croyait plus en rien. Il n’avait peut-être jamais eu la foie mais il l’avait perdu sans savoir d’où elle était venu. Peut-être à un moment, alors que le fil de la joie était encore fragile, alors que Leddy, Aaron et lui étaient dans un moment continu et que leurs moments résonnaient comme une douce mélodie. Là peut-être alors, il avait espéré, il avait voulu, il avait cru, il avait continué. En eux, en la vie et en son passé. Il avait trouvé l’équilibre, quoiqu’instable, mais un équilibre tout de même pour lui permettre de survivre. Ces moments flottaient sans cesse dans sa tête comme si c’était une autre partie de sa vie, que ce n’était pas lui. Il riait alors, il sortait des vannes et il n’avait pas toutes ses impressions, ses futilités qui apparaissaient au fur et à mesure qu’il était arrivé à Canadian. Il avait une image, une étiquette, une facette. On voyait ces simples mots, on ne réfléchissait pas aux autres. Alors il se refermait, il ne cherchait plus à comprendre, il barrait les frontières, il utilisait la violence pour les étrangers et son monde pouvait enfin être invisible. Il ne répondit pas, les yeux dans les vagues, les pupilles lointaines et distantes de ce qui se passait réellement. Il souffla, le regard inquiet :

- Vous avez un endroit où rentrer ? Je ne voudrais pas qu’il vous arrive un deuxième incident durant la nuit.


En disant ces mots, il n’avait pas pris conscience que sa phrase pouvait sonner comme une invitation. Une angoisse le prit en pensant à ce qu’allait être sa réponse. Si elle ne pouvait rentrer chez elle, il allait l’emmené chez lui et … Et ? Que ferait-il ? Il avait pris l’habitude d’emmener rarement les personnes chez lui sauf lorsqu’il avait une diva à la conscience débile et ridicule qu’il ne ramenait que pour le plaisir. Ainsi il avait proposé à cette inconnu de venir directement sans se soucier le moins du monde, de toute son identité. Il ne se reconnaissait plus. Habituellement, il aurait pris soin à détailler la personne et surtout dans le cas de ses insomnies où il devenait presque paranoïaque. Là, il avait l’esprit tranquille, pouvait plaisanter mais s’amusait presque de ce moment. Que devenait-il ? Il avait l’impression de glisser doucement dans une autre part du temps, comme découpé du monde. Il se sentait différent tout en étant exécrable. Il avait envie de changer juste pour que la jeune femme ne le voie pas comme les autres. Cependant, il flanchait vers les pensées contradictoires : elle était son opposé et ils allaient vite s’énerver, il ne pouvait en douter. Seulement, les mots étaient sorties de ces lèvres – il fallait attendre, il fallait débloquer les frontières, passer les limites et essayer de penser à autre chose. Se laisser faire par la vie, juste une fois, pour mieux se découvrir et la découvrir, elle. Cette jeune femme si perdue et si présente – sa voix, ses yeux, ses répliques. Il hésitait, il savait qu’il pouvait aller si loin … Pourquoi pas, pensait-il misérablement, pourquoi pas, chuchotait-il dans ses pensées, pourquoi criait-il presque pour se le faire comprendre. Son regard glissa sur son visage, puis aperçut les vêtements déchirés de la jeune femme. Le décolté en lambeaux laissait apparaitre le début de la poitrine. Un nouveau rire désabusé le prit alors qu’il vit les joues se teintaient de rose.

- Vous avez quelque chose en tête ? pouffa-t-il après un silence.


Son sourire moqueur ne le quittait plus : il n’y arrivait plus. Elle arrivait à mettre de la chaleur sur son cœur et en cet instant, il avait juste envie de profiter. Profiter, un mot qu’il avait oublié, qu’il avait laissé tomber depuis longtemps. Voilà qu’elle gagnait, voilà qu’elle y arrivait. Douce inconnue, elle efface les pensées et éloigne la nuit noire de l’âme. Elle dégage l’horizon, elle en crée même un nouveau.
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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeMar 28 Aoû - 0:24

      Et il explosa de rire comme s'il avait compter jusqu'à cinq en silence avant de le faire ; ou qu'il avait tenté de se retenir un trop long moment avant de ne plus pouvoir rien tenir. Un rire sincère et joyeux, celui de Paulo qui craint les chatouilles sur la moquette, un rire d'enfant émouvant s'il n'avait pas manqué de me foutre une crise cardiaque en pétant brusquement contre les parois de la rue. Ma tentative d'avoir le dernier mot et un peu de dignité était un échec, je le regardais se fendre la poire sans comprendre, muette et contrariée. Si je n'avais pas été le sujet de la moquerie je me serais mise à rire aussi.
      Comme pour me provoquer (du moins c'est le seul message subliminal que je vis) il ramena le mégot à bouche et en inspira une nouvelle bouffée avec son sourire narquois. Il était redevenu sérieux et rêveur, plus grand aussi - s'étant redressé avec son fou-rire.

      - On doit tous mourir un jour ou l’autre alors que ce soit à cause d’une maladie qui me bouffe les poumons ou d’un accident de voiture, je préfère prendre du plaisir puis crever.

      Et il repartit dans son rire, cette fois éteint et sombre recouvrant mon silence, plus dans l'ambiance du sujet. Qu'il soit aussi direct et décomplexé me laissa un peu sans voix. Dans ma famille plus que dans les autres, la mort était ainsi que les autres sujets de polémiques un tabou à ne pas aborder à la légère, encore moins pour en faire de l'humour.

      - Ben dis donc, t'es résignée toi... je marmonnais, à la fois agacée et impressionnée. Carpe Diem, c'est ta philosophie de vie ?

      Les yeux de Caleb partait déjà ailleurs. Je n'attendais même plus ma réponse, presque certaine qu'il ne m'écoutait déjà plus.

      Prise dans le jeu je lui avais demander de la même façon s'il était le genre de mec à douter? Son rire flotta à nouveau avec ses notes joyeuses, semblable au premier. Je le pris pour une victoire, et notais les scores : 1-1 balle au centre, fière d'avoir remonté mon niveau.
      Mon "Vous n'y croyez même pas." le refroidit pourtant. Il fit une loue dubitative, quelque peu amusé de s'être fait coincé -cerné- mais son visage redevint brusquement lisse et lasse, et je n'eus plus envie de compter aucun point, ni d'ajouter quoi que ce soit...

      - Vous avez un endroit où rentrer ? Je ne voudrais pas qu’il vous arrive un deuxième incident durant la nuit.

      Je m'attendais à de l’ironie couronnée d'un sourire malicieux, mais il paraissait très sérieux, et presque inquiet. Tout comme moi, qui réalisais brusquement ma situation précaire, je me sentais déjà paniquer.

      - J'ai plus rien... j'ai plus rien, je répétais en passant les mains sur mes poches.

      Mon portable, mon argent et même mes clefs se trouvaient dans mon sac avec lequel ils s'étaient enfuis. Je remontais les yeux vers Caleb, soudain intimidée et petite. Toute petite devant le sourire compatissant de Caleb... Je n'osais plus rien dire, me demander s'il s'agissait d'une invitation sérieuse, d'une nouvelle blague... La perspective de passer la nuit chez l'inconnu déclencher en moi une irrésistible curiosité mais aussi une trouille bleue. La dernière fois que Nora et moi nous nous étions fié à un étranger, une seule de nou deux en était revenue vivante... La bouche pâteuse, je le regardais, ne sachant pas si j'avais confiance en Caleb, mais en étant certaine d'en avoir envie, d'avoir envie de croire en lui.
      Je sourais doucement lorsqu'il lâcha, dans sa délicatesse habituelle :

      - Vous avez quelque chose en tête ?

      Son rire tinta tandis que je me démenais avec mon haut, rouge pivoine.

      - Rien qui vous concerne, je grognais en riant à moitié, lâchant un peu mes nerfs.


Dernière édition par Jody H. Lipinski le Dim 2 Sep - 16:02, édité 1 fois
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Caleb K. Ryker

Blood in the dust.

Caleb K. Ryker

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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeDim 2 Sep - 15:32


in my eyes

Mensonges, que toutes les syllabes que sa bouche délicate avait prononcées. Balivernes, que tous ces mots qu’elle lui avait chuchoté tout près de son oreille. Foutaises, que toutes ces phrases articulées comme une berceuse alors qu’elles n’étaient que tragédie. On avait voulu le protéger, seulement la carapace était déjà fêlée bien avant d’avoir été érigée. Ses papilles gardaient toujours un arrière gout amer que sa mère ne lui ait laissé un temps d’explications. Lâche, elle avait virevolté vers le tourbillon de la mort avant de se faire happer à jamais, ne laissant derrière elle qu’une trainée de poussière et de souvenirs. Il ne pouvait que se demander de nouveau, quand avait-elle été sincère ? Il pourrait si bien et si facilement appliquer ce principe de mensonge à chaque fois. Comment bien de choses avait-il détourné du vrai comme du faux : il lui semblait démêler un problème et ainsi en dévoiler de nouveaux. C’était comme tenter d’effacer une trace, une souillure qui ne partirait jamais. Si bien, qu’il avait ouvert les bras, que son souffle s’était percuté sur les souvenirs, que son esprit avait noyé en lui les menaces, les regrets, les hontes. Le tunnel s’était ouvert, il avait anéanti la lumière qui avait commencé à exister en lui, et cette petite trace de pureté avait été détruite par la noirceur de son âme. Il avait été destiné à être celui-ci : un être décharné et perdue dans un monde qu’il connait justement trop et si bien. Il l’avait compris, peut-être après tant de temps à la recherche de cette découverte ; il ne pouvait être celui qu’il veut mais juste être celui qu’il est. On ne change jamais, on se modifie mais au fond, on reste le même. C’était un cercle continuel, un but éternel qui n’aurait pas de fin et serait vide de tous évènements. Il n’avait plus qu’à s’avouer vaincue et tomber dans le gouffre qui n’attendait plus que ses pensées torturées. Ah donc, avait-il tant touché l’honneur de la vie pour qu’elle s’acharne ainsi ? Il avait blessé l’amour propre de son histoire : qu’en avait-on à faire de tous ces méfaits ridicules, chuchotait-il le soir à son ombre. Les souvenirs poursuivaient leur vengeance en l’accablant d’images et de voix. La mort avait emporté le peu qu’il restait – le vide gouvernait maintenant son existence. Méritait-il peut-être que cela. Il était aussi naïf que les autres, il poursuivait des rêves irréalisables, souhaitait avoir des choses impossibles et jamais, jamais, il n’aurait pu se couper du monde qu’il détestait. Il avait beau se haïr lui-même, cela ne changeait rien à l'égoïsme permanent que son espèce gardait en elle.

Ses pensées, pourtant, étaient vagues un peu restées en retrait et il en profitait en se délectant du silence qui emplissait son esprit. Étais-ce la jeune femme près de lui, qui parvenait à le faire rire, insouciant un moment avant de se rappeler à lui ? Ou bien peut-être le fait de respirer calmement l'air de la nuit sans se faire happer par ses démons intérieurs. Plus il réfléchissait, plus il s'enfonçait pourtant il continuait, inlassablement, comme un jeu qui ne pouvait trouver de fin concrète. Doucement, je tournais mes yeux du ciel pour observer la jeune femme qui semblait tout du moins, le pensais-je, choqué de m'entendre parler aussi facilement de la mort. Son visage prenait une forme mélangé entre l'agacement et la surprise ce qui lui donnait quelques fossettes que Caleb ne pouvait s'empêcher de trouver irrésistibles. Il ne savait même pas si la mort était ce qui lui faisait le plus peur ou justement la seule chose qui ne lui fasse rien. Lorsque ses doigts avaient pressés sur la détente du fusil, c'est lui qui avait le pouvoir d'offrir la mort. C'est lui qui contrôlait alors cette source noire, qui pouvait libérer le fléau. D'un clic, il libérait la mort. Est-ce ce soir-là qu'il s'était rendue qu'elle était partout ? Dans chaque fibre de notre corps, dans notre esprit, immiscé dans notre âme, elle fait autant partie de la vie que la vie fait partie d'elle. On ne peut dissocier les deux. Si l'on vit, on doit mourir et si l'on meurt c'est qu'on a vécu. Peut-on détester la mort alors que le choix ne nous ait pas posé ? Ce n'était pas un possibilité, c'est un fait accomplie, quelque chose que l'on savait déjà achevé avant d'avoir été commencé. Il hocha donc tout simplement la tête d'un air vaguement incompris sans vouloir s'y étendre. On ne peut faire comprendre aux autres l'impossible d'une réalité qu'il n'ont pas entrevue. Il ne lui serait jamais venue à l'idée qu'une si frêle jeune femme puisse avoir posé, rien qu'une seconde, ses doigts sur une crosse. Cela le répugnait même de pouvoir imaginer qu'on puisse de se détruire par des souvenirs. Comme lui. Il ne souhaitait à personne sa paranoïa. Il se la haïssait déjà. Soudainement, elle tâtonna ses poches en se rendant compte qu'on lui avait volé tout le nécessaire possible pour qu'elle puisse rentrer quelque part. Surtout en pleine nuit, Caleb savait pertinemment que l'incident de la nuit allait surement se répéter. Il passa son pouce avec lenteur sur ces lèvres sèches en réfléchissant aux conséquences des actes précédents. Avec une autre personne, il serait surement partie après avoir aidé une fois. Mais cette fois-ci, quelque chose le retenait en place. Tout en comprenant l'idée qui venait petit à petit dans ses pensées, il entendit la jeune femme répondre à sa précédente réponse après qu'elle eut été - un tant soi peu dénudée - et qu'il n'ait pu retenir une remarque. Il fit la moue, avec un léger sourire sur le côté avant de répondre :

« Vraiment ? Vous avez peut-être quelqu'un dans votre vie ... Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous importuner encore longtemps. »

Il se leva ensuite avec lenteur, se postant devant elle, tendant une paume accueillante pour la relever et le visage légèrement contrariée, ajouta :

« Si vous n'avez aucun endroit pour entrer,je peux vous proposer de passer la nuit dans mon vieil appartement de la cité universitaire. Un petit canapé lit - matelas miteux entre-nous - mais cela fera l'affaire non ? A vous de voir. »

Il ne pouvait prévoir avec certitude la réponse de la jeune femme. Il aurait aimé pouvoir lui proposer avec toute la gentillesse qu'il était capable mais devait-il se faire passer pour un autre ? Si elle ne souhait pas venir, il ne pourrait que faire travailler sa conscience s'il lui arrivait quelque chose mais il ne pouvait la forcer. Un inconnu qui vient de lui sauver la vie n'est pas pour autant le plus gentil gentilhomme que l'on est croisé. Surtout vers trois heures du matin alors qu'il a défoncé le crane des agresseurs. Non vraiment, il ne pouvait que douter de ce qu'elle allait dire. Au moins, il n'aurait pas de regrets sur le fait qu'il lui ait proposé ou non de venir passer la nuit quelque part. Caleb savait qu'Aaron n'était pas dans l'appartement ce qui ne posait pas de réel problème sur la place même si le studio était loin d'être une villa. Il ne pouvait alors rien prévoir de plus beau et l'idée de parcourir toute la ville pour trouver un hôtel à la demoiselle, n'était peut-être pas ce qui le tentait le plus. Il fixa donc la jeune femme en attente d'une réponse.

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MessageSujet: Re: j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB   j'ai un trèfle à quatre feuilles tatoué sur la fesse droite. CALEB I_icon_minitimeDim 2 Sep - 17:10



      Soudainement, sans que je ne m'y attende, comme un contrecoup qui aurait mit longtemps à se déclencheur, je me suis sentis si vide. Une cuve creuse et amorphe qui fait papillonner ses cils comme une malvoyante, incapable de réfléchir logiquement. Et si j'étais morte ? Et si j'étais restée à suffoquer entre les doigts glacés du junkie en manque ? Et si je n'aurais plus poser mes pieds sur le sol de mon vivant ? J'ai essayé d'imaginer maman, maman en larmes, maman s'effondrant : maman perdant un autre enfant. J'ai essayé de m'imaginer papa, papa en larmes, papa s'effondrant : papa perdant un autre enfant. J'ai essayé de m'imaginer Paul, Paulo en larmes, Paulo s'effondrant : Paulo perdant une autre sœur. Et puis je n'ai pensé qu'à moi. Je n'ai pensé qu'à moi et à mes dix-huit années de vie ; je les ai calculé en années de chien, en années de chat, en années de mouettes, et le résultat était le même : c'était si peu, dix-huit années, en chien, en chat ou en mouette. Alors j'ai pensé à Nora, à ses pauvres petites années, à sa minuscules vie de 8 ans, et je me suis sentis tellement vieille. Quand Bruno m'avait sortit de l'eau ce jour-là, je n'avais pas eu la sensation d'être immortelle, mais d'être totalement vulnérable au reste du monde, tout comme maintenant. A cet instant, je me sens si réveillée et apeurée. C'est nous deux contre le reste du monde, disait Bruno en pleurant ce jour là, en me serrant dans ses bras. C'est nous deux contre le reste du monde. J'y avais cru. Menteur. Tu as été là une fois pour me sauver par un pur hasard, aujourd'hui tu es à 60 000 km du lieu où je me fais agressé. On est toujours seul, même lorsque l'on meurt, on est seul, avait dit Paul. Je l'avais trouvé noir et défaitiste. Aujourd'hui, je crois bien qu'il avait raison. Il avait pensé à Nora en train de se noyer, seule, tandis que Bruno me ranimait sur la berge, en répétant qu'on était tous les deux contre le reste du monde. La vision parfaite de l'horreur.



      - Vraiment ? Vous avez peut-être quelqu'un dans votre vie...

      J'ai pensé à Bruno, à 60 000 kilomètres d'ici, qui ne venait pas ; ça m'a coupé toute envie de rougir.

      - Non, je suis toujours seule.

      Ça sonnait maintenant comme une triste réalité. Un mince sourire se dessina sur mes lèvres, j'espérais qu'il prenne ma phrase sur le ton de l'humour, même si je n'étais même pas sur moi-même de la prendre de ce côté-ci.
      Il avait fallut que je manque le traumatisme crânien pour que tout ce qui m'échappait jusqu'alors devienne clair.
      Caleb se leva avec lenteur à côté de moi et me présenta sa main. J'hésitais à la prendre, lorsqu'il me proposa comme couchette son petit studio. La solitude, ça m'a toujours terrorisé. J'ai glissé ma main dans la sienne et je me suis levée sans un mot. Un coup de massue sur la tête et j'en oubliais tous mes principes : dormir chez les inconnus n'en faisait pas partit.

      - Je vais vous rebaptiser mère Térésa si ça continue, dis-je en lâchant à regret la chaleur de sa main.

      Caleb n'était franchement pas l'archétype du type rassurant. Les poings encore maculés de sang rappelait l'affreux souvenir de la violence passée. Un pâle sourire se dessina sur mes lèvres, tandis que je balayais d'un regard la rue sombre. Au loin on percevait l'écho de rire et de conversations hurlées. Des bruits de pas se mêlaient à la torpeur de la nuit. J'entourais mes épaules de mes bras comme pour me protéger. Les jeunes imitaient des cris de loups qui hurlent à la mort.

      - Ils reviennent, je murmurais en reculant déjà.

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