Je suis né(e) le 14 février 1992 à Glasgow en Ecosse. J'ai 6 frères et soeurs. J'ai pris la filière scientifique avec l'option médecine. J'aime la pluie, le chic taouk, les samosas, les Glasgow Warrior, le café du matin et celui du soir, cuisiner pour les autres, le rugby, Monet, le rock à danser, les enfants, les vieux cinés et je haïs les menteurs, le soleil trop fort, les vieux, les hopitaux, la boxe, le taboulé, les caniches, les phrases bâteaux (du genre Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité et autre connerie), ne pas savoir quoi dire, les enterrements. Mon morceau préféré est We are Young (de Fun ou Glee, les deux sont bien ♥). Je garde toujours la chaine de mon père sur ma table de chevet. Dans mon ipod, je fais qu'écouter du classique, de la variété, un peu de tout, c'est hétéroclite dirons nous. Niveau artiste ça va d'Eminem, Ed Sheran, Michel Telo, Linkin Park, Simple Plan, Good Charlotte, Vivaldi et d'autre. Je suis plutôt attiré par les femmes mais qui sait ce qui peut se passer avec l'alcool ... Niveau film, j'aime énormément L'homme qui voulait changer de vie ou les Ridick.

J'ai beaucoup de qualités et tout autant que des défauts. Je suis perfectionniste, doux, attentioné, généreux, posé, diplomate, plutôt intelligent, acharné, bosseur, responsable, plein de sang froid, réaliste ou bien pessimiste selon l'humeur et franc mais je suis aussi de mauvaise foi, têtu, chiant, trop perfectioniste, trop attentioné, plutôt parano lorsqu'il s'agit de mes frères et soeurs, trop sérieux, irritant, détaché, protecteur et caractèriel de bon matin sans café. De loin, on peut me remarquer parce j'ai des signes particuliers comme des cheveux en pétard H24 une cicatrice qui me barre toute la paume de la main droite. Je suis vraiment addict à la caféine et à la pluie. Parfois on cache certains secrets et le mien est d'avoir aidé mon père à mourir et d'être ici. Ma passion est le rugby et cuisiner. Mon péché-mignon est la tarte au citron. Je garde toujours avec moi, mon porte-bonheur qui est la chaine de clan de mon père. Ma couleur préférée est le bleu vert, couleur des Loch.

De par son passé culturel avec les clans et les guerres entre ceux-ci, les familles écossaises ont toujours était très soudées, produisant des gens peu ouverts sur les autres, aliénés selon les autres pays, se reproduisant entre eux et devenant sectaires. Je vous rassure, il n'en ai quasi plus rien aujourd'hui (si ça été le cas un jour !). Nous sommes devenus des gens très polis et tout à fait ouverts sur le monde. Et je ne déroge pas à la règle. Je suis plutôt avenant lorsqu'on me rencontre. Voir même souriant et bavard. Aller au devant des autres ne me dérange absolument pas, j'ai confiance en moi et je sais qui je suis. Snob moi ? Pas le moins du monde. La vie et ces évènements m'ont ôté toute prétention de supériorité. Lorsque vous vous retrouvez à seize ans à changer la couche de votre petite soeur ou à balader votre petit frère devant tous vos amis, vous perdez un certains sens de la dignité. Mais j'ai dépassé ce stade de honte et aujourd'hui, je n'ai plus aucun problème avec ce que j'ai dû faire (ou ce que je dois encore faire). Je suis un gars plutôt posé, qui réfléchis pas mal. Je déteste devoir prendre des décisions hative autre part que dans le rugby. D'après ma mère, j'y joue pour passer mes pulsions meurtrières et laisser sortir ce qu'il y a de vrai en moi. Ce côté impulsif, inspiré et visionnaire que je bride souvent dans la vraie vie, faisant plutôt appel à mon sens rationel, calculateur et froid. En même temps, difficile de s'envoler lorsqu'on doit gérer le budget d'une famille de huit avec un salaire et demi.

Mais je ne me plains pas. A vrai dire, si j'ai tendance à voir le verre toujours à moitié vide, je suis quelqu'un qui endure tout le temps en silence. Je suis très peu expansif. Mes problèmes, je les garde pour moi. Diplomate, je n'ai que rarement un mot plus haut que l'autre. Sauf lorsque je suis sur un terrain de rugby ou qu'on m'a vraiment chauffé. Et là, mieux vaut ne pas être dans les parages, je suis plutôt effrayant d'après mes amis. Même du haut de mon mètre soixante dix neuf (ce qui constitue, chez mes semblable écossais, une taille plutôt moyenne basse). Je sais quand j'ai raison, je sais quuand j'ai tort. Mais j'ai énormément de mal à l'avouer. Je préfère fuir la ocnversation ou dévier le sujet plutôt que de dire oui, j'ai eu tort. Je tiens ça de mon père. Plus buté que lui, vous ne trouverez pas, sauf peut-être moi. Mais je me modère, je ne veux pas ressembler à mon père. Ca l'a tué pauvre homme. En parlant famille, je suis très attentif envers mes six frères et soeurs. Six ça fait beaucoup ? Mais que croyez vous, le clan Boyd ne se complais que dans les grandes familles. Et même au 21ème siècle, les traditions sont tenaces. Moi même, je dois avouer que je suis très attaché aux valeurs de ma famille : je suis quelqu'un de très protecteur avec mon clan. On montre facilement les dents lorsqu'on touche à notre communauté. Et celle-ci m'a transmise le goût de l'effort, du travail bien fait, de la volonté d'aller toujours plus loin.

Je suis, vous l'aurez compris, perfectionniste. Mais pas juste un peu hein. Non je le suis de façon maladif. Demandez à mes frères et soeurs, je leur ai tapé sur le système plusieurs années et ils ont été ravis de savoir que j'allais partir. Ce n'est pas méchant de leur part, je sais qu'ils m'adorent autant que je ne peux me passer d'eux. Mais c'est juste qu'à force d'être sur leur dos pour savoir s'ils ont bien fait leur devoir ou bien rangé leur chanmbre, ils ne sont pas méconntent d'avoir un peu de lest. Néanmoins, je remercie l'éducation plutôt strict et austère de mes parents. Attention je ne suis pour autant pas l'un de ces fermiers des contrées profondes. Non, je suis né et j'habite à Glasgow, l'une des villes les plus active et peuplés du Royaume Uni. Et je suis un bien bon fêtard lorsque mon emploi du temps pas mal chargé m'en laisse le temps. Je suis aussi un bon buveur comme tout écossais qui se respecte. Mais je dois l'avouer, je ne ressemble en rien aux caïd qui peuvent traîner tard dans les rues. J'ai faillis en ête un. J'en garde encore une trace. Ma cicatrice me rappelant bien souvent que le mauvais chemin n'est jamais loin. Je ne dois qu'à mon père d'être toujours un mec responsable et qui peut se regarder dans un miroir sans avoir à rougir.

Bref, je suis bien ce genre de type qui bosse jusqu'à trois heure la veille d'un partiel parce qu'il arrive pas à dormir, qui appelle six fois sa soeur pour qu'elle fasse ses devoirs, qui oublie ses rendez vous chez le docteur mais pas ceux chez le pédiatre avec le petit dernier. Le genre de type qui peux passer trois heures devant les fourneaux ou à taper des pénalités pour se vider la tête. Qui se lèvera en pleine nuit pour aller chercher un ami complètement ivre pour le ramener chez lui. Qui ne court pas après les filles mais qui apprécie une nuit de tant à autre, ayant pour l'instant d'autre priorité que de se reproduire ou plus simplement d'entretenir une relation. Je connais par coeur le nom des profs, amis et connaissance de mes frères et soeurs, je peux vous expliquer en long en large et en travers le programme de quatrième d'histoire pour l'avoir déjà vu trois fois. Je suis ce genre de type qui embrasse la mascotte ou baisse son froc pour des paris, qui ressemble parfois à un stéréotype de joueur brutasse et débile mais qui réfléchis bien plus que je peux le montrer. Je suis aussi un type sensisble et qui demande de l'attention. Mais ça, je préfère le taire. On garde ses blessures et faiblesses pour soit. Confido.

D'un point de vue style vestimentaire, je suis le digne représentant d'une classe plutôt ... floue. a vrai dire je n'eai pas de style bien prédéfinis. Je sais juste ce que je ne suis pas. Je ne suis pas gothique (mon dieu mes parents m'auraient foutus à la porte depuis longtemps sinon), ni babs ou skatteur. Carrément pas hippie. Mais pas non plus fashion comme certains disent avec les jean slim et leur veste en jean. A vrai dire, je suis plut^to adepte du fameu t-shirt, jean et sweat. Le tout surmonté de chaussures basket type nike ou victoria pour la couleur. Je suis plutôt simple. Bon, s'il faut mettre un costume, je porte le costume. Et le noeud papillon qui va avec (la cravate aussi de temps à autre, si si). A vrai dire et en tout modestie ça me va même pas si mal. Le rugby sert parfois à se remplumer un peu niveau muscle et c'est pas si mal que ça avec une veste de costard qui serait d'ordinaire trois fois trop large. (je pense honnêtement qu'ils ont créé le costume pour mettre mal à l'aise tout les gringalets de la planète)

Niveau physique je suis plus mignon que beau ou sexy. Dixit la plupart de mes amies. Mais ça me convient, Mignon n'a pas l'air de rebuter la plupart des femmes. Je fais un peu plus vieux que mon âge sauf quand je ris. Là, j'ai l'air d'un prépubère. Mais tant pis, je ris quand même tout le temps. C'est important de rire non ? Bref. Je fais 1m79. Ce qui est une taille plutôt petite en écosse. Voilà pourquoi je joue demi de mêlée (soit le post pour le gars qui n'a pas trop de physique au rugby). Mais courir tout le temps m'a développé et je suis plutôt musclé. Pas outrageusement, c'est tout. En fait, pour résumer ma carrure, je ne suis pas imposant ou même impressionant mais on me remarque. Autrement j'ai la peau plutôt claire, les traits plutôt doux, les yeux d'un bruns tout ce qu'il y a de plus ordinaire, les chevaux foncés et tout le temps en bazar. Mignon en somme. Par pure flemme, je porte souvent une babre de trois jours. Puis ça vieillit la barbe, c'est cool ♥

Toi qui joue ce personnage → Tu t'appelles Marine et tu as 19 ans. Te voici sur Canadian Belinghton et tu as lu le règlement. Le code est donc OKEYY' Tu pense être active 5/7. Tu t'es inscrit(e) parce ça fait longtemps que j'ai plus RP et que ça me manque ♥ et parce que le forum a l'air super. Tu connais l'adresse grâce à un top site. Tu proposes comme suggestions rien pour le moment, on vera plus tard :p.

Kenneth Eliott, Blaine Joseph, Bronwyn Kate, Fenella Marie, Kirstin Marie, Niven Rec et Alastaire John. Tous bons fils et filles de Rhona et Ewan MacBoyd. Tous dignes représentants du clan MacBoyd. Tous sous l'autorité de MacBoyd, Falluir de son prénom. Ca ferait une bonne accroche pour une série non ? Le genre de série dramatique et sombre par contre. Pas le genre niaiseux au possible et petite flefleures. J'aurai aimé à vrai dire. que notre vie se déroule plus simplement et plus tranquillement. Mais les vieux avaient l'habitude de dire que rien ne se passe comme on le voudrait en Ecose. Et j'ai eu beau me moquer d'eux étant petit, je dois avouer qu'il avait raison. Mais la vie est ce qu'elle est et il faut vivre avec. Confido.


Je suis né à Glasgow. Première ville en terme d'habitant de l'écosse et troisième aglo du Royaume uni. Ca c'est globalement ce que vous pouvez trouver sur Wikipédia en regardant vite fait. Ce que l'on ne vous dit pas, c'est que c'est une ville magique. Mêlant modernisme et tradition ancestrale. La seule ville que je connaisse où vous pouvez vous trimballer déguisé en lutin sans qu'on vous regarde de travers. La seule ville qui débite autant de litre de bière chaque soir aussi. La seule ville dans laquelle la guerre de clan fait rage. Mais je ne parle pas de bête clan à deux balle qu'on trouve partout. Non ça on a, on appelle ça la mafia écossaise (je vous vois sourire mais méfiez vous des écossais, ils sont mauvais, surtout les roux). non je vous parle de velléités ancestrale. De haine implanté en vous bien avant votre naissance. Entre les centaines de clans qui formaient autrefois le ciment de la société écossaise. Bien sûr, les étrangers pensent qu'avec le temps et le progrès, cette notion de clan s'est atténuée. Surtotu avec l'arrivée d'étrangers à ces traditions sur notre sol. Mais n'allez pas croire ce que tout le monde vous dit. Ces clans sont encore présent, même s'ils ne représentent plus rien légalement parlant. La notion de famille est ultra présente en écosse. Et malheur à vous si vous fâchez votre clan. Se retrouver seul, répudié, est la pire des choses qu'il puisse arriver à un écossais.

Ainsi planté le décor, je vous ferais grâce des présentations longues et fastidieuses de ma famille. Sachez simplement que nous sommes 7 enfants, que nous appartenons au clan des MacBoyd, présidé par MacBoyd, Flalluir de son prénom. Que mon père était un ingénieur en mécanique dont la seule passion dans la vie était la boxe et ses enfants (ma cette deuxième passion n'était pas assez forte pour lui faire arrêter la première). Que ma mère était une chorégraphe renommée et qui adorait son job. Mais qui adorait plus que tout sa famille et son jardin. Nous avions la chance d'habiter une maison en plein Glasgow, héritage de nos ancêtre (pour une fois qu'un mec dans une tombe sert à quelque chose). Mais en même temps c'était vital. Vous avez déjà tenté de faire rentrer neuf personnes dans un appartement ? Sachant que sur les neufs, quatre font du rugby et trois de la danse. Bref ce n'est pas important.

Non ce qu'il vous faut savoir de ma vie est plutôt simple (bien que terriblement dur pour les protagonistes de l'histoire). Lorsque j'avais seize ans, quelques jours après mon anniversaire, mon père fut touché à la tempe dans un combat de boxe. Je ne sais pas ce que lui, bon chrétien, avait fait à dieu ce jour là mais il ne mourut pas sur le coup non, il tomba dans une sorte de demi coma. Que je vous explique : son cerveau avait été touché et il était psychologiquement paralysé. Autrement dit, il ne pourrait plus bouger. Il se retrouva donc du jour au ledndemain sur un lit d'hôpital, avec un tube pour le faire respirer. Et des médecins qui nous clamait leur impuissance en espérant qu'on les excuserait. Mais nous étions furieux, tous. Et moi en particulier. Contre mon père d'abord, a qui j'avais maintes fois répété d'arrêter la boxe. Contre ces idiots d'incapables de médecins ensuite. Contre ma mère qui ne faisait rien que pleurer, me laissant seul m'occuper de mes frères et soeurs. Bref, j'étais globalement en rogne contre tout le monde. Contre le monde entier et même l'univers si cela avait un sens.

Il faut savoir que j'ai toujours été proche de mon père. A une époque, alors que j'avais quatorze ans, mon cousin, de cinq ans mon aîné, me traîna un soir dans la rue pour rencontrer des gens. Mais pas que des gens. Non, des "gens". Et j'insiste là-dessus. Selon lui c'était des gars importants. Qui d'après lui avaient besoin de moi vu que j'étais l'aîné de ma famille, que je représentais l'honneur de mon clan. L'honneur de ma famille pour mon clan. Cela peut vous sembler idiot, incompréhensible ou complètement barbare comme réflexion mais pour un gamin de quatorze ans qu'on a toujours élevé dans les pures traditions écossaises et qui entendait du mal des autres clans à chaque repas, ces "gens" étaient tel dieu.

Mais bien sûr, ils n'avaient rien à voir avec des dieux. C'était juste un gang de petite frappes qui au début peut-être, avaient voulu redorer l'honneur de leur clan. Mais qui avait finalement trouvé qu'enrôler des jeunes avides de se battre et de mettre à l'épreuve leur foi en leur clan était un bon plan pour se faire de l'argent facile. Mais passons, à l'époque, je ne me doutais de rien. Je rencontrais ces types une première fois, puis une deuxième. Cette fois-là, il me fut donné de la drogue à transporter. Je ne comprenais pas vraiment à quoi cela servirait l'honneur de mon clan mais on me dit de la fermer et d'éxécuter les ordres, que ceux-ci venaient d'en haut, de bien plus haut que je ne pouvais l'imaginer et que je ferai mieux d'obéir pour le bien de mon clan et de ma famille plus généralement. Naïf enfant de quatorze ans. J'effectuais ainsi deux transports pour eux. Ce que je ne savais pas, c'est que la troisième mission était plus du type "allons casser la gueule d'un mec". Le soir où eut lieu notre troisième rencontre, mon père me sauva la vie. La vie oui car il n'existe pas de vie pour celui qui se trouve enrôlé dans un gang. Ce n'est qu'une vie éphémère. Avec mon oncle, il avait remarqué nos allées et venues suspectes et nous avaient suivit. Ce soir là donc, il démonta la tronche de ces "gens". Mais ce ne fut pas sans peine. Mon cousin prit le partit des autres tandis que je fuyais derrière mon père, rouge de honte de me faire prendre la main dans le sac. Mon oncle et mon père eurent donc du mal à se débarasser de ces "gens" mais la police, alertée par ma mère, vint rapidement leur prêter main forte et purent coffrer tout ce petit monde en flagrant délit. Du pain béni pour eux. Pour moi, je m'en tirais avec une très grosse plaie sur la main droite, trace laissée par un couteau plutôt effilé. C'est de là que vient ma cicatrice. Une belle cicatrice nette qui tire une droite argentée au milieu de ma paume. Ce qui est plutôt emerdant pour les diseuses de bonne aventure. Mais cessons de rigoler. Mon oncle et mon père s'en tirèrent sans trop de blessures et la vie reprit son cours. Pourquoi donc vous ai-je raconté cela ? Pour que vous compreniez bien ce que la perte de mon père pouvait avoir comme écho en moi.

Bref, avançons dans le temps de six mois pour en arriver à la partie la plus croustillante de mon histoire. Le jour où j'ai tué mon père. Non non il ne s'agit pas là d'un parricide guidé par la vengeance ou la jalousie digne d'un Roméo et Juliette. Reprenons depusi le début. Voilà donc six mois que mon père, immobile, sortant de temps à autre de son sommeil pour des moments de lucidité qui lui était insoutenables. Malheureusement, il avait le chic de toujours se réveiller quand moi je passais. Voilà six mois qu'il n'avait pas décroché un mot à ma mère qui en devenait folle et que moi, j'avais le droit au remake de tous ses combats de boxes lorsque je faisais mes devoirs. Je dois avouer que j'aimais et je détestais à la fois ces moments. C'était en effet les seuls moments de relatif calme que j'avais dans ma journée. Entre les réveils difficiles de Niven et Alastaire, les courses à faire, les cours à suivre, les entraînements de rugby, les soupers à donner, les devoirs à faire faire, les douches à faire prendre, les disputes à faire cesser, les conneries à rattraper, je n'avais plus vraiment de temps pour moi, pou bosser. Voilà pourquoi, à l'époque, j'adorais passer à l'hôpital. Il me racontait ces combats et lorsqu'il dormait, je lui récitais mes leçons. Et d'un autre côté, la souffrance que je lisais sur son visage et ces mots qu'il prononçait si souvent « Tue moi ... je ne peux pas vivre ainsi. Je ne le peux plus. » m'étaient insoutenables.

Un jour pourtant, ce jour LA. Alors que j'allais réviser tranquillement les maths dans la chambre numéro 304 de mon père, je le trouvais bien réveillé. Et même hystérique. Fermant la porte derrière moi je m'étais assis, subjugué par ses yeux et son visage. Un visage de fou. Et pourtant dans ces yeux, une infinie sagesse. On dit qu'on sent venir le moment de sa mort. Je pense encore que mon père savait que se serait ce jour là. Et il l'attendait comme la plus belle des délivrances, le plus beau des cadeaux. Sitôt entré donc, il m'avait dit « Assis toi. » Et je m'étais assis. « Plus près » m'avait-il dit et j'avais obéis, grimpant sur le lit pour m'asseoir près de lui. « Veille sur ta famille mon fils. N'oublie jamais. Tu me le promet ? » Comment refuser à un quasi mourant (pourtant en état stationnaire) une demande aussi logique ? C'était impossible aussi, je hochais de la tête. Fermant les yeux, laissant passer une vague de douleur (car la moelle épinière n'étant pas touchée, elle transportait encore les informations telle que la douleur à son cerveau malade qui, selon les médecins, amplifiait l'information) avant de poser ses yeux de glace sur moi. J'avais toujours envié ses yeux. Moi qui n'avait que de banals yeux marrons. Aussi je m'y plongeais et écoutais mon père me parler en gaélique, la langue de mon enfance. « Écoute mon fils. Mon heure est venu. J'ai vécu et bien vécu et j'espère que tu fera de même. Que tu fera mieux même. Mon dieu ils vont tellement me manquer. Rhona, Blaine, Bronwyn, Fenella, Kirstin, Niven et Alastaire. Et toi mon garçon. Mais tu es fort. Vous êtes fort. Aussi mon garçon, je veux que tu arrête la machine qui est là bas. Tu vois, c'est le bouton rouge. »

Un simple bouton rouge. Un simple bouton rouge rattachait mon père et toute sa vie dans ce corps inutile, devenu prison et piège de son esprit tourmenté. Et ne me demandez pas pourquoi, mon cerveau a jeté comme un voile sur cet instant mais je sais juste que je me suis penché sur mon père, que pour la première fois de ma vie (et aussi la dernière) je l'ai embrassé avant d'appuyer sur ce putain de bouton rouge. Mon père mourut en exactement 34 secondes. Ce ne fut pas beau à voir, un homme qui s'étouffe, mais je lui tenais la main tout le long. Quand la fatidique lumière rouge s'alluma, que le bip incessant de son cœur ayant cessé de battre me vrilla les oreilles et que les médecins investir la chambre, il était trop tard. Mon père avait cessé pour de bon de vivre.

L'histoire en resta là. La police fit une enquête rapide et on conclue finalement que l'appareil avait eu un problème de fonctionnement. Comment aurait-on pu suspecter un enfant de 14 ans de parricide ? Et qui se souciait de cela à vrai dire ? Ce n'était qu'un fait divers vis à vis de la criminalité en hausse, des guerres de gangs, des problèmes de clans … Nous n'étions qu'une poussière dans l'océan.

Et aussi ironiquement qu'un clown qui se jette par la fenêtre, la vie reprit son cours. Avec ses aléas, son éternel brouhaha, mon retard incessant et ses lettres de condoléances. Qui aurait pu croire que la mort de mon père toucherai autant de personnes ? Allo, cela fait déjà trois mois qu'il est partit. Trois putains de mois qu'on ne voit quasiment plus ma mère à la maison, qu'elle se jette à corps perdu dans son boulot pour oublier. Oublier quoi ? Elle ne sait pas. Mais elle veut oublier. Très bien maman, oublie. Oublie tout. Tout jusqu'à ce qui faisait ta fierté et ton bonheur. Oublie tes enfants et ta maison. On vit suffisamment bien ensemble, entre nous. Je me pavane et fais le blasé mais ce fut dur. En un jour et autant de seconde qu'il faut pour dire loch ness, je me retrouvais propulsé de la place de « frère chiant mais ça passe » à « figure paternelle de substitution ». Génial. Je prenais néanmoins mon rôle très à cœur et m'occupait de mes frères et soeurs durant près de trois ans et demi. Trois long ans et demi où il fallu jongler avec les activités de chacun, les envies, les goûts, les problèmes, les crises et autre de chaque membres de la fratrie. Honnêtement aujourd'hui tu me demande de gérer une entreprise de 200 personnes, je te dis easy. Tranquille que je te le fais. Rien n'est plus dur que gérer six jeunes âgés de 4 à 17 ans.

D'autant plus que durant ces années, chaque jours, chaque heures, chaque minutes et chaque secondes étaient emplies de ce que j'avais fais. J'avais beau essayé de l'occulter, cela revenais me hanter. J'avais tué mon père. Je suis sûr qu'il m'aurait dit que je l'avais sauvé ou délivré ou n'importe quelles autres conneries mais je savais que c'était faux. La vérité était brutale. Infiniment plus dures que toutes les belles paroles dont on peut s'abreuver.

Et cela détruisais quasiment tout ce que j'entreprenais. Tout sauf ma famille, les études et le rugby. Bien que pour les études, je fus à deux doigts de renoncer. J'attendais même un an avant de me lancer dans des études de médecines. Tout le monde y vit avec émotion mon souhait d'honorer la mort de mon père, de rétablir une sorte d'équilibre. De rétablir une sorte d'équilibre ?! Mais ils n'avaient rien compris. Rien compris du tout. Et ils ne pourraient jamais comprendre. Mon souhait été purement égoïste. Je voulais savoir. Savoir si mon père aurait pu être sauvé. S'il était condamné comme il le disait ou non. Car s'il était condamné, cela atténuait un peu mon geste non ? Je me détestais devant tant d'égoïsme mais la nature humaine est ainsi faite. Je n'étais clairement pas quelqu'un de bien. Et cela me rongeait. Et cela rongea la plupart de mes relations.

Si je vous parle aujourd'hui de Théa c'est qu'elle était parfaite. Femme et parfaite. A la base c'est plutôt antinomique (et ne me traitait pas de sexiste ou macho ou n'importe quoi d'autre, ce sont tous vos défauts qui vous rende si désirables et si belles). Mais Théa était parfaite. Nous étions parfaits ensemble. Tout le monde s'accordait à le dire. A nous répéter à envie que notre mariage serait fabuleux, nos enfants de purs génies et aussi beaux que leur parents. Et plein d'autre blabla dans le genre. Elle se complaisait à entendre cela, bien, qu'étant intelligente, elle n'était pas dupe. Mais elle l'acceptait. Moi ça m'horripilait. Comment mes enfants pourraient être des gens biens après mon geste ? J'étais donc exécrable lorsqu'on nous parlait de cela. Et si Théa était parfaite, elle n'était pas devin. Et elle ne comprenait donc pas mon rejet quasi allergique de ces phrases qui sont pourtant le lot de tout couple ensemble depuis un an passé non ? Bref, pour faire court et éviter les larmes dégoulinantes de vaine compassion, je vous dirais juste qu'on a fini par se séparer. Mais pas d'un commun accord non. C'était plutôt violent. Il me semble qu'elle m'a jeté une assiette, des couverts et quelques verres à la tête (notre dîner en somme) et que pour ma part, je l'ai violemment poussé contre un mur. Après cela, fini l'appartement commun, chacun a envoyé ses amis pour faire ses affaires, ne voulant surtout pas recroiser l'autre. Puis direction la maison. A vingt ans, autant vous dire que c'était insoutenable.

De toute recommencer ce que j'avais enfin fuis quatre mois plus tôt en m'installant avec Théa. Voilà peut-être pourquoi, un beau jour de printemps (chose plutôt rare à Glasgow), je faisais mes valises. Pour où ? Un temps chez un ami, Garett. Puis rapidement, pour le Canada. J'y avais un ami qui faisait ces études là bas et qui me parla un jour de l'université de Belinghton. Après tout pourquoi pas non ? De toute manière ma famille était sans nouvelle de moi depuis de longs moi alors cela ne leur ferait ni chaud ni froid que j'intègre ou non cette université. L'argent de mon père et celui que j'avais gagné en travaillant comme barman le soir et serveur le jour à Québec me suffirait bien.