Je suis né(e) le 25 Juillet à New-York en Amérique. Je n'ai ni frères et soeurs. J'ai pris la filière [L] avec l'option [lettre]. J'aime le silence, la lecture et la solitude bien que, paradoxalement, je ne crache pas contre une ou deux sorties en boite. J'aime tout ce qui a attrait au sexe mais, plus précisément à la séduction, Don Juan version femme j'aime plaire et ressentir l'attraction que je peux exercer sur un homme. et je haïs que l'on me donne des ordres, que l'on cherche à en savoir plus sur moi. Mon morceau préféré est pushing me away de Linkin Park. Je garde toujours un bon polar sur ma table de chevet. Dans mon ipod, je fais qu'écouter du rock, vieux rock principalement, je suis friande de Ozzi et compagnie sans oublier l'incontournable Black Sabbat. Je suis plutôt attiré par [...]. Niveau film, j'aime énormément les films d'actions, d'horreurs, de sciences fiction et de tout ce qui me permettra d'échapper ne serait-ce que quelques heures du monde réel..

J'ai beaucoup de qualités et tout autant que des défauts. Je suis instable, bordélique, sauvage, impulsive, mordante, mauvaise langue, dédaigneuse, arrogante, cynique, secrète, mystérieuse et je suis bavarde, souriante, élégante, amusante, perspicace, déterminée, débrouillarde, vive d'esprit. De loin, on peut me remarquer parce j'ai des signes particuliers comme ma longue chevelure blonde platine (naturelle de surcroît) que j'entretiens avec soin et dont je suis particulièrement fière. Je suis vraiment addict à la cigarette et autre substance qu'il ne serait pas bon de nommer ici. Parfois on cache certains secrets et le mien est que je le suis la fille de grand Jack Warren, éminent avocat de New-York et qui détient une fortune non négligeable. Ma passion est l'écriture, je passerais ma vie un stylo à la main si je le pouvais. Mon péché-mignon est la glace au chocolat, pas très originale je sais mais rien de tel que cela pour me mettre de bonne humeur. Je garde toujours avec moi, mon porte-bonheur qui est une petite montre à gousset offert par mon paternel à l'époque où il croyait encore en moi. Ma couleur préférée est le rouge.

Lily est le genre de personne typique que je n’arriverais jamais à cerner. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé cependant, je crois qu’elle se plait à cultiver ce mystère qui l’entoure. Mystérieuse oui. Voilà le premier mot qui me vient à l’esprit quand il s’agit de la définir. Lily est un secret si bien que, même après l’avoir côtoyé durant deux ans je ne saurais toujours pas vous tenir le moindre mot sur ce qu’il en est de son passé. Elle ne m’a jamais rien révélée d’ailleurs ce contentant de me dire l’essentiel, un essentiel qui se résume en quelques mots : elle vient de New-York et a 20 ans. Le reste elle n’en parle pas, ses parents, elle ne les mentionne pas et ne semble en aucun cas souffrir de leur absence. Cela est plutôt étonnant non ? Ce retrouver toute seule à 18 ans, devoir se trouver un petit boulot et s’assumer seule, financièrement sans même chercher à obtenir de l’aide d’un quelconque adulte. Enfin, en réponse à cela Lily me répondrait d’un simple haussement d’épaule évasif. Il faut dire qu’elle est débrouillarde cette fille et déterminée aussi. Je n’ai jamais vu quelqu’un avec autant de mordant et ce, dans tous les sens du terme ! Lily-Rose est le genre de femme qui sait vous remettre à votre place avec classe et élégance ! Jamais un mot au dessus de l’autre oh que non, la vérité suffit et ce ton glaciale qu’elle prend lorsqu’il s’agit de vous sermonner… Il faut dire qu’elle à l’art des mots et semble connaître parfaitement la nature humaine. Lily-Rose ne se contente pas de vous parler, elle vous observe, analyse le moindre de vos faits et gestes et rien, absolument rien n’échappe à ses grands yeux bleus dépourvu de moindre sentiment. Voilà un art que la demoiselle exerce d’ailleurs parfaitement : impossible de savoir ce qu’elle pense réellement de vous. Son regard est impénétrable et je l’ai rarement perdre son sang froid. Ainsi, en société, Lily-Rose se résume à ses jolies vêtements, son merveilleux regard glacé et ce sourire aimable toujours inscrit sur ses lèvres fines. En réalité, Lily-Rose possède le comportement de ces gens ayant l’habitude d’évoluer dans la haute société et je me demande bien souvent si ce n’est pas cela qu’elle cherche tant à cacher. Chose étrange d’ailleurs, pourquoi avoir honte de venir de la haute ? Allez savoir, quoi qu’il en soit, c’est que je serais incapable de vous fournir plus d’informations à son sujet. Après tout, je n’étais jamais qu’un simple mannequin posant à ses côtés durant deux ans.

Lily, Lily ! Han mais vous voulez parler de notre Rosie ?! Pour peu que j’la connais tiens, elle est moi on a été pote pendant un ptit moment enfin, pote, disons qu’elle passait par moi pour obtenir sa dose. Quoi ? Vous n’saviez pas ? Ahah, ba voilà, Rosie c’est une droguée ouaip et à la seringue s’il vous plait ! Non qu’ça m’fasse rire hein ? Moi ça m’fait mal de voir une si jolie jeune femme se foutre dans des états minables et quand j’dis minable c’est vraiment minable ! Ba ouais, il met arrivé d’la voir en soirée et je l’ai récupéré quelque fois à deux doigts du coma. J’ai vu où elle créchait d’ailleurs. Une espèce de ptite piaule minable qu’elle louait à des vieux. C’était l’bordel là-dedans il y en avait de partout ! Des papiers par ci, des papiers par là, des clopes écrasées, la vaisselle oubliée. Bon, j’dis pas que j’suis un pro du ménage mais quand même, c‘était plutôt étonnant de la part d‘une midinette qui aimait se pomponner. C’pas logique d’ailleurs, cette fille j’lai vu trainé tour à tour dans les quartiers les plus chics de New-York et participer aux soirées les plus trash qu’il soit. Je sais pas c’est bizarre, ça vie c’est un gros bordel et dans sa tête aussi j’vous assure. Un jour, j’me suis bouffée une tarte monumentale et tout ça pourquoi ? Parce que j’ai fait l’erreur dm ‘intéresser à elle. Mais rien, c’est un bloc en béton armée cette nana, une vraie sauvage hyperactive qui ne veut en aucun cas qu’on s’occupe de ses affaires. Alors ba, j’ai lâchée l’affaire voyez ? Puis t’façon elle a pas trainée longtemps dans mon secteur et c’est tant mieux, les jolies blondes tarées moi j’men passe vraiment.

Lily-Rose… Ou baby dolls comme je me plaisais si souvent à la nommer. Cette fille… C’est un ange, un ange tombé du ciel qui m’a apporté tant de bien dans ma pauvre petite existence que je ne peux que la remercier. On ne sait pourtant jamais vu vous savez ? Lily adorait aller sur internet, elle adorer traîner sur les blogs et puis, un jour, elle est tombée sur le mien. Je ne sais pourquoi elle a prise contact, je ne suis pourtant qu’une pauvre petite anorexique paumée moi mais bon. Cessons de parler de moi, tout ce qu’il y a à savoir c’est que Lily est loin d’être la femme qu’elle laisse paraître. Oh oui, elle vous parait forte et débrouillarde mais en réalité, ma Lily c’est une âme en peine, un cœur esseulé qui se sent bien vide et bien seule. Mais ça, elle est trop fière pour l’avouer cependant, les mots ne trompent pas. Mais au-delà de toute cette douleur qu’il y a en elle Lily est une fille géniale. Elle sait vous écouter et trouver les bons mots pour vous faire sourire, elle sait vous soutenir et ne ménage pas ses efforts pour vous aider à affronter vos soucis. Lily elle est patiente, souriante et à aussi un grand sens de l’humour. Je ne parle pas de l’humour badin du pekin moyen attention mais bien de cette humour noire, de ce cynisme incontournable qui, malgré tout, vous aide à prendre la vie du bon coté. Son truc à elle, c’est d’exorciser le mal en se moquant de lui et, si cela peu s’avérer un peu dérangeant, vulgaire ou blasphématoire je dois bien avouer que ça fait un bien fou d’avoir à faire à une personne comme ça.
Et puis… Elle ne juge pas les gens Lily par contre, elle sait se montrer mauvaise quand cela s’avère nécessaire, je me souviens encore de cette fille qui m’en faisait voir de toutes les couleurs au lycée et bien. Croyez le ou non, mais Lily c’est débrouillée pour lui monter un sal plan et, par le simple biais d’internet elle à fait en sorte qu’une grande partie du lycée ce retourne contre cette mégère. Oui, Lily est une sacrée garce quand elle s’y met, une vraie langue de vipère mais elle ne fait pas ça gratuitement, uniquement lorsque l’on s’attaque à quelqu’un qu’elle aime. Quand je vous dit que c’est un ange gardien cette fille d’ailleurs, j’espère un jour trouver le courage d’aller la rencontrer. Pour la remercier car c’est aussi grâce à elle que j’ai réussi à me sortir des bras de cette fichue maladie.

Dans la vie de tous les jours, Lily n’est pas véritablement du genre à présenter un style particulier ou à chercher à se démarquer des autres par son extravagance vestimentaire. Aussi, la jeune femme présente le plus souvent des vêtements simples qu’elle porte, néanmoins, prêt du corps afin de mettre en valeur la finesse de ses formes et l’harmonie de ses courbes légères. Ainsi, la jeune femme opte le plus souvent pour des slims de couleur sobre ainsi que de simple haut moulant sans grande distinction de couleur. Vous noterez cependant qu’elle porte le plus souvent du manche longue non parce qu’elle n’apprécie pas ses bras mais, c’est un moyen de cacher les quelques marques disgracieuses que lui laisse parfois en souvenir sa prise de substances illicites. N’étant pas très bijoux, Lily ne sort néanmoins jamais sans sa petite montre à gousset argenté qu’elle garde toujours autour de son cou. Mais si Rosi n’est pas une grande amatrice de bijoux elle aime en revanche, les jolies chaussures et, bien qu’elle mesure déjà un jolie mètre 71 elle aime porter de hauts talons sur lesquels elle évolue avec aisance et élégance.
En revanche, si, au quotidien, Lily-Rose ne présente pas de style particulier il va s’en dire qu’elle adore se pomponner lorsqu’il s’agit de sortir en soirée. Amatrice de robes elle possède dans son placard quantité de splendides robes de soirées qu’elle ne porte que pour les grandes occasions ou lors de repas importants par exemple.

Bien qu’elle ne passe pas des heures et des heures dans la salle de bain Lily prend tout de même soin de son apparence et, plus particulièrement, de son visage. En effet, la jeune femme possède un faciès dès plus agréable à regarder et dont l’harmonie des courbes lui confère un aspect enfantin, presque candide avec lequel Lily se plait à jouer. Ainsi, la jeune femme aime mettre en valeur la finesse de ses lèvres auxquelles elle offre une jolie teinte rosée et prend garde à toujours entourer son merveilleux regard gris-bleuté d’un épais trait de crayon noir rendant la clarté de son regard que plus frappante encore.
A l’image des poupées de porcelaine, Lily-Rose en possède le tain, sa peau est donc fragile et Lily y apporte le plus grand soin afin de toujours présenter un teint de pêche et une peau à la douceur satinée au toucher.
Pour finir, Lily prend grand soin de sa longue chevelure d’un blond naturel et parfaitement lisse. Les entretenant avec soin, elle ne les attache que très rarement préférant de loin laissant s’écouler sa chevelure le long de son dos comme s’il s’agissait d’un grand flot doré achevant de parfaire l’aspect poupée fragile qu’elle se plait à nourrir et à présenter.

Toi qui joue ce personnage → Tu t'appelles Camille et tu as 19 ans. Te voici sur Canadian Belinghton et tu as lu le règlement. Le code est donc OKEY C.. Tu pense être active [4./7]. Tu t'es inscrit(e) parce que le forum est neuf, l'intégration met toujours plus facile quand c'est le cas. De plus, le concept est intéressant, le niveau de rp demandé correct et, après quelques lectures, j'ai vu qu'il y avait de bons écrivains parmi vous. Pour finir, j'aime l'idée de voir évoluer un forum au fil du temps et j'espère que ça sera le cas pour celui-ci. Tu connais l'adresse grâce à un top-site. Tu proposes comme suggestions je n'en ai pas véritablement si ce n'est que je trouve le forum un peu sombre.

Mon histoire… Je pourrais commencer à partir du jour de ma naissance ou bien vous narrer la rencontre de mes parents qui, à la suite d’un amour fusionnel, décidèrent de donner vie à un charmant petit enfant mais non, cela ne me conviendrait pas. En réalité, mon histoire elle est du au hasard et, bien que fille d’une bonne famille j’aurais aisément préférée que l’on me donne le choix. C’est vrai ça, pourquoi un petit génie ne vient pas nous voir en nous demandant notre avis ? Enfin, je m’égards, veuillez m’en excuser.
Commençons pas le commencement. Je me nomme Lily-Rose Waren mais bien rare sont ceux usant de mon prénom en entier. Pour la plupart, je suis Lily, Lilou ou encore Rosy quand d’autres ce plaisent à me nommer baby dolls. Pur originalité de leur part je dois dire mais peu m’importe.
Je ne veux pas que vous prêtiez attention à mon prénom mais plus à mon nom, Waren, cela ne vous dit rien ? Alors comme ça, vous n’avez jamais entendu parlé du célèbre avocat Jack Waren si justement surnommé la vipère du barreau ? Et bien, ce grand homme dont la richesse n’a d’égal que son arrogance et bel et bien mon père et, quant à ma mère… Et bien ma mère est une mannequin à la beauté surprenante et dont le porte feuille personnel est aussi bien garnie que celui de son mari.
Je suis donc l’heureuse petite fille de deux parents infiniment riches et, bien que je n’ai jamais manqué de rien dans mon enfance je dois vous avouer que ce n’est pas pour autant que j’ai vécu heureuse. Oh non, je ne compte pas me plaindre rassurez-vous. Certes, je possédais de nombreux jouets, pouvais obtenir toutes les robes et autres vêtements de princesse que je désirais cependant je n’en demeurais pas moins seule, désespérément seule. Quoi ? Vous n’avez jamais entendu parler de ses parents riches bien trop occupés par leur emploi du temps de ministre pour s’occuper de leurs enfants ? Et bien allumez la télé les gars et vous verrez que, même chez les riches, la vie n’est pas toujours rose. Oh je vois déjà votre sourire goguenard et votre air surpris et pourtant, je maintiens sans mal ce que je dis, l’argent ne fait pas le bonheur, il en a certes l’odeur mais tout cela n’est qu’une illusion et, je suis bien déçue que mes parents ne furent jamais capables de s’en rendre compte avant.
Comme je le disais, j’ai grandit seule. Mon père n’était que rarement à la maison et ma mère était bien trop prise par son métier si bien que ce fut une jeune nourrice mexicaine qui contribua à me faire grandir. Non qu’elle ne parlait beaucoup pour la simple et bonne raison qu’elle ne maîtrisait absolument pas l’américain cependant, elle savait s’occuper de moi. Ensemble, nous jouions aux poupées et, parfois, afin de m’aider à m’endormir, Rosa me chantait de délicieuses berceuses dans son espagnol natal et, la chaleur de sa voix et la douceur de son regard parvenait toujours à m’emporter loin dans le pays des songes.
Ainsi, Rosa me protégea un maximum des adultes, elle m’aida à profiter de mon enfance et fut sans doute, la seule et unique personne que j’accepta à l’époque, de porter dans mon cœur. Cependant, Rosa ne resta pas éternellement à mes côtés et fut renvoyée alors que j’atteignais mes onze ans. Selon mon père, j’étais amplement apte à me débrouiller toute seule et ma mère, habituée à accepter les moindres désirs de mon père ne fit que l’approuver. Quant à moi, je n’avais nul mot à dire. J’avais beau aimer mes parents je gardais avec eux une distance polie presque froide et, les seuls instants où je me rapprochais d’eux se déroulaient lors de long repas d’affaire où ma mère et mon père se plaisait à m’exposer. Il faut dire que j’avais déjà tout d’une petite poupée de porcelaine et ma mère adorait m’offrir les plus belles robes dans lesquelles elle n’avait de cesse de m’admirer.
Quant à moi, j’aimais ces repas. J’aimais m’asseoir à la table des adultes et devoir jouer le rôle de la parfaite princesse. J’étais déjà à l’aise en société et, le moindre de mes mouvements étaient calculés avec précision si bien qu’il était difficile de croire que je n’étais qu’une enfant de tout juste onze ans.

Sans doute est-ce à cette âge là que j’ai apprit à prendre goût aux mensonges, au faux et aux factices. J’adorais jouer le rôle de la petite poupée de porcelaine, plaisir qui s’intensifia lorsque je compris que c’est cela qu’attendait mes parents et que, grâce à ce talent, j’allais pouvoir obtenir ne serait-ce qu’un peu de leur attention.
Cela fonctionna effectivement, mon père prêtait attention à mes goûts, à mes envies et s’étonnait de ma curiosité et de mon talent pour l’écriture. Il me découvrait, comme pour la première fois et ne voyait plus en moi qu’une petite enfant toujours perdue dans ses songes mais une jeune fille cultivée et ouverte sur le monde. Cette curiosité, il se fit un devoir de la nourrir si bien qu’à seulement 13 ans je possédais une culture non négligeable sur la littérature, le cinéma, la peinture et, bien entendu, la loi et tout ce qui peu se rapporter de prêt où de loin à la juridiction.
Quant à ma mère, nos liens c’étaient également resserrée. Elle voyait en moi une superbe jeune femme en devenir et m’emmenait sur son lieu de travail avant de me faire, pour la première fois et à seulement 14 ans rentrée dans le monde de la mode. Je devins alors la petite princesse des mannequins, défilaient pour divers couturier spécialisés dans les vêtements de luxe pour enfant et, petit à petit, commençait à me faire un nom dans le vaste monde de la mode.
J’ai adorée cette partie de mon existence cependant, cela n’a pas duré et la vie m’a très vite rattrapée.
N’ayant jamais vécu une enfance normale et, ayant grandit trop vite j’ai rapidement présentée des difficultés à l’adaptation de ma vie de jeune fille en société. Oh certes, j’étais entourée de jeunes enfants riches tout comme moi cependant, alors que les filles de mon âge parlaient de leur petit copain ou de leur coup de cœur actuelle moi j’avais la tête plongée dans les bouquins où l’esprit préoccupée par des questions qui n’animaient en rien la vie des jeunes de mon âge. J’étais perdue et, incapable de me faire de quelconques amis plongeais bien vite dans la solitude. C’est à cette période que j’ai commencé à vouloir trainer le soir et à faire le mur pour obtenir cela. Je voulais voir autre chose que cette jeunesse dorée, je voulais connaître la vie des gens de la rue, de ces gens pressés, courant après le temps et suant sans et eau pour parvenir à joindre les deux bouts à la fin du mois. J’ai donc adopté une toute autre personnalité, troquant robe de soie et haut de lin pour des habits simples et passe partout qui me permettrait de me fondre dans la masse.
Je fis ainsi la rencontre d’un garçon de mon âge. Calvin si je me souviens bien et, non qu’il soit très intelligent ou très cultivé il avait au moins le don de me faire rêver. Guitare et chant, voilà ce qu’il maîtrisait par-dessus tout et, avec lui, je connue mes premières soirées arrosées et animée d’autres substances qui, elles aussi, me faisais voyager. Il fut également le premier avec qui j’eus une expérience charnelle, douloureuse mais fabuleuse elle laissa sur ma langue un goût amer, un goût d’inachevé me poussant à retenter l’expérience encore et encore si bien que je ressentis rapidement le vif besoin d’avoir d’autres partenaires que Calvin.
J’appris ainsi l’art de la séduction et n’avait de cesse de m’extasier devant le pouvoir sur les hommes que cela me conférait. Un regard suffisait pour que j’obtienne ce que je désirais si bien que mes nuits devinrent de longues heures de débauches à laquelle je me livrais avec ivresse et délectation.
Cependant, je n’avais pas réellement conscience de l’horreur dans lequel je plongeais peu à peu et, encore que trop naïve c’est avec le regard d’un enfant curieux de tout que j’apprenais à connaître un monde se situant à des millénaires de celui dans lequel j’évoluais depuis tout petit. Et, au milieu de ce bordel, je me sentais reine, je croyais tout contrôler si bien que j’acceptais toutes les nouvelles expériences sans crainte, ne cillant devant aucune nouveauté. Je connue que trop vite les revers de la médaille qui s’avoua, bien douloureuse à assumer.

Je ne me souviens plus exactement de la date précise toujours est-il, qu’un soir, mes expériences me conduisirent tout droit à l’hôpital. Se fut mon père qui vint me chercher et, je vis dans ses yeux qu’il venait de perdre toute l’estime qu’il portait en moi. De fille des rues, je redevins soudain petite fille soumise à l’autorité de ses parents et, comme pour me punir ou parce qu’il espérait pouvoir me contenir, mon père décida de m’envoyer en pension. Cela fonctionna durant trois ans, trois ans durant lesquels je m’appliquais dans la réussite de mes études tout en me promettant de regagner l’estime de mon père et de ma mère. A 18 ans, mon père jugea qu’il était temps pour moi de revenir dans le foyer parental cependant, ces trois ans n’avaient rien changés entre nous. Devenu froid, il pensait pouvoir prendre mon avenir en main et désirait que je suive ses pas. Chose improbable quant à moi et mes nombreuses protestations le poussèrent à vouloir m’offrir une nouvelle leçon de vie : je voulais me débrouiller toute seule ? Très bien, cela serait le cas. Ainsi, il me laissa tout juste de quoi vivre pendant deux petits mois et m’intima l’ordre de partir de la maison.
Sans doute espérait-il que je revienne cependant, cela ne se fit jamais. Enfin libre, je me trouvais un petit appartement miteux et décidait de faire jouer mes talents de mannequin. Non, je ne souhaitais pas devenir une reine des défilées cependant, il me fallait prouver à ce monstre que je pouvais m’en sortir seule.

Deux ans passèrent. Deux ans durant lesquels je posais pour quelques grands mannequins tout en prenant un plaisir manifeste à voir mon visage placardé sur les plus grands immeubles de New-York. J’étais fière oui, fière de ma réussite, fière de mon courage et heureuse de montrer, chaque jour que Dieu fait, la preuve à mon père que j’étais capable de m’en sortir sans lui.
Cependant, certaines choses ne c’étaient pas arrangées et, bien qu’il me coute de l’avouer, je souffrais de l’absence de mes parents et ne passais pas une journée sans laissée glisser mes doigts le long de la petite montre à gousset qu’il m’avait un jour offert. Les souvenirs revenaient toujours lorsque je faisais ce simple geste et, la douleur de la perte qui m’envahissait alors demeurait si forte que je ne pouvais résister à cette aiguille venant se planter dans mes chairs. J’étais accro, une vraie droguée qui n’arrivait pas à remonter la pente.
Un jour, j’ai décidé que le mannequina n’était plus pour moi. Je voulais rompre avec New-York, rompre avec ma vie et reprendre une vie normale. Pour cela, il me fallait réintégrer l’université et, se fut tout naturellement que je me tournais vers mon voisin le Canada. Là-bas, je pourrais recommencer quelque chose de bien, là-bas je serais une inconnue, là-bas, peut-être que j’arriverais à me guérir de ma dépendance.

Voilà les phrases qui voletaient dans ma tête la toute première fois où je mis les pieds à Belinghton.