Canadian Belinghton
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 Anybody is perfect ☼ Ronron.

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AuteurMessage
Caleb K. Ryker

Blood in the dust.

Caleb K. Ryker

♕ Messages : 382
♕ Célébrité : Aaron Johnson
♕ Age du personnage : 22 ans
♕ Filière : Filière S&E

yop l'évènement ♞
♕ Carnival Games:
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MessageSujet: Anybody is perfect ☼ Ronron.   Anybody is perfect ☼ Ronron. I_icon_minitimeMar 11 Sep - 19:17


anybody is perfect

Ses doigts se posèrent avec délicatesse sur la poignée avant de la faire cliquer légèrement en veillant à ne pas faire de bruit, de peur de réveiller Aaron qui devait surement s’être terré sous la couette après cette soirée mouvementée. En effet, quelques heures plus tôt, les deux garçons s’étaient à peine croisés alors qu’ils devaient aller, chacun pour leur rendez-vous, à la maison « close » de l’université où se déroulait le bal. Caleb n’avait encore eu aucun récit de son ami mais il ne doutait pas que le lendemain ferait les choses. Les lettres qu’ils avaient reçues à intervalle médian, avaient pour but de les amener à faire des rencontres. Le brun était pourtant bien embrumé par les souvenirs de la veille qui se disloquait dans ses pensées comme une pierre qui s’effrite. Il avait la vague impression d’avoir reçu un impact violent et écœurant ; seul un arrière gout amer restait de la rencontre avec l’ami d’Aaron. Il avait senti une violente explosion de jalousie qui avait menacé de déborder de ses lèvres alors qu’il parlait au blond gringalet. Là, était encore la deuxième réflexion de voir qu’il était toujours aussi possessif de son meilleur ami alors même que son droit était illogique. Chacun avait une vie, ne s’était-il cessé de se répéter durant l’entrevue, mais au fond, il croyait toujours qu’il n’y avait qu’une vie pour eux deux. Que si l’un faisait si alors l’autre aussi, que si l’un était comme-ça alors l’autre suivait. Une vie commune, des liens si étroits qu’ils en devenaient malsains, un sang partagé et tant de souvenirs si lourds à porter. Personne n’arrivait à comprendre cette proximité qu’il ressentait, ce vide si soudain dès qu’il se savait énerver contre Aaron. Il avait renié ce qu’il était pour lui, il avait perdu ce qu’il avait de plus cher mais toujours, il avait cru en cet autre lui. Un frère à protéger de danger qui n’existait plus alors que lui restait paranoïaque à jamais. Il dressait des barrières contre les autres de peur que tout s’effondre et recommence mais y avait-il toujours des fissures ? Les failles ne se dessinaient que dans l’esprit de Caleb mais plus dans celui d’Aaron. C’était deux êtres qui s’étaient tant cherchés qu’ils avaient finis par s’acharner à un but impossible. Il avait offert son âme au diable en échange de la vie de ce frère, en échange d’un possible avenir avec lui. C’était le seul qui était resté, qui comprenait au-delà des apparences les émotions réelles qui le traversaient. Cela ne changeait peut-être rien parfois puisque n’allons pas dire qu’il n’y avait jamais d’incompréhension entre les deux. Il y a avait juste une minuscule flammèche de bonheur. Ils y avaient crus ensemble à cette université qui était maintenant qu’une réalité effroyable. Les deux se mentaient en faisant croire à l’un comme à l’autre qu’ils n’y perdaient pas pied mais au fond, ils lisaient l’un dans l’autre. Seulement, les souvenirs s’étaient effrités, la poussière avaient enseveli leurs passés communs et la distance qui commençait à venir entre eux n’était pas des meilleures. Caleb sentait venir le gouffre plus que jamais, plus présent qu’à n’importe quel autre moment. Il voyait se noirceur, son obscurité qui allait l’engloutir une fois de plus. C’était une déferlante de présent, d’avenir et de passé. Des vagues monstrueuses de regrets, de désespoir qui s’abattaient sur eux, brisant le lien, l’effilochant lentement mais surement. Il avait peur, plus que jamais, il avait peur de le perdre. Il avait peur de ne plus savoir ce qu’il voulait réellement, de ne plus comprendre. Les mots de la lettre puis de ceux d’Anthony se mélangeaient dans son esprit pour ne plus former qu’un brouillard épais. Devait-il détruire les apparences et laisser entrer le monde des futilités dans son cœur ? Devait-il croire à ce qu’il pensait inimaginable ? Il était si désespéré, si confus, qu’il cherchait même une lumière dans son âme d’encre. Un espoir de rédemption qu’il ne trouverait jamais. La soirée l’avait rendu fou d’une rage incontrôlable et totalement ridicule. Il était haineux de ne pas savoir, de ne pas comprendre. Il avait beau réfléchir, cela ne le menait à rien, juste dans un vide continu, blanchâtre et sans idées. Il tombait, il tombait et chaque mètre l’amenait encore plus sous terre. Il voulait croire en une seule chose : en Aaron. Mais encore une fois, il se sentait si damné de ne pas pouvoir l’aimer comme un frère, de ne pas pouvoir le protéger, veiller sur lui et lui donner toute l’affection qu’il méritait. Il avait besoin autant que lui de soutien et c’était bien là le problème. A la cité, ces deux êtres étaient si décharnés qu’il trouvait dans leur misère ce que l’autre avait besoin. Ici, c’était différent. Ils tentaient tous les deux de s’extirper d’un endroit où ils s’étaient enfoncés. Ils avaient trop espérés, trop crus. Une illusion dérisoire.

Le silence qui régnait dans l’appartement le rassura sur son idée qu’Aaron dormait. Seul son souffle transgressait cette atmosphère sans qu’il ne puisse en détecter un autre. Il ferma avec précaution la porte derrière lui puis appuya sur l’interrupteur. La lumière vive se projeta dans ses pupilles pour l’aveugler un instant avant qu’il ne batte des paupières et réussisse à voir la pièce. Seulement, ses lèvres s’ouvrirent avant de se refermer, ses iris se déplièrent avant de s’obscurcir et sa raison tourna subitement. Alors même qu’il s’attendait à observer une pièce déserte, il avait devant lui deux corps enlacés et qui n’était autre qu’Aaron, son meilleur ami et Ambroise, son ancienne meilleure amie. Le choc se décupla en plusieurs parties dans son esprit déraisonné. La rage, la jalousie de la soirée fut décuplée par le couple devant lui. Aaron et Ambroise. Les deux noms tournoyaient à une vitesse folle dans son âme. Il imprimait les lettres pour mieux pouvoir les déglutir. Ses pensées étaient en feux : il n’était qu’un brasier. Ambroise, c’était un souvenir qui lui avait appartenu, qui appartenait d’ailleurs à un passé que lui seul connaissait. Ce n’était pas les souvenirs d’Aaron, pas Ces souvenirs mais les Siens ! Ils avaient eu des histoires différentes, des passés opposés et jamais, jamais, ils n’avaient voulu les mélanger, les ajouter l’un à l’autre. Il était écœuré, une nausée violente qui montait jusqu’à lui. Il n’avait pas le droit de ramener Ambroise dans ses souvenirs alors même qu’il l’avait fait disparaitre il y a quelques semaines. Ils s’étaient retrouvés, ils s’étaient aimés puis haïs mais il avait écarté son souvenir, il l’avait enfoui avec les autres de peur que tout recommence. Il avait tant vécu de choses avec elle, il avait partagé tellement de choses qui s’étaient détruites lorsqu’ils s’étaient retrouvés. Là encore, il aurait aimé y croire mais encore une fois, il n’avait pas été capable de garder cet espoir avec lui. Il avait soufflé avec dédain sur la bougie et la cire des souvenirs avaient tellement coulé qu’il n’en restait plus. Il n’y avait plus rien, plus rien d’autres que des regrets, de la haine, des envies de tout détruire. Il avait voulu oublier, oublier, oublier à jamais ce qui devait être gardé. Aaron, c’était Aaron mais il ne lui avait jamais avoué toute son enfance et non, mélanger ce qui avait été le avant et le après n’arrivait à se concevoir dans son esprit. Il avait blessé sa fierté en offrant un amour et une protection futile à Ambroise et cela, il ne pouvait le faire partager. C’était deux mondes différents qui s’opposaient, deux mondes qui se critiquaient et ne pouvaient être ensembles. Surtout que Caleb savait pertinemment qu’Aaron n’aimait pas Ambroise. Seulement, peut-on coucher avec une personne que l’on déteste ? Les questions viraient si loin, dans les passés réunis, dans les souvenirs oubliés, dans les fragments de vie qui se recollaient. Il n’y avait rien à donner, rien à offrir à ce temps qui avalait ces visages, ces voix, ces gestes et ces paroles. Ce n’était rien, juste de la poussière, des minutes égrenés mais rien ! Caleb s’avança dans un geste raide, la bouche ouverte sur des mots qui n’arrivaient pas à couler. L’incompréhension. Il jeta son sac par terre et s’avança sans ne se soucier de rien vers les deux en bégayant :

« Merde, qu’est-ce tu fous dans les bras d’Ambroise ? Et… Tu m’expliqueras de surcroit pourquoi elle est … NUE ?! C’est quoi ce, ce, ce bordel ? »

Il en devenait si ridicule qu’il s’arrêta subitement, les bras en l’air, le visage perturbé par des émotions contradictoires. Doucement, vint alors le renflement de la rage, d’une jalousie si violente qu’elle l’étonna lui-même. Il ne comprenait pas, il cherchait une raison à tout mais il n’y en avait pas. Il n’y avait rien à expliquer ou même à comprendre. Il subissait toutes sortes d’envies de casser tous les objets de l’appartement sans pourtant de but apparent. Il voyait peut-être la confrontation même avec son passé et cette rencontre brutale après celle d’Anthony, ne faisait que le rendre violent. La chimère des souvenirs avec Ambroise déployait un tissu amère de voix et de mots emmêlés. « … sache que je te déteste. » Bien sûr. Tout le monde le haïssait, il était né pour ce sentiment. Glorieux, il savait s'en attirer tous les méfaits à chaque moment. Ses boucles brunes, ses lèvres avaient achevés les mots, comme si elle les mordait avant de les lui jeter. Un soupir, des larmes invisibles. Une enfance ruiné en quelques mots, en quelques secondes. Il avait joué avec elle, il avait su l'amener vers lui pour mieux la détruire parce qu'il voulait la protéger. Dérisoire. Ah donc, pourquoi avait-il laissé son esprit oublier tous ces souvenirs merveilleux ensemble ? Il se rappelait pourtant de chaque instant. Son regard se fixa un instant sur son visage, tenta d'attraper ses pupilles insondables qui ne semblaient pas comprendre la situation. Bourrés, ils étaient bourrés. Dans un geste automatique, Caleb vérifia automatiquement si l'appartement contenait des traces de drogue. Il avait tellement peur qu'Aaron revienne en contact avec la poudre blanche qu'il avait adopter quelques routines techniques. Il savait que les pires habitudes étaient les plus dures à faire partir. Leur corps n’absorbait plus de drogue mais leur âme encore si. Les souvenirs. Le brun était pourtant de plus en plus loin avec l'idée de la drogue : peut-être avait-il compris tout le mal qu'elle lui avait mené. Il n'était même plus capable de penser clairement, il n'était plus qu'un cadavre décharné et alors autant mourir. Seulement, ce qu'il détestait, haïssait par dessus tout, c'était le suicide. Méthode si lâche qu'il cracherait sur cette simple idée. S'il mourrait, ce serait fier pas misérable et haineux envers une vie qui n'avait plus de sens. Oui, il n'appréciait pas plus son quotidien qu'eux mais s'il était là, ce n'était surement pas pour rien. Il n'allait pas donner le privilège à la mort de le recevoir aussi simplement. Il attrapa un vase à la volée, cogna le mur et gueula :

« TU ES OBLIGE DE TE TAPER MON ANCIENNE MEILLEURE AMIE ? TU NE PEUX PAS TE TROUVER QUELQU’UN D’AUTRE À CULBUTER ? MAIS MERDE TU SAIS QUI C’EST POUR MOI QUAND MEME ! »

Il tournait en rond comme un chien blessé, les yeux fous tournoyant de part et d’autre de la pièce comme à la recherche de quelque chose d’invisible. Il sentait des courants le submerger, l’emporter bien au-delà de la raison. Ses lèvres jetaient des mots violents mais il ne comprenait pas le sens. Il cherchait toujours une raison à tout mais là, c’était le seul moyen de savoir ce qui allait se passer. Au fond, quelque chose allait tournoyer en lui, se fondre pour devenir enfin ce qu’il avait besoin d’être. Là, était là le cœur de lui-même, ce qu’il cachait, ce qu’il tentait de ne pas révéler. Caleb n’était pas comme vous ou moi, c’était une personne poussé sans cesse aux limites de la folie. Il avait besoin d’être différent, de ne jamais ressembler aux autres, de ne jamais être comme eux. Parce que depuis l’enfance, il se battait pour ne pas avoir cet effet d’apparence à tel point qu’il en était devenu paranoïaque. A force de voir du mal partout, à force de penser qu’il n’était qu’un être maudit, il veut aller au bout de cette traversée dans l’enfer. Parfois si loin, parfois si près, il en dessine des portes certaines avant de les noyer en lui. Puisqu’il est ce que lui sait, personne ne pourra le modifier. Il croit plus que jamais qu’il condamne les autres à une vie aussi misérable qu’a été la sienne. Pourquoi ? Peut-être n’étais-ce que quelques futiles remarques. Non, peut-être non. Non, peut-être qu’il a bien un cœur de raison à ce sujet. Il avait tellement touché le fond, il avait tellement été emmené en bas par sa mère. Elle le dénigrait, elle le haïssait, elle crachait sur celui qu’il était alors comment peut-il garder de l’espoir alors qu’on le lui a toujours détruit ? Son âme, sa personne n’est surement pas assez forte pour résister alors qu’il fait croire qu’il est capable d’ériger des forteresses pour se protéger. C’est faux, si faux. Il n’est que faible, abandonné, lamenté sur lui-même. Il cache ses failles en en inventant d’autres. Il cache ses problèmes en s’en créant d’autres plus raisonnables. Il a toujours fait cela, il a toujours gardé ses distances. Un grand vide avec sa propre vie, comme simple visiteur qui constate les dégâts. Il se retourne vers Aaron, s’approche de lui, l’expression beaucoup plus calme mais résignée d’une colère froide, le regard planté dans le sien avant de lui cracher :

« Tu fais toujours ce qu’il faut pas faire ! Tu ne sais réfléchir aux conséquences de tes actes ? Ambroise, non, c’est moi, c’est une part de mon passé, tu peux pas tout faire revenir aussi simplement que ça ! Tu peux pas tout faire remonter à la surface en une soirée alors que j’avais réussi à oublier son souvenir, à renier bien loin tout ce qu’on s’était fait et dit. »

Il se rendit compte néanmoins de la présence d’Ambroise qui devenait plus que gênante et perturbante pour lui qui ne savait plus où il en était. Il lui lança un regard noir qui la convainquit de prendre ses affaires et de partir avant d’avoir dit son mot. Il claqua violement la porte derrière elle avant de retourner affronter Aaron. Il cherchait son regard pour se comprendre lui-même. Il cherchait ses pupilles pour savoir où il en était. Il cherchait ses iris pour savoir la source de sa rage. Il tentait de comprendre vraiment la source du problème qui le perturbait mais cela lui semblait impossible tellement tout semblait emmêlé. Il avait l'impression d'être au bord d'un grand pas et il ne comprenait pas ce qu'il devait faire, il ne comprenait pas ce qu'il voulait. Ne voulait pas l'accepter. Ne pouvait venir à cette idée. Il détourna la tête, s'adossa au mur et poussa un soupir. S'il n'on naissait d'un préjugé né d'une préjudice. Il était la personne toujours non désiré. Il se demandait toujours comment Aaron pouvait le supporter. Pourrait. Avant, encore, il avait pu lui apporter une protection, du rire dans des moments déprimants mais maintenant qu'était-il ? Plus rien. Il se demandait de plus en plus quand Aaron allait partir. Il était sur et certain que cela allait arriver. Peut-être la peur qu'il ressentait aussi violente que sa colère venait de là. Peut-être savait-il qu'il y a parfois des choix à faire. Peut-être. Si tout allait changer, ne savait-il rien ? Si bien sûr.

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