Ce n'est qu'un rêve, rien qu'un rêve

♠ If you've got a heart and soul, you can rock'n'roll.

Etant arrivé depuis peu, Cato Roran Hightfeel n'en pouvait déja plus de rester juste aux alentours de sa villa. Il avait décidé cette matinée de s'en aller, d'aller faire un tour & pas n'importe ou, il savait très bien ou aller & ce n'était pas loin, que demander de plus? Il se dirigea vers les rives de la mer, une étendue de sable blanc et fin, c'était magnifique à voir. Il avait pris un sac en cuir en bendouillère et sur son dos il portait sa saccoche qui contenait sa guitare. A cette heure bien matinale il ne dérangerait surement personne, & il était même presque sûr qu'il devait être le seul assez fou pour sortir cet hiver à la mer. Il avait enfilé un pull très léger avec sa veste en jeans, ainsi que son jeans taille basse qui dévoilait la limite de son boxer d'un noir ébène. Il arriva à la plage en à peine 10 minutes, sortit de son sac une serviette qu'il posa par terre, il s'asseya dessus. Cato ébourrifa ses cheveux bruns au passage. Il commença à chercher dans son sac. Il en sortit ses lunettes de soleil, des ray-bans noires, tout ce qui a de plus simple. Evidemment le soleil ne tapait pas fort, on était en hiver, mais il s'en fichait, il avait besoin de se sentir à l'abr derrière ses lunettes. Il posa son sac au bout de sa serviette & s'allongea dessus. Il ferma les yeux & très vite il se mit à somnoler, pour sombrer au final dans un sommeil léger, mais ses cauchemards n'étaient jamais loin.

Cato se releva en sursaut, poussant un petit gémissement de plainte. Il ouvrit bien les yeux pour voir ou il se trouvait et fut tout de suite rassuré, même si la cicatrice de la mort de sa mère se réouvrait. Chaque jour c'était la même chose. Ce cauchemard le hantait jusqu'à le réveiller complètement. Sa tête était devenue légèrement blanche, mais elle ne tarderait surement pas à reprendre des couleurs, c'est ce qu'il èspèrait. Il retira ses lunettes et alla marché le long de la mer pour lui changer les idées. Pourtant son passé le hantait toujours et il avait du mal à s'en détacher, il avait parcouru un bon chemin, & décida de faire demi-tour, mais il retira ses chaussures pour laisser le sable glisser entre ses orteilles. Il chercha dans son sac un chewing-gum qu'il macha une bonne vingtaine de minutes en restant allongé immobile sur le sable. Il alla le jetter à la poubelle & revint s'installer. L'endroit était désert, enfin plus autant qu'au début. Il y avait un groupe d'ados mais beaucoup plus loin que lui, et quelques ados par ci par là, mais lui était seul de son côté. Il avait pris un endroit stratégique. Et puis, en hiver pas beaucoup de monde va à la plage, mais le froid hivernal avait ses charmes, surtout pour quelqu'un qui ne ressent pas le froid plus que ça, un peu comme Cato.

Cato regarda l'heure: 9h27. Il comptait passer sa journée ici donc il ne se posa pas vraiment de questions. Il regardait un groupe de jeunes plus loin jouer au volley. Ils n'étaient pas vraiment doué mais semblait s'amuser. Lui & le sport, ça avait toujours fait deux; sauf peut-être pour la natation. Il a toujours été pour la musique et ne s'était interessé à aucun sport, il trouvait ça même riddicule par moment, comme le foot... Courir après une balle pendant 90 minutes et essayer de marquer un goal... D'accord, les gars dépensent leurs énergies, mais qu'est ce qui les poussent à faire ça? Il n'a jamais su se mettre dans leur tête, en plus générallement les sportifs ne sont pas très intelects, du moins pour les garçons. Les filles sportives, ça le dérange pas encore plus que ça. Cato sortit sa guitare de sa saccoche, il avait bien envie de pousser la chansonette, et pas n'importe laquelle, il avait déja son idée en tête. Breed de Nirvana. Sa musique préfèrée. Il avait toujours vénéré ce groupe, depuis qu'il était tout petit d'ailleurs, sa mère l'adorait aussi. Il se mit d'abord à gratter juste les cordes au rythme de la musique, ça lui réchaufferait les doigts, puis il ne put pas s'empècher de complèter avec sa voix.

« I don't care, I don't care, I don't care, I don't care, I don't care, care if I'm old. I don't mind, I don't mind, I don't mind, I don't mind, I don't mind, mind, don't have a mind ... »

Sa reprise accoustique était vraiment agréable à entendre, surtout de sa voix bien différente de celle du chanteur. Le chanteur de base avait une voix un peu rauque, lui c'était bien le contraire. Il finit le premier couplet et continua sur sa lancée en attaquant le refrain.

« Even if you have, even if you need. I don't mean to stare. We don't have to breed. We could plant a house, we could build a tree. I don't even care, we could have all three. She said, she said, she said ... »

♠ Là ou le pouvoir des mots s'arrete, commence celui de la musique.


Les jeunes de nos jours ont tous tendances a essayé de se retrouver dans les chansons qu'ils écoutent, et y voit partout comme un message. Une jeune fille qui vient de se faire larguée s'identifie dans toutes les chansons de rupture possible tandis que celle qui vit le parfait amour s'identifie dans toutes celle qui parle d'un amour qui durera toujours. Il y a aussi les musiques qui parlent des souffrances, que ce soit à l'adolescence, les moqueries, le physique, le regard des gens, mais aussi la mort d'un proche. Les musiques touchent tout des sujets sensibles, même parfois celui du sexe, le tabou n'existe pas en musique, on est libre de faire ce que l'on veut et de chanter ce que l'on veut. Les paroles d'une chanson poursuivait Cato, ou plutot une phrase d'une chansons. " Enfant avec des problèmes d'adultes, un enfant a qui on promets la lune, un enfant innocent, vivant mais avec des problèmes d'adultes ". Elle lui correspondait tellement cette phrase, elle lui collait à la peau et il l'avait su dés le jour ou il l'avait écouté, & pourtant il savait que cette chanson n'était pas écrite spécialement pour lui, mais était écrite pour beaucoup de gens , beaucoups d'enfants dans sa situation. Aujourd'hui, les problèmes nous touche de plus en plus tot, de plus en plus jeune & parfois on ne sait pas comment les gérer, c'est normal, on a pas l'âge de règler nos problèmes et encore moins ceux des autres. Puis au fur & à mesure on grandit, même si les problèmes nous poursuive, on y voit un jour une fin, ou pas ... Tout dépend de l'importance de ce problème. Et puis un jour on arrète d'écouter cette chanson et tout reprend un cours normal. C'est comme si le problème nous paraissait moins important, on ne déchire pas la page, on apprend juste à la tourner lentement. La musique ça a ses aspects négatifs mais aussi des positifs. Elle permet de décompresser en période de stress ou en examen, elle permet de redonner le sourire àceux qui s'y connaissent, elle permet aussi parfois d'appaiser les moeurs, c'est e que disent beaucoup de personnes, même si en réalité le jeune brun en pense l'inverse. Pour lui, les artistes sont souvent ceux qui ont le plus de problèmes, & c'est bien dommage, car ils offrent aux gens parfois l'impression de rêver et de vivre quelque chose de fort alors que à la base, la musique ne les concerne pas. On ne doit jamais au grand jamais sous estimer le pouvoir de la musique, jamais !

Mais revenons à Cato. Il avait les yeux fermés derrière ses verres teintés, il sentait à l'abri de tout les regards et pas un seul moment il ne pensait que quelqu'un viendrait le voir ou l'ennuyer et pourtant, la suite de la chanson lui partut bizzare et il comprit, il n'ouvrit pas les yeux. La voix était sans aucun doute magnifique, une fille avec beaucoup de talents, aucune hésitation de l'artiste qu'il était. Il prit un certain plaisir même à enchainer avec elle, la musique lui semblait appaisante et pourtant à la base c'était du vieux rock. On entendait dans la voix de c ette jeune fille qu'elle y mettait beaucoup de coeur et surtout quel plaisir ça lui procurait de chanter comme ça, à croire qu'elle n'avait jamais fait de toute sa vie et qu'elle se liberait pour la première fois. Les derniers accords de la musique sont venus trop vites, la magie s'envolla. Le jeune homme posa sa guitare sur ses jambes lachant délicatement les cordes et redressa sa tête vers l'inconnu qui lui tendait une main. Il se leva et fut bloqué net dans son mouvement. Ce regard, un éclair le traversa. Il l'a conaissait cette blonde, et même plus que bien, voir plus que très bien. Le sourire sur les lèvres du brun ténébreux s'envolla et une moue boudeuse apparut sur ses lèvres. Il se ravisa de tendre sa propre main.

« Je sais, Avril!. »

Il releva les lunettes de soleil qui lui tombait sur le nez et les envoya même valser vers sa serviette. Son regard était voilé, fièvreux, voir assez méchant. Il n'en revennait pas, mais alors pas du tout !

Quelques années aupparevant, ils étaient encore proches, très proches même et le lendemain du jour ou Cato lui avait déballé tout ses secrets, elle n'avait plus donné de nouvelles, elle s'était enfuie comme une voleuse pour lui. Ce souvenir lui donna un gout amer dans la gorge, et déja il sortait son paquet de cigarette de sa poche pour en prendre une. Il la clipsa au creu de ses lèvres, avec un regard plein de défi envers la blonde. Il n'avait jamais vraiment bien compris, il redéposa son paquet et saisit son briquet autour de son cou pour allumer sa cigarette. Il lui envoya la fumée vers elle.

« Tu me dois même des explications il me semble après toutes ces années. »

Si elle ne l'avait pas reconnu, lui il l'avait belle et bien reconnue. Il avait passé toute son enfance avec elle, jusqu'à la mort de sa mère ou tout avait changé. Il avait commencé à s'éloignber inconsciement et puis quand Cato avait sombré dans la drogue, c'était définitif. Mais il y tenait à cette fille au départ, mais sa haine envers lui, le rendait haineux lui même mais c'était surtout de l'incompréhension. Il ne comprenait pas cette dista&nce qui était arrivée trop vite pour lui. Il la fixa dans les yeux, impassibles. A croire qu'on voulait lui réouvrir toutes ses cicatrices.

♠ L'enfance est le royaume ou personne ne meurt ...


On a envie d'y croire, mais à force on n'y croit plus. Combien d'enfants sont dans le même cas que Cato ? Regardez les orphelinats, regardez les familles d'accueil, regardez tout ces enfants avec un seul parents, ouvrez les yeux sur le monde qui vous entourent... Vous verrez que l'enfance est un royaume cruel, c'est juste qu'à cet age là on ne se rend pas bien compte de tout ce qui se passe, mais une fois qu'on commence à comprendre, ça nous poursuit, ça nous hante, comme les cauchemars qui hantait le jeune brun.

Avril était la seule qui avait compté pour lui avant la mort sa mère. Ils passaient leurs journées ensemble, en toute innocence, enfance ! Il comptait énormément pour elle et inversément; limite ils s'aimaient plus que tout. C'était des gosses évidemment mais ils n'avaient aucuns secrets l'un pour l'autre. Et puis ... L'accident est arrivé ! On a forcé Cato à grandir d'un seul coup alors qu'il n'était pas censer le faire avant quelques années. Il a du prendre de la maturité face à la situation, mais il n'a pas su grandir assez vite et a du se réfugier dans quelques choses qui l'aiderait à oublier. Et il s'en voulait car il savait qu'il avait une amie sur qui compter, c'était Avril, & à la place de ça, il préfèrait sa cigarette, sa coke et son alcool. C'est sur que le lendemain n'était pas joyeux, elle l'avait même gifflée si ses souvenirs étaient bons, mais ce n'était qu'un détail car du jour au lendemain, la seule personne pour qui il comptait s'en était aller, sans même se retourner. Ca lui avait limite briser le coeur.

Elle le haissait. C'était un mot faible, surement, mais pourtant c'est comme si le jeune brun prit une flèche en plein coeur. Il tira d'ailleurs une sale grimace sur sa tête, malgré l'imparfait du verbe, puis il comprit, elle s'était sentie blessée dans son amour propre.

« Moi ce que je voulais à ce moment là, ce n'était pas que tu partes, mais que tu m'aides à remonter la pente ! »

Sa voix était emplie de haine et pourtant elle cédait dans la tristesse, son regard était triste, vide, comme si elle venait de le tuer intérieurement. A ce moment là, il n'avait qu'une envie, lui caresser délicatement le visage & la prendre dans ses bras comme pour se rassurer qu'elle soit là, mais jamais ils ns se pardonneraient, du moins c'était trop tot pour lui. Il ferma doucement les yeux & inspira profondément.

« J'avais besoin de toi ! »

Cato se sentait soudainement mal, aussitot il eut fini sa cigarette qu'il en recommenca une autre, il avait besoin de se calmer, de reprendre ses esprits. Tout va bien, c'est fini.