Canadian Belinghton
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

Partagez | 
 

 Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ivy. L Harrison
« La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps. »

Ivy. L Harrison

♕ Messages : 148
♕ Célébrité : Mélanie Laurent
♕ Age du personnage : 21 years.
♕ Filière : Scientifique.

yop l'évènement ♞
♕ Carnival Games:
Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Left_bar_bleue0/0Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty_bar_bleue  (0/0)

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty
MessageSujet: Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)   Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) I_icon_minitimeMer 5 Sep - 17:06

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)

C’est un samedi. Un de ces samedis où vous avez prévu une sortie entre pote mais qui est finalement annulé à cause du mauvais temps. Un de ces samedis où vous vous ennuyez devant votre télévision parce qu’il fait moche. Un de ces samedis où vous déprimez. Principalement à cause du mauvais temps. Ou bien un de ces samedis où vous riez. Parce que l’eau, la pluie vous fait rire. C’est un samedi. Et il fait moche. Très moche.

« - Mais elle va se fermer cette putain de voiture, oui ! » Elle jurait. Jurait contre cette foutue voiture qui date des années 90. Autrement dit clairement plus aux normes américaines. Elle se demandait encore pourquoi elle avait achetée cette voiture. Cette foutue voiture cabriolée à la couleur jaune poussin ! Certes, quand elle l’avait vue ça avait été un coup de cœur. Mais vraiment ! Vous savez quand vous passez devant une vitrine et qu’un objet retient votre intention. Et là vous vous imaginez déjà en sa possession. Vous rêvez. Vous entrez. Vous demandez le prix. S’il coûte cher ce n’est pas grave, c’est un coup de cœur ! Alors vous ressortez, heureux de votre achat. Puis deux mois plus tard vous êtes là à jurer, pester contre l’objet que vous avez voulu. C’est exactement ce qu’il se passait là. Elle s’énervait contre la bagnole. Elle répétait les mêmes gestes : ouvrir la porte. Claquer la porte. Mettre la clef. Fermer. Blocage. Ouvrir la porte. Fermer la porte. Mettre la clef. Fermer. Blocage. (…) Rien à faire. La voiture ne se fermait pas. Et il pleuvait. Des torrents. La jeune femme était déjà trempée et elle ne pouvait pas laisser sa voiture sans surveillance qui plus est ouverte ! Elle s’énervait encore. Jurant contre sa voiture. Les quelques personnes présente dans la rue la regardait. Ils la regardaient s’existait sur la voiture. Personne ne venait l’aider et tous la regardait comme-ci elle était folle. Ce qui la rendait encore plus folle de rage. Elle poussa un cri de colère et se retourna vers les passants. Les poings sur les hanches elle leur lança d’une voix hostile :

« - Hé bien quoi ?! Qu’est-ce que vous regardez comme ça ?! Du vent ! Putain ! » Elle leva les bras, désespérée et recommença les mêmes gestes : Ouvrir la portière, claquer la portière, mettre la clef, tourner, blocage. Ouvrir la portière, claquer la portière, mettre la clef, tourner, blocage. Cette fois ce fut un grognement qui sortit de sa bouche. Elle fronça les sourcils en regardant sa clef, l’examina attentivement sous tout les angles. Déposa son regard sur la serrure de la portière. Puis de nouveau sur les clefs. Elle poussa un soupire de colère contre elle-même ! Mon dieu ! Qu’elle était conne ! Depuis tout à l’heure elle essayait de fermer la voiture avec la clef de sa boite aux lettres ! Elle chercha sur son trousseau de clef la bonne clef et la trouva ! Elle brandit la chose comme un trophée et inséra la clef dans la serrure. Elle essaya d’ouvrir la porte et… Miracle ! La voiture était fermée ! Sa gaieté fut de courte duré en voyant qu’elle était trempée jusqu’au os. Elle poussa un soupire, chopa le parapluie qui gisait à ses pieds et remonta son sac lui aussi mouillé sur son épaule. Elle tourna des talons et se mit à courir pour échapper au ciel capricieux. Elle alla trouver refuge dans un bar encore ouvert. Quand elle ouvrit la porte, une cloche sonna…

La première chose qui l’accueillit ce fut la chaleur. Le bar était chaud. A une température agréable qui la réchauffait lui provoquant des frissons. Avec cette température, elle allait sécher plutôt rapidement. La deuxième chose qui l’accueillit ce fut les couleurs chocolats et doré. Les couleurs étaient agréables et donnait une impression de confort extrême. Chaleureuses, réconfortantes. Bref, le bonheur. De plus les meubles étaient en bois recouvert d’une fine couche de vernis pour les protégés mais qui faisait tout leur charme.
La troisième chose qui l’accueillit ce fut le sourire du barman. Un sourire amical, chaleureux. Puis, il fallait le dire, le garçon était plutôt mignon. Il était blanc de peau enfin légèrement bronzé par les journées ensoleillés qui avait fait. Une coupe courte avec du gel sur ces cheveux noirs pour faire une sorte de mini crête. Des yeux en forme de bille de couleur noisette mais qui semblait exprimer beaucoup de chose. La jeune femme ne lui donnait pas plus de trente ans. Il n’avait pas beaucoup de ride mais de jolie pommette qui se révélait quand il souriait ou rigolait avec ses clients. La blonde lui rendit son sourire et se frotta le bras pour faire cesser ses frissons et alla s’asseoir au comptoir du bar pour faire plus ample connaissance avec ce charmant monsieur mais sur tout pour boire un chocolat chaud. Elle posa donc ses fesses sur un tabouret en hauteur lorsque l’inconnu-barman lui parla :

« - Qu’est-ce que je peux vous servir ? » Ivy lui fit un sourire amical et joua avec ses cheveux trempés se servant de sa chevelure comme tactique de drague… Sauf que cette tactique marche uniquement quand les cheveux sont secs et beau. Or ceux de Willow était trempé et peu glamour. Elle grimaça en se rendant compte légèrement honteuse mais le cacha par un sourire aimable. Elle plongea ses prunelles vertes dans ceux noisette du jeune homme et lui répondit d’une voix mélodieuse :

« - Un chocolat chaud, s’il vous plait ! » l’homme lui fit un sourire amusé et alla préparer son chocolat chaud tout en continuant à bavarder avec ces autres clients et à les servir. Au bout de plusieurs minutes il réapparut devant elle et lui fit glisser le chocolat en lui disant un Hé voilà et de lui donner la note. Il partit reprendre ses occupations sans jeter de coup d’œil vers la jeune femme blonde trempée. Ivy poussa un soupire légèrement exaspéré par ce manque d’intention et posa ses mains en coupe autour de la tasse. Elle les enleva rapidement, se brûlant. Elle grimaça puis remit ses mains autour de la tasse et son corps fut secouer par des spasmes. La chaleur se répandait dans son corps la réchauffant. Elle ferma les yeux pour se détendre et s’imagina dans un lieu chaud. C’est-à-dire en Australie. Elle frissonna et sourit en imaginant un kangourou. Elle ouvra les yeux et cligna plusieurs fois pour retrouver une vue agréable et porta à ses lèvres le liquide brûlant. Elle manqua de recracher le chocolat en constatant qu’il était vraiment trop chaud mais se força à l’avaler se brulant la gorge. Elle grimaça. Elle décida de laisser refroidir le chocolat avant de le boire et sortit son téléphone de sa poche pour envoyer quelques sms. Autrement dit pour tuer l’ennuie. Elle alla dans son répertoire, sélectionna quelques personnes puis écris dans le champ texte : ‘Coucou ! Comment vas-tu ? ( :’ Elle envoya le message. Elle feuilleta son téléphone, regardant ses photos et sourit en se rappelant des souvenirs. Elle quitta l’album et rangea son téléphone ne voulant pas être nostalgique. Elle toucha ses vêtements pour savoir s’il commençait à sécher et fut satisfaite de constater que oui. Elle s’ennuyait. A mourir. Elle s’étira puis appela le barman. Lorsque celui-ci arriva devant elle, elle lui demanda :

« - Je pourrais avoir un whisky ?...
- Mais vous avez pas fini, mademoiselle.
- Besoin d’un remontant…
»

Le barman ne rajouta rien et sortit un verre puis la bouteille de whisky et lui versa l’alcool avant de lui tendre le verre. La blonde l’attrapa et le but cul sec. Lorsque que la cloche d’entrée résonna signalant que quelqu’un venait d’entrer.




Dernière édition par Ivy. L Harrison le Mer 5 Sep - 17:33, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Caleb K. Ryker

Blood in the dust.

Caleb K. Ryker

♕ Messages : 382
♕ Célébrité : Aaron Johnson
♕ Age du personnage : 22 ans
♕ Filière : Filière S&E

yop l'évènement ♞
♕ Carnival Games:
Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Left_bar_bleue0/0Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty_bar_bleue  (0/0)

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty
MessageSujet: Re: Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)   Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) I_icon_minitimeMer 5 Sep - 17:24


drinking to forget

C’était un samedi qui aurait pu commencer bien mais dont l’aube déjà grise et menaçante bousculait vos projets de la journée. C’était une de ses jours où vous n’aviez rien demandé et qui se devait se finir en cauchemar. Le jeune homme s’était décidé à se lever tard, pour profiter de ce qu’il appelait son « crépuscule de repos » qui environnait vers le midi et qui lui rendait le sommeil perdu durant la semaine, cause à ses insomnies. Enveloppé dans ses draps, la bouche entrouverte sur l’oreiller, les boucles ramenés en une masse informe, il avait été réveillé tôt par un homme – enlevons les grossièretés – devant nettoyer les environs et ainsi enlever les encombrants. Rageur, il avait fermé la fenêtre alors qu’il suait déjà de chaud et tenta de rattraper les minutes perdus. D’abord en vain puisque son attende dura une heure ou plutôt la contemplation du plafond : les rides nerveuses blanches qui formaient des creux et des boules pour former son toit. Plus tard, le sommeil atteignit ses paupières et il sombra de nouveau dans cet après sans rêve où la perspective de noir devenait immense, reprenant des flashs de mémoire et de regrets. Vers onze heures, il se força à prendre une rapide douche, enfila des habits et après un repas, quelques occupations inutiles qui lui prirent plusieurs heures, il décida, sur un coup de tête, sortir prendre de l’air. Referma la porte, entendit distinctement le claquement et jura pendant un quart d’heure en se rendant compte de sa méprise : pas de portable, pas de clé et seulement un portefeuille coincé dans une poche (coup de chance de la journée). Seulement, malgré ces désagréments plutôt gênants puisqu’Aaron ne devait pas revenir avant le lendemain, il voulut sortir mais réfléchit au dernier moment au temps orageux qui l’attendait dehors. Une pluie accueillit ses pensées alors qu’il sortait de l’immeuble : une salve d’eau coula dans sa nuque puis dans ses cheveux. L’heure qui affichait les quatre heures environnants lui permirent de réaliser qu’il était non seulement à la porte mais incapable d’aller chez un ami. Il devait donc se décider à trouver un motel alors qu’il détestait par-dessus tout ce genre d’endroit qui par leur misère, lui rappelait avec empressement tous les endroits où il était allé. Des caves des drogués ou pièces les plus sombres de l’orphelinat. De ses clients à Leddy. Des comparaisons plutôt étonnantes mais qui trouvaient bon nombres de points communs : leur tristesse, leur misère. Dans un monde où une partie de la population vit sans se soucier vraiment de rien, un humain peut-il survivre à des épreuves auquel les autres ne sont pas confrontés ? Caleb avait plus d’une fois dépassé les limites ou du moins, vu des gens le faire. Dans l’orphelinat, les suicides étaient fréquents et il avait été obligé à deux reprises de dénouer les corps baignés par le sang des amis de Leddy. Puisqu’on ne peut plus supporter ces journées sans goût, puisqu’on ne peut plus résister au seul endroit où on ne sentira plus rien où on ne pensera plus à rien. La mort nous tend ses bras, sa mélodie résonne à nos oreilles : on bascule parfois dans le vide pour ne plus écouter les horreurs qu’on se répète chaque jour. C’était dans ces moments où l’hésitation prend le dessus, où nous laissons passer les futilités avant le reste. Vingt minutes plus tard, il arriva dans une réception pour s’attribuer une chambre. Trempé jusqu’au os, il voulait cependant ressortir au plus vite. La chambre à l’odeur moite et moisie, offrait une vue pittoresque que l’on ne pouvait presque pas apercevoir du aux volets dont le loquet était bloqué. Un maigre filet de lumière chauffait les draps couleur moutarde du lit. Les tables de chevet, pourtant attirèrent l’attention du jeune homme : un livre y était déposé. Fidèle à lui-même et sachant qu’il ne le lirait pas, il attaqua le dernier chapitre.

Eut une violente nausée.

    Fragments de vie par Ivana Bendji.

« Cher lecteur, chère lectrice, dans tout livre, n’attendons-nous pas et ne regrettons-nous pas que la fin arrive ? Ce dénouement prochain qui rendra à jamais ces pages blanches et vides. L’histoire n’en n’est plus une, les personnes expirent leur dernière bouffée alors que le point finale marque de son encre, la pureté de la feuille. Après tous ces chapitres à vous dévoiler ma vie, mes erreurs, mes regrets, mes amours, mes peines et tout ce qui m’a suivi, ne soyez pas étonné de ce qui suivra. Longtemps, j’ai cherché, peut-être que j’ai mis plus de temps à chercher qu’à écrire mon roman, pour écrire cette fin-là. Ce fut finalement une scène qui se déclencha dans ma mémoire : une scène qui en fait, résume tout ce dont j’ai essayé de vous faire percevoir de moi dans ce livre […].
Cette scène se passe bien avant les autres. Ne la situez pas dans le temps, elle dura pour moi toute une vie. Ce jour-là, il était 7 heures lorsque je sortis en trombe de l’appartement de l’homme que j’ai aimé et qui fut, souvenez-vous, l’un de mes plus grand regret, dans. Enfouissant précipitamment mon sac dans le coffre, je me glissai sur le siège avant et actionnai d’une main habile, la clé de contact. Le moteur toussota avant que je ne m’engage sur les grandes avenues de Londres, respectant avec difficulté les limites de circulation. Mon cœur tambourina ma cage thoracique de son plus fort battement pour me faire comprendre l’urgence de la situation présente : depuis maintenant deux heures, ma fille Justine devait attendre sa mère devant l’école. Etant alors dans une situation critique entre mon travail et mon mari, j’avais pu oublier ma fille, ce que je ne pourrai me pardonner durant de longues journées. Jonglant entres les voitures et les cars, j’arrivai à attendre avec peine le haut grillage sombre de l’école primaire. Je ne peux pas dire que j’appréciais particulièrement son établissement : la directrice était à la limite de la politesse et ces regards dédaigneux avaient finis par me taper sur les nerfs. J’avais néanmoins réussi à me faire convaincre par le père de mes enfants qui jugeait cette école respectable vue le niveau plutôt bourgeois des parents des élèves. Je tapais nerveusement sur le volant, ne me décidant pas encore à sortir de la voiture. Il faudrait assumer le rôle de mère devant la directrice exaspéré, tentait de recoller les morceaux avec Justine et essayait d’oublier le visage de l’homme qui hantait ses esprits. Je claquai la portière d’un coup brusque mais m’arrêtait pantelante en ne voyant personne sur le trottoir d’en face. Fébrilement, je sortis mon portable, de peur qu’il ne soit arrivé à ma petite fille. Un appel du père et un message violent et froid m’amena à l’évidence qu’elle devait être avec lui. Lui ne l’oubliait pas, disait-il, disait-il …

Ces moments tiennent à ces quelques secondes. Si le père de mes enfants n’était pas allé la prendre, je serais passé sans voir la petite silhouette frêle sur le trottoir. Si je ne m’étais pas arrêté, sous le coup de l’énervement. Si je n’avais pas relevé mes yeux. Pourquoi cette scène me marqua tant ? Je ne pense pas être capable de vous l’écrire comme je l’ai ressentie mais je vais essayer. Je disais donc : j’écoutais avec appréhension le message lorsque je relevai les yeux vers l’ombre incertaine d’un enfant de six ans, frêle et gringalet, une tignasse brune emmêlé de boucles qui tombaient sur son front et des yeux captivants d’un vert tendre. Sans réfléchir, je m’avançais vers lui. Cet enfant, j’avais du l’apercevoir quelque fois, toujours accompagné de sa meilleure amie, une jolie brune au visage doux mais décidé. Cet enfant, j’étais passé sans le voir, sans jamais le voir pourtant ce soir-là, je ne le vus jamais autant. Cet enfant, il me semblait qu’il portait un nom différent, peut-être Jared ou Caine. Je m’avançais vers lui, vers son visage renfrogné, ses traits d’innocence, cette bouche encore d’enfant. Ma voix me parut tremblante lorsque je chuchotais à celui que je reconnais comme Caleb : « Ta mère n’est pas venu ? ». Dans ces moments-là, on s’attend à des larmes ou à des cris de peur ou même un besoin de réconfort. Le prochain détachement qu’afficha l’enfant suffit à me choquer pendant de longues minutes. Cette voix que l’on aurait crue mignonne, inoffensive, acheva d’une voix noire : « Ce n’est pas la première fois. » Son souffle me percuta lorsqu’il ajouta encore : « C’est mon anniversaire. » Je cherchai une logique dans ses propos. Si c’était son anniversaire, sa mère devrait être là alors, ne pas oublier justement puisque ce jour était différent. « Elle n’aime pas que je grandisse. » On aurait dit qu’il m’expliquait, qu’il comprenait que je ne puisse pas comprendre. J’allais bien entendu dire un mot, un mot rassurant lorsqu’une main s’approcha de l’enfant pour l’attraper. Cette femme qui m’apparut brusquement, était sa mère, je n’en doutais pas. Belle, élégante, sûre d’elle, un sac Vuitton, une veste en daim ourlée de noir, un chignon fait rapidement pour mettre en valeur ces cheveux pralinés. Une femme dont tout le monde peut envier son apparence. […] Alors que l’enfant s’éloigna avec elle, je rencontrai son regard. Je ne rencontrais jamais plus tard un regard qui ne me bouleversa autant. Un mélange de désespoir mais cette peur … Cette peur immense, débordante, cette envie de fuite, cette poursuite et cette chute en avant. Un appel au secours. Un appel à l’aide. Un appel pour qu’on l’arrache à la vie. M’aurait-il dit qu’il voulait mourir, aurais-je été étonné même venant d’un enfant si jeune ? Non. Ce regard valait toutes les peines du monde. Il savait qu’il n’allait avoir aucune vie.
Pourtant je n’ai rien fait. Et personne ne fera rien. Inversez-les rôles. Imaginez-moi petite fille avec cet appel : « Pourquoi moi ? Pourquoi moi ? »


Il fixait le sol de la chambre avec une rare nervosité. La soudaine pression qui vibrait à ses tympans, agrémentait avec soin sa migraine montante. Ses doigts se dépliaient dans un tic répétitif et purement inutile, sur la couverture du livre dans le but de supprimer les bouffées d’angoisse qui montait dans son esprit. Rarement, il n’avait au tant besoin de nicotine, de drogue, d’air, de liberté, de besoin de briser les limites. Dans ces soudaines crises d’angoisse, il s’arrangeait toujours pour oublier le reste, pour s’enfermer dans un bocal. Seulement, il était purement bloqué et dans l’impossibilité de recommander de la drogue. Ses souvenirs étaient remontés à la surface aussi simplement que s’il se noyait. Pourquoi cette comparaison invraisemblable ? Puisque les images du souvenir évoqués dans le livre étaient les siennes, il se rappelait avec détail la moindre seconde de cette journée. Cependant, cette retournée en enfer le faisait sombrer un peu plus. Dans un sens, il faisait renaitre des instants afin de mieux les détruire pour lui-même. Il aurait aimé brûlé vif pour effacer ces paroles, pour effacer les flashs qui revenaient. Ce n’était pas tant ce qu’il avait dit qui le choquait – il avait été habitué à rester devant l’incompréhension des autres. En effet, lors de l’anniversaire de son enfant, on lui offre des cadeaux, on le couvre de sa tendresse. Caleb était plus puni que récompensé. Il grandissait, ce qui était pour sa mère un gage de vie et ce qu’elle désirait n’était autre que sa mort. En grandissant, il réfléchissait aussi plus et pouvait donc mieux parler avec sa mère. Non, ce n’était pas celui qui remuait sa conscience la plus noire. C’était plutôt le regard que portait la femme sur lui. Le regard qu’elle portait sur le regard qu’il lui avait lancé. Avait-il tant désiré s’enfuir ? Avait-il donc eu tous ses sentiments en lui ? L’impact que vous portez sur les autres est surement plus important qu’autre chose. On ne vit qu’avec le regard des autres. N’est-ce pas notre pire désespoir lorsque le regard de notre amant s’éloigne ? N’est-ce pas notre pire fureur lorsque le regard de nos amis se durcit ? N’est-ce pas notre plus grande horreur lorsque le regard de nos parents se ternit de dégoût ? Personne n’est indépendant. Nous sommes tous dépendants de la vie des autres, quoique nous puissions dire. Nous ne pouvons être solitaires, aveuglés par le silence. Nous attachons toujours de l’importance au fait d’attirer une seule seconde le regard. Nous attendons d’être désirés, aimés, enviés. Nous sommes humains encore et encore. Cela, même des années ne pourront le changer. Il courut entre les murs. Il courut entre ses souvenirs. Il courut sous la pluie. Il se trempa de nouveau malgré la douche qu’il avait reprise. Il avait besoin d’oublier, de s’oublier et il n’y avait pas d’autre moyen que de boire. Il s’engouffra dans le premier bar venu et tomba sur le premier siège du comptoir. Il ne chercha même pas le regard des autres, il leva simplement la main lorsque la voix d’une jeune fille détonna près de lui :

« - Je pourrais avoir un whisky ?...
- Mais vous n’avez pas fini, mademoiselle.
- Besoin d’un remontant… »


Il souleva ses paupières assombries et observa non sans attention la silhouette féminine qui se dégageait près de lui. Des cheveux blonds mouillés éparpillés sur son cou, des yeux rehaussés de belles couleurs, il aurait pu lui trouver du charme. Cependant, n’était pas vraiment attaché à mater de jolis visages dans cette journée merdique. Plutôt en attendre de pouvoir se noyer dans les brumes de l’alcool. Il rattrapa donc le serveur d’une main et le jaugea d’une voix froide :

« - Moi aussi … Je voudrais bien un whisky. »

En voyant le soupir exaspéré du serveur ainsi que son coup d’œil critique, Caleb attaqua donc :

« - Si vous aviez une journée aussi misérable que la mienne, vous ne me jugeriez pas ! Et puis le client est roi alors bougez-vous le cul, je vous en prie ! »

Il ne s’attarda pas une seconde sur ses propos. Il était déjà suffisamment déboussolé par le livre, et la journée tout entière. Il devait être plus de 6 heures maintenant et la pluie n’était toujours pas arrêtée. Finalement, après ces manières bourrues, il se décida à tourner la tête vers la jeune femme, sourit et ajouta d’une voix de confidence :

« - Vous n’êtes pas dans le même cas que moi ? »

La première gorgée de la boisson lui redonna un regain d’énergie. Le sourire aux lèvres, il se décida à penser à autres choses. C’était seulement presque impossible. Les idées noires revenaient en masse et semblaient tournoyer tout comme le liquide ambrée qui avait échoué dans son verre.

© fiche créée par ell

Revenir en haut Aller en bas
https://canadian-belinghton.forumgratuit.org
Ivy. L Harrison
« La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps. »

Ivy. L Harrison

♕ Messages : 148
♕ Célébrité : Mélanie Laurent
♕ Age du personnage : 21 years.
♕ Filière : Scientifique.

yop l'évènement ♞
♕ Carnival Games:
Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Left_bar_bleue0/0Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty_bar_bleue  (0/0)

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty
MessageSujet: Re: Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)   Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) I_icon_minitimeMer 5 Sep - 17:46

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)

Le liquide descendait doucement dans sa gorge lui brûlant légèrement le gossier. Le goût âpre de l’alcool réveillait les sens de la blonde. Elle demeurait silencieuse devant son verre qu’elle tournait et retournait pour s’occuper les mains et déposa un rapide coup d’œil vers le chocolat qui bouillait encore. Elle posa sa paume sur la tasse toujours chaude et poussa un soupire d’impatience puis d’écœurement. Elle n’avait soudainement plus envie de chocolat chaud pour la réchauffer mais d’alcool pour la remonter. Ses prunelles bleues suivaient chaque déplacement du serveur. Même s’il semblait se désintéresser d’elle, elle, elle n’avait aucune envie de se désintéresser de lui. Ainsi elle le regardait se mouvoir. Il discutait tranquillement avec une jeune femme qui devait avoir la quarantaine. Elle était brune avec des cheveux courts coupés à la garçonne et était habillé dans un corset. Plutôt chic comme habit pour trainer dans un bar. Ivy leva un sourcil légèrement surprise et remarqua rapidement le sourire qui trônait sur le visage du serveur. Leur discussion était joyeuse et elle pouvait voir d’ici qu’ils se connaissaient, qu’ils étaient proche. Elle se renfrogna et reporta toute son intention sur son chocolat chaud. L’odeur qu’il dégageait aurait put être alléchante mais c’était tout le contraire. Ca lui provoquait des hauts le cœur mais elle ne disait rien et touilla et retouilla son chocolat guère ravie.
La cloche avait sonné quelques instants plutôt mais elle n’y avait pas fait attention. N’avait pas prit la peine de regarder qui venait d’entrer dans le bar chaleureux. Non, elle était trop occupé à épiée le jeune homme qui l’ignorait toujours. Chaque tentative qu’elle faisait pour attirer son intention était veine. Il était tout simplement absorbé par la discussion qu’il menait avec l’autre brune vieille. Lorsque la voix d’un homme plutôt proche sonna dans le bar demandant lui aussi un whisky, tout les semblants espoirs d’Ivy reprirent vie. Le serveur arrêta sa discussion et alla vers son client pour lui servir son verre.

« - Si vous aviez une journée aussi misérable que la mienne, vous ne me jugeriez pas ! Et puis le client est roi alors bougez-vous le cul, je vous en prie ! »
Ivy restait muette face à l’agacement de l’inconnu qui s’impatientait déjà. Elle se nota de ne pas lui parler légèrement stupéfaite par un tel comportement. Elle en profita que le serveur soit à côté pour lui demander un autre verre. Celui-ci la regarda pendant un long moment sûrement hésitant avant qu’elle rétorque violement comme l’avait fait son « voisin » :

« - Vous voulez que je vous sers le même discours que lui, ou quoi ? »

Le serveur poussa un long soupire avant de lui resservir un verre puis sous sa demande un deuxième avant de repartir discuter avec sa « minette ». Ce garçon ne lui plaisait plus tant que ça. Elle se mit à bouder dans son coin lorsque son étrange « voisin » lui adressa la parole :

« - Vous n’êtes pas dans le même cas que moi ? »

Pourquoi lui parlait-il ? C’était la question à cent mille dollar. Non vraiment elle ne voyait pas pourquoi il lui parlait. Elle n’avait pas envie de lui parler, elle. Puis sa question était – faut le dire – vraiment étrange. Comment pouvait-elle savoir de quoi il lui parlait ? Dans quel cas se trouvait-il ? Elle le dévisagea longuement. Elle le trouvait plutôt mignon avec sa tête enfantine. Il faisait innocent mais c’est bien souvent ceux qui font « pure » qui ne le sont pas. Elle tourna son corps se retrouvant face au jeune homme. Son verre de whisky dans une main elle avala une gorgée du liquide ambrée qui lui faisait déjà tourner la tête. Elle ne résiste pas à l’alcool. Deux-trois verres et pouf la voilà saoule. Elle plisse légèrement les yeux. Après tout si son serveur ne s’intéressait pas à elle pourquoi continuait à faire une fixation sur lui ? Alors que juste à côté se trouve un homme bien plus jeune et bien plus craquant que l’autre. Mais moins responsable. Tant pis pour ses bonnes résolutions. L’effet de l’alcool commençait à faire son effet. La tête lui tournait doucement et elle avait cette impression d’être invincible et de pouvoir faire… pleins de choses. Elle fit un sourire amical au brun puis après avoir bu une gorgée de sa boisson prit la parole :

« -Vous vous appelez comment ? »

Ainsi elle balayait d’un geste de la main la question précédente de l’inconnu la remplaçant par une autre. Elle avait envie de s’amuser. De rire. De rire à gorge déployée. Ahhhh…. La pluie.




Revenir en haut Aller en bas
Caleb K. Ryker

Blood in the dust.

Caleb K. Ryker

♕ Messages : 382
♕ Célébrité : Aaron Johnson
♕ Age du personnage : 22 ans
♕ Filière : Filière S&E

yop l'évènement ♞
♕ Carnival Games:
Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Left_bar_bleue0/0Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty_bar_bleue  (0/0)

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty
MessageSujet: Re: Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)   Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) I_icon_minitimeMer 5 Sep - 17:55


speak spoke spoken

Il sentit le liquide doux parcourir sa tranchée, tout en laissant un goût amer et une chaleur intense qui lui remuait l’intérieur. Il n’avait jamais particulièrement apprécié ce goût sec et impur mais plutôt la sensation d’une trace qu’il laissait derrière lui. Après tout, il le savait bien, on ne buvait pas parce qu’on aimait mais parce qu’on voulait se saouler. Boire pour mieux se fondre dans les effluves de l’alcool. Les brumes qui montaient de la boisson englobèrent vite sa raison si bien que ses yeux se troublèrent un instant avant de retomber sur leur plan initial : le verre et le liquide mordoré qu’il arborait. Ses pupilles se rétractèrent puis épousèrent la couleur transparente et aux reflets dorées qu’il distinguait plus nettement au fur et à mesure que son esprit effaçait les premiers symptômes de sa descente. Le seul véritable problème pour le jeune homme, c’est qu’il tenait l’alcool. Ce n’était pas un verre ou deux mais plutôt le triple pour que cela fasse effet. Cependant, il avait arrêté d’aller aussi loin puisque le résultat était des plus affreux : il ne se reconnaissait plus, riait à gorge déployé, pouvait faire tout ce qui lui passait par la tête et était alors dans un état proche de l’effet que lui faisait la drogue. Il n’avait donc aucune envie de refaire le même schéma qu’avec la poudre blanche : en prendre un peu, puis de plus en plus pour finalement ne plus pouvoir s’en passer. Pourtant, cette soirée-là, il n’avait plus envie de penser à ces conseils ridicules, à se donner des limites. Il voulait oublier, effacer, gommer, faire disparaitre tous les autres souvenirs. Sa gorge demandait de nouveau de la boisson, son esprit s’embrumait doucement mais surement jusqu’à ce que le plafond prenne des teintes insoupçonnés de rose avant de retomber dans sa couleur habituelle. Le brun passait d’abord son temps à se morfondre dans les souvenirs, à ressasser encore et encore les mêmes images et surtout, à attendre que l’alcool fasse effet. Ensuite, sa mémoire passait au jet d’eau froide : les voix, les visages fondaient pour disparaitre. Il leva une dernière main pour avoir la bouteille juste à côté de lui et continua de boire. La voix de la jeune femme produisit un son étrange de fond qu’il mit longtemps à identifier comme une phrase. Ah. Elle était là. Il posa sur elle un regard vague et fit la moue avant de détourner les yeux. En fin de compte, il n’avait aucune envie de passer la soirée avec quelqu’un et encore moins avec une jeune femme. Il risquait de se laisser attirer en quelques secondes, sous les effets de la boisson, et son âme refusait un nouvel écart. Il était bien trop occupé par d’autres personnes … Le désir peut être trompeur. Il vous fait y croire, vous pousse à aller de l’avant mais là dite minute avant, vous fait comprendre que vous ne voulez en aucun cas, la personne en face de vous. On se laisse prendre au jeu tel de naïf enfant.

« -Vous vous appelez comment ? »

Les mots de la jeune femme se bloquèrent dans son esprit. Son nom, son prénom, son identité. Il grimaça, il allait devenir paranoïaque à force de toujours croire qu’on lui voulait du mal. Il l’était déjà, il le savait – le mensonge faisait cependant parfois comme un antidouleur. Il hésitait à répondre. Ce n’était pas tant la question qui le gênait mais plutôt la perspective qu’il n’allait jamais en finir. Il se sentait pourtant ridicule : c’était lui qui avait commencé à lui parler. Il versa doucement le liquide dans un autre verre et le but dans un dernier coup. Après avoir fermé les yeux, il sentit son ventre se tordre et ses pensées se firent plus incohérentes. Le liquide parcourut une dernière fois sa gorge avant qu’il ne puisse ouvrir les lèvres pour répondre :

« Caleb Ryker. Je me dois de vous demander aussi votre joli prénom, demoiselle, n’est-ce pas ? »

Sa voix, sans qu’il le fasse exprès, était devenue ironique, railleuse tout en étant dragueuse. Il commençait, il le savait, à ne plus contrôler ce qu’il faisait. Il aurait surement la chance de ne pas être de très mauvaise humeur puisque soudain, la vision des choses lui paraissait plus optimiste, meilleure. Tout était possible : cette pensée résonnait avec les autres mais s’amplifiait considérablement contrairement à toutes les autres résolutions ridicules qu’il avait prises. Il ne voyait plus sa journée du mauvais côté mais plutôt du fait qu’il était maintenant en bonne compagnie et bien décidé à profiter. Profiter de cette vie sublime qu’on lui avait offert, de ce pouvoir de respirer, de rire, de sourire, de parler aux autres. Le soleil, était encore présent dehors mais la lumière faiblissait à vue d’œil. Le jeune homme perdit la notion des heures soudainement comme si une vague engloutissait littéralement ses repères. Le serveur prenait un sourire machiavélique à force de voir les deux en train de sombrer. En effet, Caleb n’était pas le seul – la jeune blonde semblait elle aussi avoir depuis longtemps dépassé le stade de « bourrée ». Lui, il ne comptait plus les verres. Sept, huit ? Plus ? Il n’aurait su dire, il voyait juste le liquide monter et descendre sans que rien puisse changer le cours des choses. Ses mains agrippaient le verre, l’amenait jusqu’à lui avant de le verser au coin des lèvres. Les expressions qui passaient sur son visage, avaient été contradictoires : du déprimé à la recherche d’une vie inconnu, il avait maintenant des traits réjouis même si ses pupilles trahissaient son état brumeux. Il retournait la situation dans tous les sens pour chercher ce qui allait se passer ensuite. Il était sous l’effet de la boisson, ne comprenait plus rien et après ? Il allait s’écraser par terre, le visage frappé contre le béton, à maudire la sensation vaseuse qui le prendra alors si son corps refuse une autre partie. Vomir n’était pas l’un de ses plus grands soucis mais il détestait la sensation d’après coup qui surgissait : migraine, nausées, délires presque. Il sentit alors l’oubli revenir. La déferlante enveloppa le reste, noya le début avant d’effacer la fin.

Le serveur regardait avec amertume – peste que ce sentiment, pensa Caleb avec frustration, - les deux jeunes personnes qui s’étaient attablés à son bar, sans autre explication que l’envie de se confondre dans leurs verres mordorés. Il s’avança, le regard sévère et empreint d’un tout autre sentiment que du bien, pianota avec agacement sur le bar lounge verni d’un bois brun brillant. L’établissement commençait petit à petit à se vider de ses clients puisque le soir tombait même si l’averse était toujours des plus importantes. Le jeune employé était pourtant pris par le temps, et il finissait par se perdre dans ses remarques qu’il maugréait à l’attention des deux êtres qui gouvernaient la place. Le bar allait ensuite accueillir sa clientèle du soir et il ne souhait en aucun cas, avoir dés cette première heure, deux cadavres ivres. Combien en voyait-il par jour ? Il n’aurait sur dire, il était seulement fasciné de voir à quel point l’espèce humaine pouvait se livrer à l’ivresse. Les jours ne leur appartenaient plus, ils ne savaient plus qui ils étaient, ce qu’ils faisaient et même si en première facette, ils avaient l’air si libres et dépendants, ils n’étaient en fait qu’un ramassis de chair dévoré par l’alcool. Et lorsque l’alcool défaisait ses premiers effets, ils étaient alors rattrapés par ce qu’ils voulaient faire, pris par les minutes qui s’égrenaient comme un compte à rebours. Dans sa tête, fusionnait toutes sortes d’idées pour les faire sortir mais aucune n’aurait pu tout simplement tenir debout. Il attendit donc, de plus en plus nerveux – cela se lisait sur son visage qui prenait alors des tics au niveau de la paupière tandis que son visage commençait à rougir d’énervement – dans l’espoir que le bar ne compte plus que les deux jeunes. Au bout de dix longues minutes où les verres s’étaient de nouveau enchainés du côté des deux, il commença sa comédie. Avec une tranquillité toute feinte, il essuya les derniers verres restants, s’avança vers l’interrupteur qu’il éteint dans un clic puis se dirigea vers eux et enchaina, froid :

« Le bar va fermer exceptionnellement plus tôt ce soir, je suis pressé. »

Caleb leva des yeux vitreux vers la voix que ses tympans avaient cru décodés. Ah donc, oui, ces lèvres remuaient bien dans un sens. Encore que son esprit pluvieux et embrumé n’arrivait plus clairement à comprendre les mots qui se percutaient avec douleur dans sa tête. Il avala une autre gorgée d’alcool, sentit le liquide brulait sa tranchée, et se sentant ragaillardi, se décidé à protester. C’est bien vrai, les pensées noyés dans l’alcool, on ne sait plus vraiment ce qu’on fait et actuellement, le jeune homme se voyait bien briser les règles, changer son monde, éclairer les autres, ouvrir les bras pour mieux comprendre le reste. Peut-être étais-ce pour cela qu’il aimait être ivre ; on se sentait léger, notre âme faisait des ballets virevoltants et nous, nous pouvions alors croire en ce quoi nous avions perdu la foi. On ne cherche plus à être quelqu’un, à être autre chose ou même continuer sa recherche continuel de soi, on laisse glisser ce qu’on pense. C’était bien sur une désillusion terrible. On pensait que cela allait durer alors que les réveils étaient des plus durs. Mais pour le moment, Caleb profitait, le gout alors heureux de cette vie nouvelle qu’il entrevoyait à travers ses pupilles vagues. Il frappa donc le buffet et enchaina :

« Et pourquoi donc ce soir ? Vous ne pouvez pas faire une petite exception pour nos deux gentilles personnes ? »

Le serveur le regarda d’un air si consterné qu’il se mit à rire bruyamment, tombant sur sa chaise tellement le fou-rire le prenait. L’employé attrapa en vitesse leur bouteille, lui mit dans les mains, et pris de court, tenta de les chasser vers la porte, en entrainant à sa suite la jeune fille qui semblait gesticuler moins. Le garçon suivrait, se disait-il en priant de toute son âme pour qu’on le débarrasse des deux cadavres ivres. Il finit après quelques affouillements, grognements et gémissements à les mettre dehors. Dans une dernière parole, il bafouille misérablement, tout en leur tendant la bouteille et claquant la porte :

« Je… vous l’offre mais allez vous-en ! ALLEZ-VOUS--EN ! PARTEZ DE MON ETABLISSEMENT, IVROGNES ! »

Caleb ferma doucement les paupières, noyant la lumière dans le voile sombre que lui offrait sa pupille. Sa peau tressaillit légèrement au contact des perles glacées qui s’évaporait si vite qu’il ne pouvait profiter du furtif contact. Il se tourna vers la jeune femme en titubant, éclata d’un rire sarcastique et gueula dans l’air moite :

« Ivrognes, tu as entendu, il nous a traité d’ivrogne ! – son éclat de rire se faisait tonitruant – mais on est bien mieux dehors hein ? »

Il écarta les bras, profita de la douche glacée que lui offrait le ciel, avala une gorgée à même la bouteille et la tendit à la jeune femme, la fixant dans les yeux, le visage déformé par un sourire inhabituel. Soudainement, tout était si possible. Parcourir les rues la nuit, profiter de ces heures blanches qui leur restait à tous les deux. Avec un autre éclat de rire, il l’attrapa par la taille et la fit voler en l’air puis la déposé avec brusquerie. Il ne contrôlait plus vraiment ces gestes, il savait juste qu’il voulait rire. Ses lèvres bafouillaient des mots incompréhensibles tandis que l’alcool coulait sur les pavés de la rue. Comment avait-il pu se passer de cet impression d’apesanteur qui courait dans ses veines ? Il aurait presque pu gémir de plaisir tellement il flottait dans un autre esprit. Oui, le réveil allait être dur mais tiens, qu’il soit de plus en plus ivre, ce n’était pas bien grave. Fasciné par les lumières qui clignaient dans ces yeux, il ouvrait les lèvres pour gouter du nectar de la pluie tout autant que de l’alcool. Il était hanté par l’envie de profiter, il avait envie de bruler toutes les mauvaises idées qu’il s’était fait. L’amour n’était qu’une comédienne, il fallait profiter, il fallait profiter. Il faut s’y faire, il faut s’y faire à ce monde devenue si beau. Le désir d’aller voir Saskia, Ambroise ou même d’autres personnes alors qu’il savait que c’était purement ridicule. Tout était possible, tout était réalisable. A quoi bon se morfondre si ce n’est pas pour ressortir victorieux ? Il devait gagner en vivant, il ne devait pas mourir en perdant. Il voulait inverser les rôles, il voulait changer sa vie. Il voulait modifier le cours du temps pour mieux profiter de chaque minute de son existence. Cette chance n’était pas offerte à tout le monde, il devait profiter de pouvoir se mouvoir sans y être contraint. Il lui suffisait de fermer les yeux pour sentir son cœur se gonfler d’espoir. Tous ces actes passés n’étaient plus qu’insignifiants : cela ne servait à rien de revenir en arrière, il devait avancer. La perspective de l’avenir ne lui faisait plus peur, elle lui donnait envie de poursuivre. C’était la première passe de bonheur – sentiment fluide et léger qui s’insinue en vous, se propage dans vos veines et fait pulser votre cœur.

© fiche créée par ell

Revenir en haut Aller en bas
https://canadian-belinghton.forumgratuit.org
Ivy. L Harrison
« La victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps. »

Ivy. L Harrison

♕ Messages : 148
♕ Célébrité : Mélanie Laurent
♕ Age du personnage : 21 years.
♕ Filière : Scientifique.

yop l'évènement ♞
♕ Carnival Games:
Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Left_bar_bleue0/0Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty_bar_bleue  (0/0)

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty
MessageSujet: Re: Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)   Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) I_icon_minitimeJeu 6 Sep - 10:18

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)

Une dernière gorgée du liquide ambrée qui coule dans sa gorge avant de stopper sa folie. Assise devant ce comptoir, dans cette pièce, sur ce tabouret, dans ce bar, elle buvait son verre de whisky. Elle n’est pas malheureuse. Elle n’est pas spécialement heureuse. Elle se sent bien. Si elle avait eu froid vingt minutes avant, ce n’était plus le cas. L’alcool réchauffait doucement tout son corps et son cœur, la rendant plus légère. Elle se sentait comme un ballon : légère. Contrairement à d’autre, elle ne buvait pas oublier. Elle ne buvait dans l’espoir de se sentir mieux. Elle buvait pour boire. En fait, elle ne savait même pas pourquoi elle avait au juste commander son premier verre de whisky. Si elle était venue dans le bar, ce n’était même pas pour boire mais plutôt pour s’abriter du torrent de pluie et se réchauffer. Au final elle avait laissée de côté son chocolat pour porter toute son intention sur l’alcool. Et elle ignorait pourquoi. Son regard était posé sur le visage du jeune homme qui s’était assit quelques minutes après elle à côté d’elle et qui avait commencé à lui taper la discute sans qu’Ivy n’est rien demander. Elle le trouvait plutôt mignon, il avait une bonne bouille. Cette petite bouille de gosse innocent. Mais malgré le charme du brun, son intention envers le serveur ne pouvait se relâcher. Pourtant elle l’avait trouvé plutôt désagréable et l’avait déçu en l’ignorant tout bonnement. Elle gloussa légèrement. L’effet de l’alcool qui agissait sur son comportement. Dans quelques minutes elle savait – ou ignorait – qu’elle allait péter un câble. Comme toujours l’alcool avait un effet important sur elle. Parfois néfaste, parfois bon. Enfin rarement bon… Sous l’effet de l’alcool, elle vit dangereusement. Bien plus que d’habitude. Comme toute personne, elle n’est plus vraiment elle-même et débite des conneries à la minute. Et comme toujours, elle ne tient pas à l’alcool. Elle passe sa main droite dans ses cheveux encore humide et se retourne vers son inconnu. Elle plante son regard dans le sien et se penche légèrement vers lui. Assez pour sentir son odeur mélangé à celle de l’alcool.

« Caleb Ryker. Je me dois de vous demander aussi votre joli prénom, demoiselle, n’est-ce pas ? »

Elle s’écarte de lui, retrouvant sa place initiale et glousse une nouvelle fois. La voix qu’avait prit le jeune homme l’aurait d’habitude mit sur ses gardes mais avec l’alcool qui circulait en elle. Elle ne voyait rien. Il aurait put être dangereux, elle ne l’aurait même pas remarquée. Elle se rapproche de nouveau vers lui et lui répondit à voix basse :

« - Ivy Harrison. »

Elle lui fit un petit clin d’œil complice avant de se redresser à nouveau et de faire face au serveur qui se trouvait derrière le comptoir. Elle lui sourit à pleine dent et poussa un bref bâillement avant de faire un oups. Le barman poussa un soupire désespéré. Ivy le surprit à regarder un coup d’œil vers sa montre pour regarder l’heure. Avant même qu’il prenne la parole, elle comprit. Dans quelques minutes, ils allaient se retrouver dehors. La blonde bourdonna, peu ravie de retrouver la pluie.
Il y eut un petit clic avant que la pièce soit plongée dans le noir et que l’homme prit la parole brisant le soi dit silence :

« Le bar va fermer exceptionnellement plus tôt ce soir, je suis pressé. »

« Et pourquoi donc ce soir ? Vous ne pouvez pas faire une petite exception pour nos deux gentilles personnes ? »

Ivy ne comprenait pas tout sous l’effet de l’alcool. Juste qu’elle devait dégager du bar et qu’elle n’avait aucune envie. Et qu’elle n’était pas en état de reprendre la route. Elle poussa un nouveau bruit sourd, peu ravie. Puis le barman contourna le comptoir et arriva devant eux deux. Il attrapa deux bouteilles qui trainaient et les fourra dans les mains des deux jeunes ivres. Ivy restait silencieuse et sur tout ne bougeait pas. Préférant connaitre la suite. Jusqu’à que l’homme saisisse son poignet et la traine derrière lui avec toute sa force. La blondinette se laissait faire comme une marionnette, captant que des bribes de la conversation. Elle perdait déjà la tête. Lorsqu’elle se retrouva dehors, ce fut une brise glaciale qui l’accueillit et la pluie. Ce rideau de pluie. La porte claqua violement derrière eux avant qu’ils puissent entendre le barman hurlait :

« Je… vous l’offre mais allez vous-en ! ALLEZ-VOUS--EN ! PARTEZ DE MON ETABLISSEMENT, IVROGNES ! »

Ivy poussa un soupire. Elle était au même point que tout à l’heure à une exception faite : elle était bourrée en plus. Si le « Caleb » n’avait pas prit la parole, Ivy serait partie silencieuse dans les rues malfamés, toute seule. Elle l’avait tout simplement oublié.

« Ivrognes, tu as entendu, il nous a traité d’ivrogne ! mais on est bien mieux dehors hein ? »

Le rire du garçon résonna dans la rue et dans la tête d’Ivy. Elle se retourna vers lui, comme-ci elle était en transe juste avant d’éclater de rire. Elle était dehors, bourrée, avec un homme tout aussi bourré qu’elle et qu’elle ne connaissait pas, à vingt heure du soir, un samedi. Quelle situation ! Et il pleuvait. Pas un peu, beaucoup ! Tellement que les deux jeunes gens était déjà trempé jusqu’au os. Ivy qui avait perdu sa bouteille d’alcool en chemin, attrapa celle de Caleb et la porta à ses lèvres pour goûter au bon goût de la bière. A nouveau elle rit. Brusquement joyeuse. La pluie et l’alcool avait cette effet là sur elle. Elle se mit à tournoyer sur elle-même en riant sous la pluie avant de partir, en sautillant, vers une rue sombre. Elle était brusquement heureuse. L’alcool agissait enfin sur elle accompagné par le temps. Au loin, le tonnerre gronda. Doucement puis violement. Un éclair déchira le ciel orageux illuminant les rues. Ivy se figea avant de repartir de plus belle. Elle retourna vers Caleb et chercha à tâtons sa main. Quand elle la trouva, elle l’entraina derrière lui. Sautillant.

« Viens avec moi ! »

Elle se sentait légère. Elle se sentait comme un ballon : légère. Et libre




Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) Empty
MessageSujet: Re: Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)   Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…) I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Dancing where the stars go blue, dancing where the evening fell (…)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Canadian Belinghton :: CITY SWEET CITY ! [ville] :: 
    OUEST
 :: Bars
-